(adonis) devil.

depuis combien de temps vivez-vous à springwood ?
cela maintenant cinq ans que le psychiatre officie à springwood, avant il vivait dans le texas, et il ne regrette absolument pas sa décision de partir pour fonder une nouvelle vie, loin du tumulte qu'était sa vie avec ses parents. cette vie était un renouveau, maintenant il est attaché à cet endroit, pour tout ce qu'il a fait.

avez-vous entendu parler des étranges histoires que l'on raconte en ville sur le tueur de crystal lake, du tueur en série d'haddonfield ou encore du tueur pédophile mort brûlé dans les années 80 ?
oui, adonis est au courant de tout cela, et à vrai dire il ne s'en inquiète pas trop. le plus important à ses yeux c'est de cacher son propre meurtre plutôt que de se ronger les sangs pour ceux des autres. le plus dingue dans cette histoire, c'est qu'il finit par se demander s'il ne finira pas comme eux en réprimant ses émotions les plus violentes.

de quoi avez-vous peur ? commencez-vous à faire d'horribles cauchemars ?
le texan a peur tous les jours, quand il se réveille, quand il se couche. il ne sait pas de quoi son avenir sera fait. dès qu'il entend la sirène des policiers, il craint pour sa sécurité. les cauchemars sont omniprésents toutes les nuits, il se revoit entrain de tuer cet homme de façon atroce. il se revoit entrain de cacher le corps dans un lac après l'avoir éventré pour l’alourdir avec des pierres. il se revoit dissimuler des preuves dans la voiture d'un homme pour le faire accuser à sa place, et cela le ronge de l'intérieur tous les jours depuis.

adonis les a vus une fois, et cela a suffit pour qu’il comprenne l’inévitable. la tête baissée et le regard vers le bas et une trace de maquillage sur le visage pour cacher un bleu qui pointe sous des paupières tuméfiées. et des souvenirs traumatiques refont surface quand il a su ce qui s’est passé. dans le pire des cas, ce n’est qu’une bagarre de rue, mais quand le père lève la main pour appeler un taxi, les enfants se replient sur eux-mêmes. il les frappe.
il n’a pas fallu longtemps afin qu’il prenne sa décision, il savait que les enfants étaient chez les grands-parents par le biais de sa patronne et que son mari était seul chez eux. alors il s’est esquivé rapidement pour prendre des mesures drastiques. partir notamment en voiture pour le rejoindre là-bas, prétextant que c’était sa patronne qui l’avait envoyé pour aller chercher des papiers importants.
le psychiatre s’est alors emparé d’une plume posée sur un porte-plume et s’est approché de l’homme qui était entrain de cuisiner pour lui enfoncer la pointe dans la jugulaire afin de percer la carotide pour l’enlever immédiatement avant d’éloigner le téléphone de la victime afin qu’il ne puisse pas appeler les secours.
il a alors emballé le corps dans un tapis et l’a mis dans sa voiture garée dans l’allée. le nettoyage lui a pris beaucoup de temps, surtout pour tout nettoyer convenablement, fort heureusement que tout était carrelé ainsi il n’y aurait pas de traces de sang visible avec les tests au luminol.
dans la plus grande discrétion, il s’agissait désormais de se débarrasser du cadavre et les méthodes les plus efficaces sont au nombre de trois : l’acide caustique ; le feu et immerger le corps dans l’eau. adonis a donc décidé de partir dans la forêt, non loin d’un plan d’eau pour ouvrir le macchabée au niveau du ventre et le remplir de pierres avant de le refermer et remettre le tout dans le tapis avec des parpaings attachés. Et le dernier élément est de jeter le corps dans l’eau. avec un peu de chance, il ne remontera jamais.
il ne reste plus qu’à adonis de nettoyer son visage et ses mains. il brûle également les vêtements qui sont tachés de sang pour ne pas être incriminé. et la seule chose qui lui restait à faire c’est de rentrer chez lui en tentant de réfléchir à qui faire porter le chapeau.
et la solution c’est peut-être la plus facile puisqu’il y a une cible toute désignée, l’homme qui tourne autour de la patronne, un client du cabinet et les éléments incriminants ont été placés dans sa voiture en la forçant en pleine nuit. l’enquête semble toujours en cours et tous les jours il craint que sa vie ne soit bousillée, mais pour le moment la police n’est pas allé vers lui, jamais encore et il sait qu’un jour, cela pourrait bien arriver.