un blabla ou deux : #ff33cc je t'aime, un peu, bcp : tous les jours, for now. ton p'tit nom : pauline. remerciements : killing boys effigie : kristine froseth. rêves accumulés : 89 chances de survie : 3551 à springwood depuis : 19/03/2020jukebox : mahler, adagietto, symphonie 5 mortellement vôtre : dix-huit ans, petit coeur trop jeune pour battre aussi fort. occupation : last high school year, last chance to be prom queen. singularités : petite dernière de la famille bien rangée dans sa maison pavillonnaire. subit la croyance générale, n'a que le Seigneur vers qui se tourner, mais lui, il ne sauve pas des mauvais rêves. on la dit un peu dérangée. le regard trop noir pour ce visage angélique.statistiques : dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 5/5 ⋆ intelligence - 4/5 ⋆ rapidité - 2/5 ⋆ survie - 2/5
Sujet: hérésie complice (milton) Lun 23 Mar - 13:37
tous les néons brillent dans le diner, et les couleurs rayonnent d'une clarté nouvelle. superficielle. la serveuse se trémousse dans sa mini-jupe à froufrous, devant le grand brun ténébreux qui commande le même déca tous les jours. ça piaille, ça rigole. les élèves du club d'escalade sont réunis sur la table d'à côté, sirotant le milkshake pour se rassurer avant la compétition de demain. et près de la fenêtre fermée, adossée à sa banquette, aimee. à sa droite, le tissu est légèrement troué, elle y enfonce ses doigts pour en extirper un petit morceau de peluche. c'est doux. elle l'y range dès que la serveuse, lassée de son jeu de séduction s'approche: « qu'est-ce que je vous sers, jeune fille ? - j'attends quelqu'un, je pourrais avoir votre carte s'il vous plaît ? - oui bien sûr. ». et c'est ainsi qu'elle disparaît dans la même démarche rythmée, comme si george michael lui chantait ses tubes dans la tête. un délire. aimee resserre le noeud de sa queue de cheval, mais son attention reste toujours magnétiquement attirée par la serveuse à l'énergie de feu. on ne voit qu'elle, et son rire qui éclate lorsque grand brun lui chuchote ses jeux de mots complices. c'est beau à voir, les gens quand ils sont heureux.
et elle revient, la jolie nana. même sourire, même fierté. du bout des doigts, aimee s'empare du menu qu'elle scrute avec attention. tout ça ? whouah, sa bouche s'entrouvre automatiquement à l'idée de goûter un de ces trucs. elle ne vient jamais ici. trop de lumières, bruits, gens. mais elle attend quelqu'un, et pour une fois, c'est quelqu'un qu'elle veut attendre. au col rond de sa robe verte est suspendue la croix qui luit sous le néon rose fluo; tout cet endroit semble inadéquat pour la gamine au style désuet. elle semble comme dépassé par cette vague de fraîcheur, celle qui découvre fébrilement une banquette de diner. rdv 19h30, mais le garçon avait prévenu. rdv chez le psy, elle connaît ce fardeau, aimee; elle se plaint pas, d'ailleurs elle s'impatiente pas. Il est 45 et elle est émerveillée devant la simple carte du restaurant. Sur la table, le livre qui leur vaut de se retrouver. Les Sorcières de Salem. Elle a lu, elle a bien aimé, ça lui fait bizarre. C'est contraire à tout ce qu'on lui a inculqué. Sorcière, c'est l'insulte la plus fatale à la maison. Ca résonne trop fort avec l'indépendance, alors ça dérange. Et dans le diner multicolore, elle se réconforte dans les mots, aimee. Evasion improvisée grâce à miller, écrivain sauveur. jonglant entre la pièce et le menu qui lui fait de l'oeil, elle attend. petite fille sage qui n'a jamais appris à s'indigner. elle attend calmement, parce qu'elle le sait: quand il arrivera, ça lui fera tellement de bien. en y pensant déjà, le rictus naît. c'est suffisant pour chasser tout le reste: les parents totalitaires, la solitude dans les couloirs et la bête qui traque ses rêves. Heureusement qu'il est dans ma vie, cet imbécile.
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Milton Patterson
//darkan dl o n e l y •
toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3713 à springwood depuis : 22/03/2020jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités : drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité. hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.statistiques :
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Lun 23 Mar - 16:28
hérésie complice
@"Aimée Rhodes"
◊ ◊ ◊
Quitter le bureau du psychologue était toujours une épreuve pour Milton, ses séances avec Caledonia étant les seuls moments de lucidité certaine durant lesquels il effleurait du bout des doigts l’espoir brûlant d’un avenir meilleur. S’il voulait ne serait-ce qu’envisager un nouveau départ il devait pour cela réduire en poussière les démons de son mental. Ou les tenir en laisse, à la limite, et les paroles du psychologue lui permettait d’évoluer sur la bonne voie. Ses paroles, et le reste. Mais ce soir là, en quittant son bureau pour rejoindre le centre-ville de Springwood, il savait que son moment de bonheur ne se terminerai pas à la programmation de la prochaine séance puisqu’il devait rejoindre l’autre personne en ville qui l’aidait à garder la tête hors des ténèbres. Rares étaient les jours où il avait la chance de les voir, elle ou lui, jamais depuis plus d’un an d'aménagement il ne les avaient rencontré dans la même journée et il avait cette sensation de quiétude. Comme si dans sa très étrange vie il adoptait un quotidiens, embrassant des routines. Vendre des tickets, fumer, baiser manger. Avoir peur, les sueurs froides et les cauchemars. Il y avait encore pas mal de zones d’ombres dans le portrait de sa vie, mais une chose après l’autre.
Il arriva au Crave Inn avec un peu plus de dix minutes de retard et repéra aussitôt Aimée dans son coin, installée sur une banquette en l’attendant “Je suis, désolé !” s’exclama-t-il en prenant place en face d’elle, légèrement à bout de souffle. Elle lui apparaissait dans une simplicité brutale, faisant tache dans la vie de tous les jours qui était une grande mascarade. Honnête, pas aussi fragile qu’on peut le croire mais ne s’accordant clairement pas le mérite qui lui revient. Elle avait déjà le menu entre ses doigts délicats, avait-elle une idée de ce qu’elle allait manger ? Farfouillant dans son sac à dos qu’il avait jeté à côté de lui, il en retira une vieille édition des Sorcières de Salem d’Arthur Miller, l’oeuvre qu’étudiait Carrie 2.0. L’exemplaire avait doublé de volumes tant des notes et des post-it le remplissait: quand il n’avait rien d’autre à faire, personne avec qui batifoler et rien à fumer, il se perdait dans quantités de livres en tous genre; c’était là un des nombreux points qu’ils avaient en commun, qui avait forgé cette amitié “Pour commencer, je veux savoir ton opinion sur Abigail Williams.” celle qui avait lancé la vague d’hystérie, accusant de sorcellerie la femme de l’homme dont elle était tombée amoureuse dans le prés. Elle, et sa clique de mean girls, sont dans l’oeuvre de Miller à l’origine de la vague d’hystérie qui c’est abattue sur Salem, en 1692. Outre l’action que s’y déroule, la pièce de théâtre est une critique de la société patriarcale dans laquelle le sexe féminin est accusée de pactiser avec le Malin via un comportement jugé indécent, immorale. La puberté, la découverte de soi-même, sa place dans le monde… le rouquin a lu, et relu la pièce de théâtre. S’il y avait bien quelqu’un en ville capable d’avoir une vision neutre et jeune du sujet, tout en ayant les connaissances requises pour pouvoir comprendre les enjeux et accusations cachées entre les lignes, c’était bien lui “Tu sais c’que tu vas commander ?” il arborait un large sourire. Un brin bête en tapotant la table de ses mains. Avant de se cacher le visage “Désolé. Je suis mal poli. Bonjour ! Comment tu vas ?” la vérité, c’est qu’il était excité. Trop excité pour ne pas être maladroit, presque de bonne humeur. Et n’osait penser au moment où il se retrouverai seul.
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Aimee Rhodes
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Lun 23 Mar - 22:08
dans sa rêverie, elle ne remarque même pas l'arrivée pressée du rouquin essoufflé. elle relève le bout de son nez alors rivé sur sa lecture et lui offre un large sourire. lui aussi. douce affection. “Je suis, désolé !”réussit-il à peine à prononcer tandis qu'il cherche à reprendre son souffle. même pas le temps de lui répondre qu'il se met à farfouiller dans son sac d'un rythme frénétique. il est aussi bouillonnant qu'une pile électrique, tout son corps s'agite et s'il était épileptique, on pourrait même s'inquiéter ! il extirpe ainsi de ses affaires: LE livre. celui qui va être au centre des débats, le sien est corné, abîmé par le temps et surtout annoté de partout. il a bien vécu, ce bouquin. c'est ce qu'il fait, milton. il prend la littérature comme un kit de survie, alors forcément ça en prend un coup mais ça reste. ami le plus fidèle. “Pour commencer, je veux savoir ton opinion sur Abigail Williams.” elle écarquille les yeux, grand, très grand; regard exorbitant. comment ça, on est déjà à l'évaluation ? même si elle adore se plonger dans les mots, aimee n'a toujours été qu'une élève médiocre, ravagée par sa phobie scolaire. après tout quoi de plus superficiel et cruel que des lycéens aux hormones enragées ? mais elle sait qu'il n'y a pas de quoi; milton sera le dernier homme sur terre à juger ses balbutiements et hésitations.
elle se lance, en levant les yeux au ciel comme pour y trouver la force: « je pense que- non, je n'arrive pas à me décider. l'aimer ? la détester ? je veux dire, elle casse un mariage. et ça, c'est mal. mais, toute cette colère. y a un truc de... fascinant dans son côté... passionné! c'est pas trop con ce que je dis ? » demande-t-elle en riant, elle se gratte la tempe soucieusement. sous le couvert de la blague, elle attend tout de même qu'il la rassure. non, c'est pas trop con. parce que t'es pas bête, aimee. même si personne le dit, moi je le vois que t'es pas stupide. d'accord ? elle s'invente tous ces mots là pour se redonner du courage et un sourire véritable. “Tu sais c’que tu vas commander ?” il est tout joyeux, emporté par son charisme, elle rit à son tour quand elle le voit se couvrir honteusement le visage.“Désolé. Je suis mal poli. Bonjour ! Comment tu vas ?” elle éclate de rire, ça y est, ils se charrient bien les deux, c'est pas méchant. ça ne le sera jamais. prise dans son fou rire, elle attend un court instant avant de s'exclamer, d'un air soulagé: « Ouf! J'ai cru que t'étais juste là pour me foutre un zéro. Moi, ça va. Et toi, ton psy ? » avance-t-elle, en le narguant, les yeux ronds et le sourcil droit haussé d'une allure espiègle. « Je comprends pas pourquoi t'y vas. Il te comprendra jamais, ce type. Ces gars là, ils vous balancent des vérités générales mais ils la voient pas la singularité. Ca me dépasse... » lâche-t-elle en balançant ses bras en l'air pour mimer son agacement. une fois ses mimiques calmées, elle se reprend à scruter le menu, et avec désir murmure: « Tout a l'air si bon. Je pourrais jamais choisir... »
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Milton Patterson
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Mar 24 Mar - 0:17
hérésie complice
@"Aimée Rhodes"
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La lycéenne ne s’attendait peut-être pas à ce que le rouquin l'assomme d’entrée de partie par une question complexe, à double voir tetra-tranchant “Non, c’est pas con c’que tu dis.” et il insista sur ces mots. C’était même intéressant comme point de étant donné que le vagabond détestait le personnage. Elle allait pouvoir lui apporter son point de vue sur le personnage et il espérait que d’ici demain la douce Aimée puisse se forger une opinion. Même s’il ne s’agissait que d’un personnage de fiction ! “Pour pouvoir contre abigail, il faut penser comme Abigail. Elle a grandi dans une époque où la femme devait rester à la maison, ne pas lire, et s’occuper des enfants. Pas de loisirs autorisés. Alors bien entendu, quand l’esclave du Révérend Samuel Parris a commencé à confectionner des poupées avec lesquelles les filles de Salem pouvait s’amuser, les rumeurs de sorcellerie ont éclatés. Et quand les filles ont été vue dans la nuit en train de danser autour d’un feu, on a hurlé à la cérémonie profane !” il marqua une courte pause, afin de ne pas trop stresser Aimée, la rebuter dans cette histoire qui n’avait rien avoir avec les valeurs de sa tarée de famille. Il espérait, au plus profond de lui, qu’Aimée puisse partir de cette ville le plus tôt possible. Même si elle se cassera la gueule plusieurs fois d’affilée, c’était préférable plutôt que de rester à Springwood avec des religieux fanatiques pour parents. Même si elle ne s’en rendait pas compte, et ça il était bien placé pour le savoir. Bien sûr, son passé était un amas d’incohérence et de silences embarrassants: mentir à Aimée s’avéra plus compliqué que ce qu’il n’avait jamais imaginé et elle respectait l’intimité du faux rouquin “Elle était très intelligente, faisant sienne une vague d’accusations contre ses rivaux, et quelques mégères qu’elle pouvait pas s’encadrer. Et la femme de l’homme dont elle était tombée amoureuse ! Elle a vu dans la paranoïa de l’homme un moyen de se redresser, tirant les ficelles et menant à la mort de quantité d’innocents. Pas besoin qu’il y ai un démon pour que les croyants le remarquent, et c’est exactement ce qu’elle a fait.” c’était compliqué pour lui de s’exprimer sur le sujet, quand cette histoire faisait écho un peu trop fort avec la vie d’Aimée. Alors, il décida de lui parler de la façon la plus naturelle, exhibant ses connaissances en la matière sans pouvoir changer d’opinion: les religions sont le mal incarnés. C’est eux qui sont à l’origine du Diable, et des autres démons après tout. Aimée était une fille intelligente, c’est sans grande surprise que la pièce de théâtre l’a charmé en plus de la laisser perplexe, sur le banc de touche en ce qui concerne un avis. Depuis combien de temps l’avait-on privé de son opinion ? De ses désirs ? Rire avec elle, c’était un instinct naturel. La première fois, il senti cette boule à l’estomac: comme si son être lui interdisait d’être heureux, joyeux. Maintenant c’était beaucoup plus facile, si facile que c'en était parfois ridicule; mais honnête, pur et sans arrières pensées. La douce afficha, comme à son habitude, son opinion sans filtre qui plaisait tant à Milton, mais le sujet du psy était un peu plus compliqué. Jamais il ne parlerai de sa relation avec son psychologue. Il ignorai où ça les mènerai mais quoi qu’il arrive il n’en parlerai pas, par peur de mettre Caledonia dans une situation plus périlleuse encore. Milton c’était ouvert à Adonis d’une façon qui n’aurai pas dû arriver et il était très loin de le regretter, au contraire il avait toujours envie de plus. Alors, le brun était en effet en mesure de comprendre le vagabond, de faire le lien entre deux points là où le rouquin voulait que son amie demeure préservée du passé qu’avait Milton derrière lui. Pourtant, elle finirai tôt ou tard par l’apprendre. Il se contenta alors de hausser les épaules en entendant ce qu’elle avait à dire sur le psychologue “Honnêtement, j’ai vraiment hésité avant de parler à un psy mais… ça m’aide vraiment. Je sais grâce à lui que je peux reconnaître certaines choses, sans que cela affecte qui je suis et... “ il balaya l’air de la main. En général, il aurai changé de sujet. C’est ce qu’il envisagea pendant une seconde, mais à quoi bon tous ces efforts ? “Bon je sais que c’est compliqué à comprendre puisque tu sais pas grande chose de où je viens mais le fait est que… !” nouvelle pause, le regard dans le vide “J’aurai pas été capable de balancer ce que je viens de dire.” réalisa-t-il. Et c’était probablement suffisant, depuis le temps qu’ils se connaissaient, pour savoir qu’il disait vrai. Il tiqua alors, quand cette dernière lui parut si perdu dans un menu pourtant classique. L’observant un instant, la bouche entre-ouverte, il comprit que ses fidèles de parents n’étaient pas du genre à se mélanger à ce genre de décadence. On peut admirer les jambes gracieuses de la serveuse, grand dieu ! “Et bien si c’est une première pour toi…” ça lui faisait mal de le dire, mais il ne laissa rien paraître “On ne peut pas passer à côté du triple cheesburger, avec ses frites maison. Je suis team mayonnaise personnellement. Sinon... “ il pensa aux hot-dog, mais ne voulait pas la mettre mal à l’aise. Qui sait ce que les Rhodes mangeaient ! “Je pense craquer pour le Chicken n’ bacon…” en fait, il n’avait même pas besoin de lire la carte pour savoir ce qu’il voulait “T’es plutôt avec ou sans bulles d’ailleurs ? C’est une question importante réfléchis bien.” il affichait un sourire à son amie, réalisant la quantité de paroles qui s’extirpaient de sa bouche en général beaucoup plus silencieuse.
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Aimee Rhodes
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Ven 27 Mar - 22:08
penser comme Abigail, ça paraissait tellement logique une fois sorti de sa bouche. Et même s'il ne s'agissait pas là d'un miracle, elle eut tout de même une sorte de révélation. De celles qui vous rassurent, qui vous rappellent que oui, on en apprend tous les jours et c'est normal. Puis tous les mots s'emmêlent, tous ces mots interdits. Salem, profane, mort, paranoïa. C'est à peine si elle oserait les prononcer, et voilà qu'ils sortent de but en blanc. Elle aime lire parce que ça reste dans sa tête, et pour l'instant, en dépit d'Orwell, aucune police ne lit les pensées. Même les pères les plus manipulateurs. Alors là, les entendre si forts, si vrais, si durs, ça fait comme un coup dans la poitrine. Il le voit, il ralentit la cadence alors qu'elle sent ses pommettes rougir. Pêché dont elle se sent coupable. Relax. Essaie du moins. Et elle fait de son mieux pour se détendre, pour lessiver la crainte qui lui tord l'estomac. Rien qu'être dans ce dinner, ça lui vaudrait mille regards noirs. Milton, il le sait. Il sait bien qu'il la mène à le suivre dans cette vie qui ressemblerait à celle des autres. Même si on le lui demande jamais, elle essaie comme elle peut de se le façonner son avis. Alors, elle l'écoute. C'est pas un gourou, pour une fois, elle n'avale pas chaque mot sans réfléchir. Pour une fois, elle est en confiance. A l'aise de pouvoir dire, non je ne suis pas d'accord. Mais elle l'est. Du moins, elle essaie de cerner tout le point de vue de Milton.
Milton. Milton...son attention se décroche peu à peu. De toute façon, étudier, elle sait pas faire alors se concentrer non plus. Désormais son regard s'attarde sur lui, le grand gars qui se tient devant elle, qui articule des mots qui ont enfin un sens, qui est un peu défoncé par la vie, on sait pas pourquoi mais on sait. Puis tous ces mots de sorcière et de rituel l'effraient trop pour qu'elle accepte de les affronter, elle se contente de l'observer cet ami saugrenu. Celui que ses parents rejetteraient à la porte sans se poser une seule question. Celui que le hasard a bousculé sur son chemin, et qui étrangement fait désormais parti des choses qui pourraient lui manquer. Milton. Milton qui a besoin de voir un psy. Pourquoi ? Jamais su. Elle leur crache aux visages aux psys, abrutis qui ne la comprendront jamais. En vérité, elle s'entête dans le silence et les mensonges quand elle les voit. En a marre qu'on juge ses parents. Oui, papa et maman sont étranges mais je n'ai pas le courage d'ouvrir les yeux et leur dire d'aller se faire foutre. Inspiration. Ses prunelles balaient le faciès de Miton, traits fins, il est beau. Elle sait pas ce que c'est que l'attirance, du moins, elle l'a toujours refoulé mais ça elle en est déjà convaincue que c'est un beau garçon. Et quand il commence à parler, il s'exalte. Il est comme ça, passionné. Il parle de ses origines avant de se reprendre. Pas la peine d'aller plus loin, elle sait que c'est compliqué, ces choses là. « Si ça te permet d'aller mieux, c'est le principal ? Même si ça me fait râler » confesse-t-elle en riant. Evidemment que c'est le plus important. Les deux le savent comme des frères qui ne se trahiraient jamais. Arrive la terrible question du menu, elle le zyeute encore une fois anxieusement. Faire comme si c'était familier. Tout le monde connaît ces menus là, mais pas elle, ce serait trop facile. « Tout ça, ça fait un peu beaucoup..? Attend... Il y a même des bulles dedans ? Tu me fais goûter, dis ! Hé, je prendrais comme toi. D'accord ? Tu peux aller commander, si tu veux. Tiens. », elle sort délicatement quelques billets qu'elle lui tend. « Tu nous prends, ce qu'il y a de mieux, hein ?». Le sourire est large. Elle est bien. Il est bien. Ils sont bien, là, non ?
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Dernière édition par Aimee Rhodes le Lun 20 Avr - 16:11, édité 1 fois
Milton Patterson
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Dim 29 Mar - 17:19
Il avait envie de la voir vivre, de l’observer s’épanouir là où son contexte familial la bridait, la réduisant à un tiers de la personne qu’elle pouvait être en battant de ses propres ailes. Il avait conscience que peu importe ô combien un quotidien pouvait s'avérer nocif, c’était dur de se détacher des personnes qui faisaient ce quotidien. Ceux qui avait toujours été là, sachant quoi dire pour que la laisse demeurer bien serrée autour du cou, sachant quoi faire pour qu’on revienne toujours vers eux comme un animal, ou une victime. Il avait fallu un massacre pour que Milton s’échappe des ténèbres, juste pour essuyer galères et emmerdes dans un monde encore nouveau pour lui, et sans personne. Au bout de quatre ans à voyager de carrefours en carrefours, l’aide d’un psychologue s’avéra être l’une des meilleures décisions que le faux-rouquin n’ait jamais pris. Cela avait été dur, très dur et si encore aujourd’hui il ne faisait pas les bons choix il avait le déclic et l’intellect de se poser des questions. Pas toujours les bonnes, mais c’était déjà ça. Le cas d’Abigail Hobbs n’avait pas été très différent. Gamine élevée dans une communauté puritaine; interdite de lire, de s’amuser ou de ne serait-ce que penser… elle avait fini par péter les plombs aux yeux de chacun là où tout ce qu’elle recherchait était un peu d’attention. Il avait peur pour son amie, jusqu’à quand sa patience continuera de s’accorder aux souhaits des fanatiques ? Il devait non pas expliquer la pièce de théâtre de son point de vue brutal et tranchant; mais d’une façon plus douce ou insidieuse qui permettra à Aimee de se poser les bonnes questions.
Pour aller mieux, il allait clairement mieux. Il continuait de faire des erreurs -de la drogue plus de raison et des dates grindr à en offusquer plus d’un-, mais il parvenait aujourd’hui à discuter, échanger et apporter son opinion à autrui. Là où jadis il repoussait tout contact et tentative de connexion avec autrui “C’est peut-être débile à dire… Mais c’est comme si ces séances me permettent d’avoir un regard à la troisième personne sur moi-même. Et maintenant je peux comprendre ce qui est bien ou mauvais…” là, il s’avançait pas mal. Mais l’idée était là ! Il était sur la bonne voie, et ces moments en compagnie de la gamine Rhodes continuait de le mettre sur un chemin plus radieux. Il rigola en silence, à croire qu’elle parlait d’un banquet. C’était mignon, et triste à la fois. Qu’est-ce qu’il y avait d’indécent et de diabolique ici ? Le gluten et le sucre des sodas ? Ou peut-être la jupe de la serveuse, que quelques crétins peuvent juger trop courte, divulguant de gracieuses jambes ? Il l’observa en silence s’activer, se posant pleins de questions et désireuse de laisser Milton commander pour eux deux. Un jour viendra où c’est elle qui lui demanderai de se rendre ici, et quand il arrivera il l'imaginait déjà avec une barquette de frites en face d’elle. Il posa ses yeux sur les billets, avant de relever la tête dans sa direction “Promis, le meilleur pour nous !” et il se redressa pour rejoindre le comptoir, sans prendre les billets tendus par la jeune fille.
Il arriva au comptoir, patienta quelques minutes le temps que la serveuse finisse une commande et en profita pour attraper un menu et repérer selon lui ce qui conviendra au palais de la lycéenne “Bonjour !” il affichait ce qui pouvait ressembler à un sourire, avant d’annoncer sa commande “J’aimerai prendre un menu chicken n’ bacon en grand format, avec une portion de frites et un grand thé glacé au citron; ainsi qu’un menu triple-cheesburger en format moyen, une portion de frites et… un soda à la cerise ! S’il vous plaît. C’est possible d’avoir de la sauce piquante en plus ?” son sang louisianais, la chaleur et les épices étaient toujours bien inscrits dans ses papilles. Il songea à cette tarte aux noix de pécan, miel et fleur d’oranger; au poulet frit et au gumbo fumant; les beignets qui sortent tout droit du four recouvert de sucre glace; les po boy, la soupe à la tortue, le jambalaya et bien plus encore. Il paya l’addition en avance, et patienta à même le comptoir. De là où il était, il ne pouvait avoir vue sur la table qu’il partageait avec Aimee. Il avait bien entendu un groupe de jeunes individus bruyants s’infiltrer dans l’établissement sans même prendre la peine de se retourner. Tout ce qu’il voulait, c’était manger et continuer de passer du bon temps avec son amie. Tout en lui permettant d’avoir une note d’enfer, sans mauvais jeux de mots.
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Aimee Rhodes
un blabla ou deux : #ff33cc je t'aime, un peu, bcp : tous les jours, for now. ton p'tit nom : pauline. remerciements : killing boys effigie : kristine froseth. rêves accumulés : 89 chances de survie : 3551 à springwood depuis : 19/03/2020jukebox : mahler, adagietto, symphonie 5 mortellement vôtre : dix-huit ans, petit coeur trop jeune pour battre aussi fort. occupation : last high school year, last chance to be prom queen. singularités : petite dernière de la famille bien rangée dans sa maison pavillonnaire. subit la croyance générale, n'a que le Seigneur vers qui se tourner, mais lui, il ne sauve pas des mauvais rêves. on la dit un peu dérangée. le regard trop noir pour ce visage angélique.statistiques : dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 5/5 ⋆ intelligence - 4/5 ⋆ rapidité - 2/5 ⋆ survie - 2/5
Sujet: Re: hérésie complice (milton) Dim 29 Mar - 22:50
ils en avaient besoin du regard extérieur, ces deux êtres débraillés par la vie, cassés par le culte, à la fascination qui brise des nuques. Ils partageaient bien plus en commun qu'Aimée ne le pensait. Mais lui, il voyait un psy. Lui, il voyait le problème. Lui, il se regardait dans le miroir et il pensait qu'il pouvait être meilleur. Peut-être qu'elle ne se droguait pas, qu'elle ne buvait pas, qu'elle ne livrait pas son corps à n'importe quel inconnu bourré, non, mais elle était tout autant désespérée. En fait, l'espoir n'était jamais né. Elle avait elle-même vu Adonis, le psy de Milton lors de son procès avec le professeur Dawson. Pervers dégarni. Adonis l'avait alors pris sous son aile, oisillon qui joue au mutisme et à l'indifférence. Alors leurs séances se résument à des heures d'un silence où Aimée tabasse ce qui lui reste d'ego et fierté. Stupide combat de coqs. Elle veut pas se faire aider, la gamine. Elle aime trop papa et maman pour admettre que le problème est là. Mais elle est contente de voir Milton dans cet état là, sourire, aux lèvres, passé qui se déteint avec les années comme un jean lavé dont on oublie les blessures. Lorsqu'il s'apprête à passer commande, il la dévisage. Des billets ? Il fait comme s'il ne l'avait pas vu et s'empresse d'aller au comptoir. C'est bizarre ce qu'il se passe, presque trop naturel. Trop simple. Tendresse qu'ils se renvoient comme un match de tennis amical. Parfois, elle se dit qu'elle aimerait bien se barrer avec lui. Loin. Mettre les voiles, et quitter Springwood, la ville qui pue de la gueule. Elle veut pas crever ici, seule certitude et ça, pour l'instant, y a que Milton pour l'aider à réaliser ce maigre rêve. De toute façon, tous ses rêves sont rachitiques, trop épuisés par les désillusions. Ca s'estompe sans qu'on se rende compte, après on ne rêve plus. Et quand enfin, notre nuit s'anime, c'est seulement Freddy qui vient vous y griffer.
Il est au comptoir, imposant, beau, charisme évident. A partir du moment où il arrive la bouche, ça ne s'arrête plus. On dirait qu'il va commander toute la carte, ça la fait rire Aimée. Comme une gamine impressionnée par son aîné qui fait des cascades. C'est un peu la même chose. Pour elle, cet endroit est tout aussi impressionnant. Toutes ces couleurs acidulées, cette odeur de frites qui envahit la place déjà submergée par les rires et les embrassades. Et le bruit. Ce bruit de masse, de fond, qui se mêle à la chanson du jukebox, il s'intensifie. Un choeur de jeunes rejoint la troupe. Merde. Elle reconnaît. Visages creux, désabusés par une cruauté bien pleine. Ils vont s'installer à une table, sur la droite. Aimée, elle baisse le regard, elle sait y faire maintenant: se faire ignorer, c'est devenue une spécialité. Elle se concentre de nouveau sur les sorcières de Salem, du moins elle en donne l'impression alors qu'elle feuillette le bouquin. Et ça part: « Jésus, Marie, Joseph ! Little Rhodes, ici ! , il mime la croix sur son visage tout en ricanant. Ils débarquent les quatre lycéens aux épaules gonflées à bloc par un pouvoir superficiel, s'installent à la table de la blondinette. Et celui qui s'improvise chef de cette mascarade pose sa main sur la cuisse d'Aimée, elle s'écarte timidement, la poigne se renforce.Ben, Aimee, on va pas te laisser manger toute seule. Hein, on va pas faire ça ?, approbation des autres dans un gloussement gras. J'aime bien les défis, moi. Personne s'est jamais tapée une Rhodes, et Marie-Jeanne, ça compte pas ! ». putain, ils sont écoeurants. Eux, leur mépris, leur indifférence, leurs stéréotypes tellement ancrés dans la tête qu'ils se perdent dans le cliché d'eux-même. Les doigts remontent le long de la jupe fine. Elle, elle empoigne nerveusement la croix à son cou avant de le repousser violemment. Il dégringole de la banquette. Ca le rend plus furieux qu'il ne l'était déjà, ardeur arrogante. Insecte ridicule. « Allez-vous en ! Aucune Rhodes voudra jamais de vous, de toute manière ! », crache-t-elle sourcils froncés. D'ailleurs, ça y est. Elle lui crache littéralement dessus. En plein milieu de la figure. Il l'essuie du revers de sa manche. Regard noir comme celui de papa en colère. Celui-là, Steve, il est très très en colère. Personne n'humilie Steve. Les autres, ils hésitent entre rictus discrets, et frayeur du monstre réveillé. Il s'approche et empoigne la demoiselle à son col. Ca y est, elle hurle: « Milton ! ». Les deux, sur la banquette, lui, il domine, elle, elle continue de crier à l'aide. Ca va déraper dans trois, deux, un...
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Milton Patterson
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toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3713 à springwood depuis : 22/03/2020jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités : drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité. hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.statistiques :
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Mer 1 Avr - 21:22
hérésie complice
@"Aimée Rhodes"
◊ ◊ ◊
Aujourd’hui devait être une initiation à ce à quoi une amitié plus ou moins normale était censée ressembler. Il se demanda s’il n’aurait pas dû commander des twisters et des onion rings, et des ces piments farcis au fromage frais, mais il ne voulait pas prendre le risque de gêner Aimee. Les extras dans le menus atteindraient une autre occasion; une fois que la douce se serait imprégnée de la carte, des lieux et que l’envie de venir se goinfrer de graisse lui viendrai naturellement. Il avait les yeux plus gros que le ventre mais par chance ça ne se voyait pas sur lui: un bon métabolisme et une activité sportive tant régulière qu’intense lui permettaient un corps d'apollon comme on dirait. Aurait-il le ventre plein après ça ? Il n’en était pas trop sûr mais il restait encore les desserts à commander une fois les hamburgers réduits en bouillie digestive. Il attendait donc patiemment les commandes au comptoir, dandinant légèrement ses jambes et son fessier sous le rythme d’une musique retro expulsée par le jukebox au fond de la salle. Il aimait cette ambiance, hors de l’époque actuelle et permettant à chacun d’adopter un style de vie anachronique, le temps d’un repas ou d’un milkshake. La musique entrait dans ses oreilles, lui intimant de continuer à courir. Il en rigola doucement: pour l’une des rares fois, il n’envisageait pas de fuir Springwood dans les jours à venir. Il y avait pensé, souvent et pendant très longtemps et pourtant il était encore présent, un peu plus d’un an après être descendu de ce bus de nuit. Qu’est-ce qui l’avait mené ici ? Le hasard dans sa brutalité la plus simple. Mais qu’est-ce qui le retenait ici ? Ça, il n’en avait pas la moindre idée.
Fantasmant sur son hamburger au poulet, c’est à peine s’il entendit l’agitation en provenance de leur table. Néanmoins, lorsqu’il entendit cet enchaînement de deux syllabes dans la voix paniquée de la petite Rhodes; il se retourna alors pour apercevoir le regroupement autour de son amie et c’est avec une rapidité trahissant son instinct de survie qu’il traversa le restaurant. Il n’avait pas besoin de réfléchir pour agir: à la volée il attrapa un poivrier en verre et c’est sans hésiter qu’il éclata l’objet sur le crâne de celui qui violentait Aimee. Ses deux autres acolytes étaient, à l’image des acolytes débiles du méchant dans le dessin animé, en retrait. Tout ce qu’ils attendaient, c’était de pouvoir raconter cette histoire. Le connard de première tomba à nouveau au sol et cette fois-ci, Milton grimpa sur lui et l’attrapa par le col pour le soulever avant de le cogner au sol, découvrant ainsi son visage “Putain d’merde… !” en cet instant, il était heureux d’avoir un moyen de pression qui lui éviterai une plainte sur son dos pour agression “Si je t’entends te plaindre comme la petite salope que tu es, je balance à Papa que son fils chéri est un gros junkie.” il se mit à lui sourire, de cet air narquois qu’il utilisait pour enrager ses ennemis et se redresser non sans tapoter la joue du connard pour le rabaisser un peu plus. Puis, Milton jeta son regard noir sur les deux autres. Tout ce qu’il lui fallut, c’était un mouvement de la tête en direction de la sortie pour que les deux autres s’enfuient en laissant derrière eux leur leader à deux balles. Il se racla la gorge, conscient de la scène qu’il venait de faire mais c’était ça où laisser une quelconque horreur arriver à Aimee. D’ailleurs, il n’osait regarder cette dernière droit dans les yeux. Il se retourna, sourire gêné sur les lèvres avant de lever la main en direction de la serveuse, sourire gêné “On va prendre à emporter si possible !” pas sûr que l’ambiance soit propice à profiter des lieux: ça allait être sa mission, changer sur le long terme le premier souvenir qu’aurait la douce du Crave Inn. Et puis, il connaissait un endroit où ils pourraient profiter de leurs repas en toute tranquillité. Il marcha sur la main de Steve, lui arrachant un petit grognement similaire à celui d’un animal avant de se rasseoir à sa place provisoire, le regard sur la table “Désolé, mais j’allais pas gérer ça par la parole.” il tourna le regard vers Steve, se redressant “Ce genre d'êtres ne savent pas discuter.” et il leva son pied, le posant sur le fessier du gamin et exerça une pression juste pour le pousser et le faire, à nouveau tomber au sol à plat ventre. Le bully se redressa, presque en colère. Ce à quoi Milton répondit en se redressant aussitôt de la table, un sourcil froncé; et avant de faire quoi que ce soit Steve courait déjà à pleins poumons sur l’avenue principale. La scène arracha au rouquin un petit rictus étouffé. Mais il avait quand même honte d'avoir démontré cette part de lui en présence de son amie. Qu'est ce qu'elle allait bien pouvoir penser de lui ? Il espérait ne pas lui avoir fait peur, peut-être vainement. Et dans le fond, le dealer ne regrettait pas son agissement. Avec un peu de chance, Aimee pouvait rayer de sa liste de détracteurs les trois hyènes.
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Aimee Rhodes
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Jeu 2 Avr - 20:02
c'était sorti tout seul. d'habitude, la détresse, ele la garde au chaud, coincée au fond de sa gorge. comme un gros noeud qui tumulte, et qui pomperait du sang s'il le pouvait. organique, dégueulasse, chair crasseuse enfoncée dans le corps trop étroit de demoiselle trop sage. et là, c'était sorti. parce qu'il n'y avait pas de couloir désert dans lequel s'échapper, de toilettes où s'enfermer, cadenas lourd de sanglots qui glissent sur la cuvette. ce n'était pas seulement son quotidien de lycéenne bizarre alors, mais sa vie. dès qu'elle osait mettre un pas dans ce monde qu'on disait normal, on la rayait, gribouillait la honte sur le visage déteint comme effrayé. parfois, elle se surprend d'une colère nouvelle. haine égarée qui trotte dans ses pensées, jusque dans ses cauchemars. silhouettes floues, lui, ses griffes d'acier, qui ramène cette meute de chiens enragés aux blousons de quaterback. elle voit partout, les ombres qui flottent, dansent sur sa tombe qu'elle n'a pas encore eu le temps de creuser. non, pas le courage. lâcheté de petite fille qui revient, petite fille qui croit encore que ça ira mieux, petite fille qui veut rester petite. plus petite encore. oui, toute petite. la plus petite. et face à la scène qui se déroule, c'est comme si elle débranchait. plus rien de connecté, vision trouble. juste ces bruits, ce sang qui gicle, une insulte encore. elle ne retient que salope. junkie. fils chéri.. comme des anges qui passent, les mots traversent sa pensée, disparaissent aussitôt. elle les connaît ces mots, ils ne lui font pas peur. elle les connaît peut-être justement trop bien. courroux presque divin, la foudre de milton est aujourd'hui vengeresse. aimee, plaquée contre sa banquette rose bonbon, tétanisée, repliant le bas de sa jupe. mais pas un souffle, plus un cri. regard vide, éteint.
il se retourne, il pense à son dîner envers et contre tout. il est comme ça, milton, l'air dérangé, oui, mais il a le sens des priorités. la serveuse capte pas vraiment tout d'abord. elle secoue vivement sa tête de haut en bas, puis son sourire se dématérialise. parti en fumée, elle fronce un sourcil, et l'autre, et son visage porte désormais une grimace qui ne lui va pas du tout. elle pose sa main sur le combiné du téléphone. appeler la police ou non ? alice, elle se dit que son patron la tuerait si l'un de ses crétins cassait un verre, ou pire, une vitre pendant la bagarre. en même temps, elle vient pas des quartiers les plus chics, et le jeune homme qui vient de commander, ça lui va bien de jouer les voyous. elle attend une seconde, deux. ça se calme. ouf, alice pourra se coucher, paisible, sans la moindre once de remord. rien de brisé si ce n'est à la limite l'ego du perdant qui s'enfuit en courant. avant de sortir, ils vont simplement au comptoir, chercher leur sac kraft qui sent délicieusement bon. mais cette odeur, ils ne sont pas prêts à la relever, encore trop ancrés dans leur emportement. les poings encore serrés, mâchoire qui se décontracte progressivement. aimee a toujours ce même regard noir, et sur ses prunelles bleues, ça fait comme un océan à la dérive. oui, c'est l'océan qui se perd dans ses propres vagues. il s'échoue, l'océan, il finit entre ses flots, incapable de se noyer, incapable de nager. tumulte. quand, ils sont assez éloignés du dinner. elle s'empresse de serrer dans les bras de milton. oui, très fort. encore, plus fort. serre-moi fort. « Pardon! ». Et ça fond. Larmes amères sur ses joues. Larmes colère jusqu'à son cou. « Je les déteste! Je les déteste! Je voulais les tuer, tu comprends, ça ? Je suis un monstre, et je finirais en enfer, avec tous les habitants de cette ville! Comment tu fais, toi ? Tu te drogues ? C'est la seule solution, c'est ça ? Me laisse pas tomber, je t'en supplie ! »
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Milton Patterson
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Tout c’était déroulé très rapidement. Un cri, un signal d’alerte qui avait précédé une furie que le faux-rouquin n’avait jamais démontré en présence de la douce Rhodes. Bien sûr, il regretta son agissement lorsque le lycéen s'enfuit non sans avoir versé des gouttes de sang, imbibant ses cheveux et chatouillant son crâne dans sa cascade. Il aurait dû lui faire peur mais d’une autre manière, l’attraper et le terroriser jusque dans ses tripes sans même le toucher. Nouer son estomac et souffler un vent glacial sur son égocentrisme doublé d’un sadisme certain. Mais il avait encore du mal à réfléchir, et c’était plus facile pour lui de cogner plutôt que discuter. D’autant plus que la panique et la peur dans la voix de la lycéenne avaient fait vriller le louisianais. Il espérait que Steve laisse son amie tranquille, au risque de devoir se trouver un autre dealer. Mais la vérité c’est que Milton avait bien plus à perdre dans ce qu’il venait de déclencher: si il parlait, s’il portait plainte, le dealer ne serait pas en mesure de faire grand chose et il n’avait pas besoin d’un casier judiciaire, il ne devait absolument pas faire de vagues autour de lui et il venait de déclencher un raz-de-marrée. Il espérait plus que tout que Steve la ferme, et qu’il laisse Aimee en paix en plus de cela. Sinon, ça n’aurait servi à rien et il finirait sans doute dans une merde catastrophique. Il attrapa une serviette, et essuya le sang de la brute qui avait coulé sur le sol. Pas grand chose, mais tous de même: tout c’était passé si vite que peu avaient remarqué, et cela devait rester ainsi. Il jeta la serviette dans une poubelle; Aimee toute proche, derrière lui sous son aile jusqu’à récupérer leurs commandes. Il ne manqua pas de s’excuser auprès de la serveuse pour son comportement, mettant tout l'intellect qu’il pouvait avoir et le respect qu’on lui avait inculqué pour faire passer le message: ce n’était pas lui le monstre dans cette histoire. C’était même les bonnes personnes qui finissaient, en général, par souffrir de leurs bonnes actions. Il employa même un petit numéro de charme, air mielleux et regard droit dans les yeux comme signe de respect. Et quand ils quittèrent le diner, se dirigeant vers sa petite voiture, la lycéenne le serra dans ses bras et laissa ce qu’elle avait sur le cœur tomber sur la conscience de son ami. En principe il savait quoi faire, et quoi dire, pour assurer sa présence et son soutien mais le déversement d’informations était si gros que pendant un bref instant le dealer ne sut quoi répondre. Il décida d’enrouler ses bras autour d’Aimee, et caressa ses cheveux doucement en l’entendant. Par où commencer ? Les journées avaient fini par s’allonger et il ne faisait pas encore très sombre, un vent doux soufflait sur Springwood annonçant les beaux jours dans la limite du possible pour une commune si sombre et morbide “Déjà, ne t’excuses pas.” il fallait qu’elle arrête de s’excuser pour tout et rien à la fois “Qu’est-ce que tu voulais faire ? C’est pas comme si tu aurais été en mesure de les tuer sur le champ.” peut-être aurait-il dû garder le mouchoir plein de sang, et essayer quelque chose dans la veine du vaudou qu’il avait tant observé dans sa jeunesse à la Nouvelle-Orléans. Il décida de rentrer dans le jeux de la gamine “Tu aurais peut-être pu en tuer un, l’effet de surprise serait clairement un atout chez toi !” il l’attrapa par les épaules en s’assurant de ne pas faire tomber leurs menus “Mais les deux autres.” il retrousse ses lèvres “Tu n’aurais pas pu les tuer. Et jamais tu ne pourras avoir ta revanche sur les deux autres si on te chope pour le meurtre du premier.” si elle voulait les voir mort, il fallait un plan qui rimait avec une pierre trois coups “Je me drogue, oui. Et c’est pas une solution à quoi que ce soit, je me drogue parce que j’aime ça.” vraiment ? Pas certain “Et s’il y a bien une personne dans cette ville d’inscrite sur la liste VIP des portes du Paradis, c’est bien toi.” il se contenta de arquer un sourcil, l’air légèrement inquisiteur tant la gamine avait balancé des conneries “Cela dit, le meurtre n’est pas une solution non plus Aimee.” si l’idée avait été aussi extrême dans l’esprit de la gamine, c’est sans nul doute lié aux années de peur, de traumatisme et de bizutage qu’elle avait enduré. Tout ça finissait par peser, créant des idées déplacées qui n’avaient rien à faire là “Ne laisse pas ces gorilles rentrer dans ta tête.” et laisse moi m’occuper d’eux. Mais il se garda de dire à voix hautes ses pensées. Il ne voulait certainement pas abandonner la gamine, mais il ignorait quand serai le jour pour lui de quitter Springwood. Demain, ou dans six mois. Il l’ignorait et était incapable de faire des promesses qu’il n’était pas certain de pouvoir tenir “En voiture, je vais t’amener dans un coin sympa.” et il lui ébouriffa les cheveux comme un grand frère le ferait. Ils n’avaient pas terminé de discuter de ce qu’elle ressentait, mais ils devoir avoir le ventre plein en premier “Tiens moi ça !” il lui tendit leur sacs en papier, sachant pertinemment que l’odeur de gras et de friture allaient venir chatouiller les narines de la lycéenne. Sa voiture était à mi-chemin entre la garçonnière et la déchèterie: des paquets de cigarettes vides aux cartons déchirés, des préservatifs dans la boîte à gant juste à côté d’un poing américain, un gobelet de soda vide faisant office de cendrier et assez de tickets de caisse pour tapisser les toilettes du Crave Inn “Vraiment désolé pour le désordre…” il était presque gêné mais finit par démarrer sa voiture grondante afin de rouler en ville, jusqu’à atteindre les chemins donnant sur les hauteurs “T’as déjà vue la ville dans sa totalité, avec les lumières qui s’illuminent une à une comme des lucioles dans les marais ?” il aurait aimé lui faire la surprise, mais il préférait lui faire comprendre où ils se rendaient, de sorte à ce que la gamine ne soit pas davantage terrorisée “Ça fait combien de temps que ces fils de putes t’emmerdent comme ça ?” la question avait été posée à un rond-point, et d’une main il attrapa une cigarette qu’il glissa entre ses lèvres après avoir enclenché l’allume cigares. Il baissa un peu sa vitre sans quitter des yeux la route “Je doute qu’ils recommencent… Mais si j'me trompe, je veux que tu m’en tienne informé.” et la prochaine fois, il n’aurait pas une réaction si belliqueuse. La prochaine fois, il ferait quelque chose qui rendrait son géniteur fier de lui.
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Sujet: Re: hérésie complice (milton) Lun 4 Mai - 19:19
tout s'était passé trop vite, comme un funambule qui dégringole dans un fracas sourd, une instabilité imprévisible, une chute aux enfers violente, soudaine, subite. et elle se sentait tellement humiliée. comment aimee rhodes avait pu tomber aussi bas ? archétype de la pureté. quand bien même, on jugeait sa coiffure démodée, ses souliers de petite fille, et son cartable trop lisse, aucun habitant de springwood n'aurait jamais osé maudire la pure, l'angélique aimee rhodes. comme intouchable. lolita du paradis. saint-pierre comme ange gardien, pas loin, jamais trop près, mais pas loin. et tout ce sang, toute cette colère. ce n'était pas elle, ça ne pouvait pas être elle. comment la fébrilité de son corps tremblant pouvait accueillir toute cette haine ? retient son souffle, comme pour ne pas inspirer l'air imbibé de toute cette violence. comme une puanteur imperceptible, celle de charognes en lutte pour la reconnaissance.
étreinte. serre-moi fort, comme si un vent trop cruel voulait nous séparer, et que tu devais, oui, tu devais me tenir tout contre toi. sinon, je vais valdinguer. me déglinguer.
elle profite d'être dans ses bras pour faire le vide de ses propres pensées souillées. elle échappe même un rire quand milton imagine la petite tuer par la surprise de sa force. rictus qui persiste sur ses lèvres. « je ne pourrais pas tuer, je le sais... mais, j'en avais tellement envie. c'est ce sentiment qui me fait peur. ce bouillonnement. »son regard se dirige timidement vers le ciel comme si de nuages pour prunelles, dieu était là. observateur d'un moment crucial de la vie d'aimee rhodes. « tu penses que dieu me pardonnera ? », elle serra avec vigueur la croix pendue à son cou, comme dernier remède à son chagrin sans fond. spleen d'une fille en colère.
ne pas laisser les gorilles rentrer dans sa tête. mais alors qu'avait le monde de plus ? s'il y avait des monstres éveillés, des substances au paradis artificiel, sa vie dans l'humilité la plus totale n'était-elle pas sa meilleure chance d'accéder à une véritable élévation ? n'était-ce pas sa seule chance ? à genoux, paupières closes, prières lourdes dans la poitrine pour défende le tiers monde. y avait-il plus que ça ? que les vitraux sublimés par la grâce divine, les nonnes trop sévères pour profiter même de tout plaisir. espoir évanoui.
milton prit leur repas avec une attention méticuleuse. ses mots semblaient avoir adouci le courroux ardent d'aimee et c'était assez pour aujourd'hui. s'installa dans la voiture, regard vitreux à la fenêtre, le front collé à celle-ci. elle ne faisait attention à rien, pas aux capotes, pas aux mégots, pas aux déchets, pas aux canettes écrabouillées de bière, pas aux papiers chiffonnés. non, ça n'avait pas d'importance. tout ce désordre, il n'avait aucune importance. une chaleur là au fond du coeur qui ne mentait pas. milton n'appartenait pas à cette dépravation, un manège superficiel duquel il se sauverait. elle y croyait bien fort. dans la voiture, aussi goûtait-elle les repas qui restaient bel et bien seul souvenir agréable du diner. s'amusait à glisser des frites dans la bouche entrouverte de milton, alors qu'elle s'exclamait: « mais-mais c'est délicieux ! » rire gracile. ô innocence. enfin arrivés là au point culminant. lui pompait sa cigarette, elle lui prit tout naturellement la main pour s'installer dans l'herbe. oui, de là, ils voyaient toute la ville, et c'était sublime. « tu le sais bien que les brutes n'ont jamais cessé d'exister. mais ce n'est pas grave. je sais qu'il me regarde, qu'il veille sur moi. ce qui ne te tue pas te rend plus fort, nietzsche. » s'arma-t-elle à conclure, d'un rictus léger. ils se débrouillaient pas si mal tous les deux, la douleur bien grande, fraîche cicatrice qui laisse bailler leur chair fraîche à l'air pollué. mais ils s'en tireront. « amen. » déclara-t-elle. croquant dans le burger encore tiède.
avec la délicatesse d'une gosse qu'elle était, elle s'étala sur les genoux de milton. s'allongèrent tous les deux, paisibles. et tout doucement, s'enfonça plus loin dans le monde des songes. endormis, deux êtres abîmés, éreintés, mais l'un contre l'autre, petite bulle. protégés de tout, du temps infernal, des gorilles de ce monde contemporain, de leurs addictions, de leurs fantasmes malsains.
et la paix était comme une caresse, une vague qui s'échouait sur leurs corps enfin immobiles. là, aucun orage ne saurait les perturber. utopie, paradis éphémère.
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hérésie complice (milton)
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