clique ici pour te mettre dans le mood.Dans la réalité des choses, Adonis n’a plus envie de dormir, il n’en peut plus de ces cauchemars incessants qui semblent plus réalistes les uns que les autres, à propos de ce meurtre qu’il a commis. Les images sont toujours plus fortes dans son esprit, et il ne parvient jamais à les chasser, elles le hantent. Le psychiatre commence à devenir fou à cause de ces souvenirs qui le torturent.
Le monde ignore tout ce qu’il a pu faire, et ô grand jamais il n’aura plus le sommeil aisé, il a toutes les nuits cette angoisse persistante qui fait qu’il n’arrive plus à fermer les yeux sans se demander s’il y aura un cauchemar qui viendra le traumatiser à nouveau. Et cette nuit-là n’a pas fait exception à la règle, il s’est réveillé à nouveau en étant en sueur, le corps trempé de cette épaisse couche de transpiration.
Réveillé vers quatre heures et demie, il n’avait plus besoin de se recoucher, il savait pertinemment que rien ne serait efficace, pas même les somnifères. Adonis se lève donc, et part prendre une maigre collation afin de ne pas avoir l’estomac vide. Une première envie, celle d’aller dehors, combien même il fait nuit. Se vêtant d’un jogging assez chaud pour la température extérieure, il se dépêche d’atteindre la porte d’entrée en vissant ses écouteurs dans ses oreilles, ayant reçu un message de la part de son amie d’enfance, il savait vers où il devait se rendre.
Les grandes foulées permettent de lui vider l’esprit, et la musique résonnant dans ses tympans lui inocule un sentiment de plénitude qu’il n’aurait jamais cru atteindre après une telle nuit. Dans tous les cas, le vent lui fouette le visage et instille une sensation de liberté.
Thunder, thunder, thunder, thunder. I was caught in the middle of a railroad track I looked round and I knew there was no turning back.
Le son de la guitare électrique et de la batterie rythment ses pas tandis qu’il coure à vitesse modérée vers la forêt, il ne veut pas s’épuiser inutilement avant d’avoir réussi son parcours. La lune commence à faiblir tandis que le soleil prend de l’ampleur, éclairant pâlement le sentier qu’il traverse en courant.
Adonis finit par arriver au point de rendez-vous et la belle blonde est déjà arrivée. Le psychiatre s’en approche avec un petit sourire au bord des lèvres, décidé à ne laisser paraître aucun des troubles qu’il a pu vivre durant la nuit ou les mois précédents. Il sait très bien que Teddy a toujours su lire en lui comme dans un livre ouvert, or, il est capital qu’elle ne se doute de rien, sinon sa vie pourrait en pâtir étant donné qu’elle est du FBI.
– Ted, comment vas-tu ? lui demande-t-il en lui faisant la bise.
Cet entrevue lui permet de pouvoir reprendre son souffle ainsi que des forces pour continuer à alors courir dans quelques minutes. Les deux ont repris des petites habitudes, leur running est une façon de pouvoir s’échapper de leur quotidien, mais également de pouvoir se retrouver comme quand ils étaient plus jeunes, dans le Texas.
– J’te préviens, à huit heures je dois être au cabinet, j’ai un rendez-vous tôt ce matin.
Ouais, malheureusement, il ne peut pas faire autrement que d’aller travailler, la santé des gens en dépend. Et il aime trop retourner là-bas pour tenter d’oublier ses propres misères face à celles des autres.