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 sun eating snake (ellis)

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Milton Patterson
Milton Patterson
// dark an d l o n e l y
toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3299 à springwood depuis : 22/03/2020
jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
statistiques :
dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 4/5 ⋆ intelligence - 3/5 ⋆ rapidité - 4/5 ⋆ survie - 5/5

MessageSujet: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMar 5 Mai - 20:53



sun eating snake

@Ellis Montgomery

◊ ◊ ◊

Les journées étaient devenues des semaines depuis que Milton avait recroisé la route d’Ellis. La présence de son vieil ami dans cette ville remettait tout en cause, les convictions et le mode de vie du rouquin, qui avait commencé à chercher le visage d’Ellis partout où il se rendait sans jamais tomber sur le coach sportif. Bien sûr, ce n’était pas bien compliqué de remonter jusqu’à lui: il savait où il habitait après tout, mais il n’avait rien d’autre à ajouter à Ellis. Ce que Milton devait faire c’était laisser à Ellis le temps nécessaire pour digérer ses émotions, de s’habituer à la réalité bien différente puisque Milton remettait lui aussi en cause la vie d’Ellis, et son chemin jusqu’à maintenant. Il ne voulait pas étouffer le coach, et lui-même ne savait quoi faire. Son premier réflexe fut de fuir puis il réalisa qu’il ne pouvait pas passer sa vie à fuir. Il décida de rester, ne sachant encore comment il allait faire face à Ellis mais il devait commencer à assumer ce qui lui revenait dans la gueule.

Il déballa son sac, et fit rembourser son ticket de bus par une journée plus chaude encore que celle par laquelle il avait retrouvé Ellis. Au lieu de rester enfermé chez lui, le rouquin décida d’enfouir dans son sac à dos le roman qu’il lisait actuellement, des vêtements de rechange, une serviette et de quoi rouler plusieurs joints. S’il aimait la ville, le garçon avait fini par se reconnecter à la nature qu’il appréciait tant ces derniers temps. Il s’inspirait de cette dernière et lui rendait hommage et c’est tout naturellement qu’il décida de se rendre dans un petit coin de paradis sans avoir à s’aventurer trop loin de Springwood, rayonnante et angoissante.

Il n’était pas le seul à connaître cet emplacement comme pouvait le témoigner la table de pique-nique et les restes d’un feu de camp, mais il était heureux de ne jamais avoir eu à le partager avec qui que ce soit jusqu’à présent. Il avait découvert cet endroit lors d’une soirée illégale en pleine nature et s'était juré de retrouver ce petit coin de paradis une fois sombre. La drogue avait été un sacré obstacle dans la reconnaissance du chemin qu’il avait emprunté, mais il avait fini par retrouver cette crique par delà le parc à jeux abandonné, recouvert de lierre et où régnait une meute de renards plus craintifs qu’autre chose.
Le petit coin de paradis en question était composé d’une zone ombragée, mais aussi ensoleillée pour pouvoir bronzer. Une eau pure, cristalline dévalait entre la roche pour serpenter ailleurs et c’est là Milton posa son sac à dos. Il avait laissé sa voiture à environ vingt minutes de marches, sur un parking prévu à l’attention des joggeurs, dealers et autres amateurs de parcelles d’échanges chelous. Il espérait que le beau temps n’attire pas d’autres touristes, lui qui relevait plus de l’animal sauvage que de l’humain sociable. Ce qu’il fit fut de retirer ses vêtements jusqu’à enfiler en vitesse un short de bain. Ensuite, il procéda au roulage d’un joint chargé en herbe de qualité et avec peu de tabac pour fumer celui-ci en se glissant dans la rivière. Il ferma les yeux, inhala de grandes bouffées sur le joint en écoutant la nature autour de lui, triomphante et chaotique. C’est le corps ruisselant de gouttes et le joint entre les lèvres qu’il quitta le minuscule lac pour rejoindre la roche, sur laquelle il avait étendue une serviette et là où son roman l’attendait. Il déposa ses lunettes de soleil sur son nez et plongea dans la lecture de son roman, carrément défoncé et laissant la chaleur des rayons solaire cuivrer ses muscles.


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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMar 5 Mai - 22:21



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@Ellis Montgomery

◊ ◊ ◊

Les semaines qui viennent de s’écouler n’ont pas été un sommet de lumière. Nombreux sont ceux qui, à la salle de sport, m’ont questionné, se sont inquiétés de me voir nettement moins enjoué. Ils ont tellement pris l’habitude de me devoir déborder d’énergie qu’il y a forcément une différence qui se remarque immédiatement dans ma manière d’animer mes cours, de me montrer disponible et à l’écoute des autres. Je me suis recroquevillé sur moi-même pour réfléchir tout en continuant à vivre, la seule manière pour ne pas sombrer, pour ne pas me noyer dans un océan de pensées qui auraient pu, à coup sûr, me faire péter les plombs si j’étais resté seul chez moi. Addison n’est plus très présent à la colocation maintenant, entre ses gardes à la caserne et son idylle naissante, il passe plus de temps à l’extérieur et me laisse donc davantage de temps pour profiter des lieux afin d’évacuer ma frustration d’une manière que je juge on ne peut plus productive. Un grand ménage de printemps, une réorganisation de la cuisine, la rénovation de notre petite salle de sport et de la peinture, beaucoup de peinture. Je me suis épuisé à la tâche pour ne pas avoir le temps de ressentir autre chose, pour trouver des réponses le plus naturellement et, aujourd’hui, pour la première fois en quelques semaines je me sens léger comme une plume. Tu es de retour, mon vieux. Tu as envie de sauter partout aujourd’hui, dommage que tu ne sois pas prévu sur le planning de la salle, tu te serais fait une joie de leur montrer à toutes et à tous que tu étais de retour. À défaut, et au détour d’un autre jour de repos bien mérité, j’abandonne mes quartiers pour savourer ce beau temps, un soleil de plomb et une chaleur enclin à se rafraichir loin des regards indiscrets. Tu aurais pu t’aventurer à la piscine, au lac à quelques dizaines de kilomètres d’ici comme tu le fais généralement mais cette fois tu as envie d’être tranquille, de jouir d’une certaine intimité. Tu veux apprécier le bonheur de t’être finalement retrouvé pour t’amuser et tu connais l’endroit le plus opportun pour arriver à relâcher la pression.

J’ai décidé de ne pas m’aventurer là-bas en voiture. J’adore marcher et quelques kilomètres ne me feront jamais reculer. Armé d’un sac à dos, d’une serviette de plage, d’un boxer de bain, de quelques bouteilles d’eau, d’un smoothie bien à l’abri dans un protège bouteille isotherme dans lequel j’ai pris soin de placer quelques glaçons pour renforcer la durée de la fraicheur, quelques petits trucs à grignoter, un bouquin et mes écouteurs… Je suis paré pour une après-midi de folie. Très peu de monde semble connaitre cette cascade située dans les bois. Je n’aurais jamais pu la découvrir si je ne m’étais pas aventuré par hasard dans la forêt pour un bon footing. L’endroit est préservé, je n’ai jamais croisé personne là-bas et c’est tant mieux, c’est exactement ce que je recherche. À peine arrivé sur place et déjà je suis interpelé par la présence d’une autre personne. Un garçon, allongé sur sa serviette, lunettes de soleil sur les yeux, bouquin devant le visage. Tu espérais être tout seul, mais tu pourras composer avec la présence de quelqu’un d’autre. Vous n’êtes que deux, après tout, tout va bien. Je me rapproche, profite d’une distance raisonnable pour très rapidement me délester de mes vêtements et enfiler ce boxer de bain avant d’apparaitre devant ses yeux et d’avoir l’air d’un nudiste ou je ne sais quel autre genre de pervers. Je me rapproche, dépose ma serviette près des rochers et… Le karma a une drôle de manière de se rappeler à toi. « Frédérick ?! »

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Milton Patterson
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toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3299 à springwood depuis : 22/03/2020
jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMer 6 Mai - 0:00



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@Ellis Montgomery

◊ ◊ ◊

Il lui avait conseillé de se pencher sur des lectures moins tourmentées, plus optimistes sans pour autant tomber dans les romans d’ados prépubères. Sans trop savoir comment s’y prendre, il avait porté son choix sur Gatsby le Magnifique de Fitzgerald. Un roman sur la décadence des années folles et une histoire d’amour brisée sous un oeil omniprésent. Il avait changé de positions maintes et maintes fois, sans parvenir à savoir laquelle était sa préférée. Allongé les bras tendus avec le livre au dessus de sa tête devenait rapidement pénible, il avait pendant un moment été allongé à plat ventre, avant d’adopter une position digne d’un satyre. Il aurait pu, dans cette clairière aux bords d’une cascade, être une de ces créatures mi-hommes mi-boucs, prédateurs de la féminité des nymphes arborant une crinière de feu. S’exhibant aux yeux de la nature comme une beauté arrogante, ou comme un tribut honorable. Les propriétés de l’herbe avaient commencé à faire effet depuis un petit moment déjà. Il se sentait bien, présent et plus sensible qu’en étant sobre. Il avait revu sa consommation, excessive d’herbe ces derniers mois et s’il continuait de vendre à des clients gourmands, lui avait nettement diminué son penchant pour cette addiction là. Il fumait pour profiter du moment présent, et avait arrêté de rouler ou d’utiliser son bong quand il se faisait simplement chier. Il entendait les oiseaux, l’eau qui dévalait, les cimes des arbres qui se frottaient les unes contre les autres… Lorsqu’il avait entendu la force de la nature pour la première fois, ça l’avait effrayé. Il avait prit conscience de la petitesse de l’homme face à la nature. Aujourd’hui il se sentait bien, cet introvertie qui aimait les puissants orages et les pluies torrentielles, les nuits passées sur le toit d’un bâtiment à regarder le ciel et les étoiles et tous ce genre d’autres activités relevant de la personnalité lunaire et artistique.

Alors, quand il entendit des pas autour de lui, en provenance d’un endroit bien distinct, il savait que son repos allait être restreint. D’abord, il tendit l’oreille jusqu’à venir à la conclusion qu’un seul individu venait de pénétrer les lieux. Il soupira de lassitude, l’esprit ailleurs et les lettres imprimées sur le papier jauni dépouillées de toutes attentions. Il ne relevait pas la tête, s’exhibant comme un éphèbe silencieux, désireux de profiter d’un moment de sérénité en dissimulant derrière sa cuisse son joint qui avait besoin d’un petit coup de feu.
Mais quand elle entendit cette foutue voix, il redressa le visage pour observer Ellis. Il l’observa plusieurs secondes en haussant les sourcils, attendant d’être arraché aux contrées oniriques. Il attendait que le piège se referme, que le sol se dérobe et qu’on le foudroie sur place. Et ce foutu prénom, le vestige errant d’un passé traumatique. Il se redressa, pour faire face à son interlocuteur et en profita pour rallumer l’extrémité de son joint, sous le regard inquisiteur d’Ellis qui ne manquerai pas de le reprendre. Puis il le regarda à nouveau en tirant une latte, les yeux dissimulés par des verres sombres et les cheveux encore humides “Nathan ?!” décida-t-il d’ironiser, du tac au tac. Frédérick n’était plus son nom, et ellis ferai mieux de se le rentrer en tête. Défoncé, baignant dans la chaleur, Milton commença à se marrer “Tu peux m’expliquer comment ça se fait, par quelle force cosmique tu te retrouves là ?” et il fit un pas en avant. Il était en train de prendre la température, lui qui avait passé tant de temps à penser à Ellis: il fallait tout simplement qu’il lâche prise pour que le destin les mette à nouveau sur la même case, pour combien de temps ? Il faisait comme si tout allait bien, parce qu’il ne pouvait pas se permettre de dévoiler ses failles, pas tant qu’il ne se serait pas assuré et que Ellis aille mieux “Faut quand même reconnaître que c’est dingue pas vrai ?” au fond ça ne l'étonnait guère, il était juste heureux d’avoir cette sensation que les choses allaient fonctionner “Je vais rester ici, en ville.” il glissa ses mains dans les poches de son short de bain, et balança son bassin lentement “Va falloir que tu t’habitues à être dans les mêmes environs que moi donc… on pourrait commencer maintenant ?” il tira une dernière latte sur son joint, avant d’écraser ce dernier jusqu’à éteindre jusqu’à la plus petite particule de braise et de l’enfouir dans un mouchoir qu’il jeta au fond de son sac, interdiction de polluer les lieux. Il espérait que Ellis reste, qu’il ne prenne pas la fuite comme deux semaines auparavant. Ils n’avaient pas besoin de parler, si Milton pouvait s’assurer qu’il ne serait aucun danger pour Ellis.


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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMer 6 Mai - 0:39



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@Milton Patterson

◊ ◊ ◊

Me morfondre, ça n’a jamais été dans mon ADN. Si tel avait été le cas, je n’aurais pas donné cher de ma peau avec tout ce qui m’est arrivé dans mon enfance. Comment aurais-je pu survivre à un père alcoolique, dépravé et violent comme le mien ? Je n’aurais certainement pas opté pour la survie, je me serais laissé convaincre que tout était de ma faute, que j’étais le coupable dans une telle histoire et rien n’aurait changé jusqu’au coup de trop, jusqu’à ce point de non-retour synonyme de mort au tournant. Je ne me serais jamais relevé après avoir tué mon père, non plus. Tous les malheurs qui ont pu se cristalliser autour de la Nouvelle Orléans m’auraient empêché de continuer, tout simplement. Peut-être que quelqu’un aurait estimé bon de m’interner pour mon propre bien, la dépression se serait faite plus forte, chaque jour un peu plus délicate à traiter et les médicaments plus foireux les uns que les autres se seraient transformés en uniques compagnons de route. Non, franchement, je remercie la nature de ne pas m’avoir façonné de la sorte. Je me suis toujours concentré sur le positif, les yeux rivés devant moi plutôt que derrière. Je me suis convaincu que rien n’arrivait par hasard et que chaque épreuve était un obstacle censé nous faire réfléchir et grandir. Rien de plus véridique, à vrai dire. Je suis ressorti plus fort de mon père, même s’il a été nécessaire que je lui arrache la vie pour cela. J’ai gagné en maturité lorsque la secte du père à Frédérick a viré au massacre et que sa supposée mort m’a mené à fournir des efforts monstrueux et désespérés. La dépression de ma mère, son déni flagrant de reconnaitre la pourriture qu’était mon paternel m’a permis de réaliser que tout le monde ne pouvait pas être sauvé, surtout pas contre son gré. Prendre la fuite m’a ouvert les portes d’une nouvelle vie, d’un nouveau chapitre dans lequel je me suis révélé. Qu’importe les embûches, je ressors toujours de mes moments sombres vainqueur et Frédérick en est un nouvel exemple. J’ai mis plus de temps à digérer la nouvelle, surprise et frustration obligent, mais rien n’arrive sans raison, une nouvelle fois. Tu reprends ta route, le cœur léger et tu attends… Tôt ou tard, vos chemins se recroiseront. Il l’a promis avant de partir l’autre soir et tu avoues être curieux de découvrir comment il s’y prendra. Il a mentionné des cartes postales.

La situation est extrêmement ironique. Tu décides de te couper du monde pour te retrouver dans un endroit que tu sais déserté, tu optes pour cette cascade méconnue en plein milieu de la forêt. Tout cela pour tomber sur lui, encore, de manière hasardeuse et délirante. J’ai du mal à dissimuler un sourire qui commence à se dessiner sur mes lèvres alors qu’il ose prononcer un prénom, au pif, comme pour me rappeler de ne plus jamais utiliser ce Frédérick qu’il m’a signalé avoir remplacé. « Ah oui… J’oubliais… Milton ! » Il me faudra du temps pour m’habituer. Du temps pour t’habituer… Tu te surprends toi-même à partir du principe que tu lui laisseras une perche à saisir… Tu sais aussi que tu ne feras pas d’effort supplémentaire s’il se prend les pieds là-dedans. « Le joint est-il vraiment nécessaire ? J’suis triste que tu ressentes le besoin de te retourner la tête pour être heureux. » Je pique, mais je ne sais pas faire autrement. Je déteste la drogue, qu’elle soit légère ou non. « Les astres ont un drôle de sens de l’humour, à priori… Tu veux que je m’en aille, peut-être ? Dis-le, je repartirais immédiatement d’où je viens. » Intonation neutre, agréable même. Je suis rassuré d’être de retour, tu te sens à nouveau joyeux et prêt à reconnaitre que le voir te fait quelque chose… Plaisir, surement. « Plus dingue que de te voir débarquer chez la vieille dame à qui je donne des cours d’aquagym une fois de temps en temps ? » Partant de ce principe, les semaines qui viennent de s’écouler sont complètement improbables, oui. Ses mots font s’étirer un large sourire. Tu baisses la tête pour tenter de masquer une joie que tu n’as pas envie de lui offrir tout de suite. Tu es rassuré… « Tu prends la bonne décision… Je suis content que tu restes ! » Je marque une pause et l’abandonne, non sans volontairement le contourner pour aller m’asseoir au bord de cette petite source d’eau à la profondeur surprenante. Au moins un bon mètre cinquante, à vue d’œil. « Je ne suis pas prêt à te voir partir à nouveau ! » Je le dis sans le regarder, les yeux rivés sur mes pieds, rafraîchis par cette eau à la température idéale. Je n’en pense pas moins.

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Milton Patterson
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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMer 6 Mai - 12:31



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@Ellis Montgomery

◊ ◊ ◊

Fut une époque où les deux garçons n’avaient aucun secrets à conserver l’un envers l’autre; aujourd’hui c’était un gouffre de quatre années qui les séparait, un gouffre que Milton avait lui même creusé. C’était là son oeuvre, l’une de ses nombreuses toiles et reliefs aux inspirations chaotiques teintées d'égoïsme. Il savait que Ellis n’avait pas eu une vie facile, avec son monstre de père qui avait laissé sur le corps du coach sportif des marques de brûlures raisonnantes de sadisme. Maintes et maintes reprises, Milton avait prit soin de lui, apaisant ses brûlures pour le serrer fort contre lui quand le besoin de se sentir en sécurité ne se faisait que plus urgent. Plus le rouquin admirait Ellis, et plus il regrettait de l’avoir abandonné. Mais il savait que cela l’avait garder en vie, ça l’avait clairement envoyé en l’air mais il préférait ça plutôt que de savoir Ellis être un pion dans le jeu de manipulation de Samuel.

Après s’être débarrassé du cadavre de joint, Ellis ne manqua pas de placer sa petite réflexion à laquelle le rouquin pouffa “Change de perspective; lorsque je matte un match, que je joue aux jeux-vidéos ou que j’ai envie de me détendre, je remplace simplement la bière ou le verre de bourbon par un joint.” sa consommation fut plus que excessive à une époque, époque durant laquelle Ellis serait heureux de ne pas avoir retrouvé Milton “Si je fume, c’est parce que je suis heureux mon pote.” essaya-t-il de le rassurer.
Il ne savait pas s’il avait droit de se rapprocher de lui; depuis leurs réunions, Milton avait peur d'aller trop loin ne serait-ce qu’en brisant le mètre de sécurité. Alors il se tenait à bien trois mètres du titan à qui il intima de rester ! Le dealer commença à réfléchir à la question de l’autre louisianais avant de répondre “Cette ville est trop bizarre, honnêtement je ne suis plus sûr de ce qui doit me surprendre ou non.” et il observe Ellis le contourner, pour prendre ses aises au bord de l’eau. Ellis qui est content de voir Milton toujours présent, ce à quoi Milton se contente de sourire en rejoignant Ellis, sans jamais se rapprocher trop, pour le moment. Sur l’autre rive, il observe Ellis un bref instant en entendant ses paroles avant de rejoindre l’eau et plonger la tête en dessous, faire quelques brasses en observant les morceaux de bois mort et le fond sablonneux de cette petite étendue d’eau. Il s’extirpa de l’eau en plaquant ses cheveux en arrière pour faire face à Ellis, sans trop se rapprocher et en reprenant son souffle doucement “On a pas mal de choses à rattraper toi et moi avant que j’envisage un départ précipité.” Il l’avait déjà remarqué, même cette fois-ci il s’attarda plus en détails sur le physique de son vieil ami. Milton avait trouvé dans les plaisirs de la chair un moyen de se défouler, de relâcher la pression. Junkies des substances illicites mais aussi des coups de reins, il était aujourd’hui parvenu à se faire une raison. Mais le coach l’avait connu à une époque durant laquelle Milton ne s’était jamais vraiment posé de questions sur le sexe et l’amour. Son initiation avait été faite par un besoin de ressentir autre chose que la peur et le vide et aujourd’hui le rouquin demeurait difficilement indifférent à la vue de ce corps, et de cette gueule “Je suis désolé de m’être introduit dans ton appartement; ça n’arrivera plus. J’ai paniqué, j’avais besoin de te voir, que tu saches que j’étais là sans être capable de faire les choses correctement. Mais j’essaie.” il brassait l’eau avec ses bras, se maintenait sur une jambe, incapable de demeurer en place lorsque les mots qui fuyaient sa bouche lui demandaient tant d’efforts. Ce n’était pas la seule chose pour laquelle il était désolé, mais d’une part il ne savait pas par où commencer ses excuses, puis il n’était pas certain de vouloir construire tous leurs échanges présents sur ses erreurs du passé.
Assumer et se faire pardonner certes, tout en sachant se détacher de ce qui les empêchait d’évoluer.


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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMer 6 Mai - 19:38



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@Milton Patterson

◊ ◊ ◊

Rien ne sera plus jamais comme avant. Je n’ai pas besoin d’être devin ou particulièrement éclairé pour le savoir. Je ne vois rien de dramatique à cela. Quatre années se sont écoulées depuis notre dernière rencontre même si, pour le plaisir d’être contradictoire, je pourrais plutôt affirmer qu’il ne s’agit que d’une semaine en réalité. Quatre années durant lesquelles nous avons tous les deux été amenés à prendre des décisions qui ont sans aucun doute tout changé. Nous ne sommes plus les jeunes adolescents que nous étions à l’époque, ni même les adultes en devenir qu’il a laissé derrière lui lorsqu’il a pris la fuite. Tu ne condamnes par ce geste, avec le recul. Tu as affronté le même problème en optant pour un angle d’attaque différent mais tu sais également que ton père était bien moins calculateur et sournois. Ton père était un monstre qui ne s’en cachait pas et qui, alcoolisé, semblait voir sa force décuplée alors que son paternel… Les frissons m’assaillent rien que de repenser à lui. Il avait cette lueur dans le regard qui me mettait constamment mal à l’aise, bien avant le massacre. Tu as toujours su qu’il n’était pas digne de confiance. Cet homme me foutait les jetons, il le fait toujours. N’allez pas croire que Milton est le seul à avoir peur de lui. Si la plupart des gens que je connais avaient été massacrés le jour de mon anniversaire, croyez-bien que je me serais posé la question de me casser d’ici au plus vite sans jamais me retourner. Tu ne peux pas condamner une telle décision. Le voir ici, aujourd’hui, te convainc même qu’il a fait exactement ce qu’il fallait quelque part… Il est parvenu à s’en sortir après tout. Tu aurais juste aimé qu’il trouve un moyen de te contacter, de te parler… Pour lui, tu aurais tout quitté. Drôle d’idée avec laquelle je me suis retrouvé à composer ces derniers jours. Est-ce finalement pour cette raison que je lui tenais rigueur de ses mensonges la dernière fois ? Par égoïsme ? L’idée m’a traversé l’esprit et n’a fait qu’accroitre ce sentiment de culpabilité qui me dévorait déjà à l’idée de l’avoir traité comme un moins que rien alors qu’il essayait de s’expliquer. Tu n’étais pas prêt.

Les choses sont différentes à présent, nous sommes là, tous les deux, et le hasard a décidé qu’il était grand temps de laisser tout ceci derrière-nous. Le processus sera probablement long, j’ignore s’il existe un guide pour rattraper le temps perdu et retrouver ce qui a été sacrifié sur l’autel de la survie. Surement que non, tu n’as jamais été du genre à suivre les instructions, tu fais confiance à ton instinct, à tes tripes. Tu n’as jamais été déçu par eux, contrairement à tout le reste. « Tu devrais songer à réinvestir dans des canettes de bière, ou même tiens… Un bon verre de vin plutôt qu’un joint. Tu ferais des économies et tu rendrais un grand service à tes poumons ! » Je marque une pause, baisse la tête pour rapidement laisser mes yeux le parcourir. Il n’a pas seulement changé de coupe de cheveux, ni même grandi… Il est devenu nettement plus musclé, plus… Tu ne veux même pas prononcer ces mots. « Il serait dommage de renoncer à entretenir tes abdos sous prétexte que tu n’as plus de souffle à cause de tes conneries ! » Un clin d’œil, l’air de rien, comme s’il m’avait réellement demandé mon avis ou même un conseil. Je n’ai jamais été du genre à me gêner avec lui, il le sait. Aucun filtre, aucune barrière, aucune limite. Il plonge, nage jusqu’à moi, à une distance de sécurité qui me fait sourire. « Les rôles se seraient-ils soudainement inversés ? Tu peux approcher, je ne mords toujours pas… » J’ai ce sourire moqueur aux lèvres. Celui qui me donne l’impression de ne jamais être parti, de ne jamais l’avoir perdu de vue.

« Mauvaise réponse… Ne compte pas sur moi pour t’accorder du temps si tout ce que tu as en tête, c’est de te tirer d’ici tôt ou tard. » Je suis plus ferme cette fois, assez irritable sur le sujet. Je ne suis tout simplement pas prêt à l’envisager. Il en est hors de question. « Fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on me ! » Je lui adresse un clin d’œil et plonge finalement à l’eau à mon tour. L’eau est fraiche, mais la sensation est exquise. Je le contourne à la nage et réapparais à quelques petits mètres de là. « Tu es le bienvenue, tu le seras toujours… Mais quitte à faire, demande-moi un double des clés… J’ai passé trop de temps à dégripper ma serrure avec tes bêtises ! » Et sans prévenir, je le bombarde d’eau, comme pour me venger et officialiser des retrouvailles sur lesquelles je ne suis pas prêt à mettre des mots pour le moment.

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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMer 6 Mai - 22:30



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@Ellis Montgomery

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Quand il décida de rester à Springwood, et ce malgré la présence d’Ellis, le rouquin accepta l’idée que tôt ou tard une nouvelle confrontation avec ce dernier serait de mise. Il avait imaginé bien des scénarios et toutes ses spéculations étaient bien loin de la façon dont le destin avait aujourd’hui abattu ses cartes “Oui, mes poumons sont en sale état donc je vais m’attaquer à mon foie.” un petit rire de connard, ce genre de son frustrant; parce qu’il en faut beaucoup pour le faire taire. Lorsqu’il parle de ses abdominaux, Milton a le réflexe de caresser ces derniers, de haut en bas en affichant un rictus “Crois moi, la fumette ne m’empêche pas d’entretenir mes abdos, et le reste. Mais c’est facile à dire venant d’un coach sportif hein ?” Il serait presque tenté de continuer dans cette voie là; de montrer son physique et de dévorer Ellis qui était devenu encore plus beau qu’avant. Si Milton n’y avait fait guère attention à l’époque, aujourd’hui il voyait très nettement Ellis mais c’était étrange d’envisager un quelconque numéro de charme envers le colosse, très certainement parce qu’avec lui Milton ne pouvait pas se cacher derrière un masque peu importe à quel point il affirmait avoir changer: Ellis le déstabilisait et c’était là quelque chose que Milton détestait mais à il se laissa bien rapidement prendre au jeu. Il était en train de laisser Ellis revenir vers lui, c’était un plaisir propageant des vagues électriques tout à travers de lui et il ne pouvait, voulait, rien faire pour arrêter tout ça.

Il rigola à sa blague en baissant la tête, les yeux sur la surface de l’eau. S’ils avaient échangés les rôles, Milton se serait barré de la clairière, en courant comme un fauve. Et puis il entend entre les mots d’Ellis une forme de chantage, un espèce d’ultimatum: le coach sportif ne voulait pas que le dealer quitte la ville, si tel était le cas Ellis en viendrait sûrement à tourner dos pour disparaître, et remettre Milton là où il avait été toutes ces années durant. Pas le temps pour lui de se rapprocher, puisque Ellis s’en était chargé: il avait plongé dans l’eau et tourna comme un requin. Le cinéphile demeura figé, sans trop savoir quoi faire et préféra attendre que Ellis réaparaisse, pour lui proposer un double des clés de son appartement. Et avant qu’il puisse refuser, Milton se retrouva aspergé par de grandes éclaboussures et vagues provoquées par Ellis qui s’improvisa dieu d’eau douce. Il eu le réflexe de fermer les yeux et de tourner la tête, laissant son profil et son torse encaisser l’eau.
Puis il prit la décision de se laisser aller.
Il plongea à nouveau pour piquer une tête jusqu’à direction d’Ellis, et attrapa les jambes de l’intéressé pour tirer dessus et le faire basculer dans l’étendue d’eau. Quand Ellis l’eut rejoint sous la surface, Milton demeura maître de sa prise pour dominer Ellis et s’asseoir sur sa nuque en encadrant le visage du coach de ses deux cuisses et les pieds croisés sur son torse. Bien sûr, il ne faudrait pas bien longtemps pour que Ellis se débarrasse d’un Milton accroché à lui comme un tique, mais le dealer avait désormais la satisfaction de ne pas se laisser faire et avait pu sentir les muscles d’Ellis contre sa chair.
En remontant à la surface, Milton était toujours hissé sur les épaules de son vieil ami. Reprenant son souffle, plaquant ses cheveux ruisselant en arrière pour pouvoir ouvrir les yeux et ricaner de bon cœur “Si j’me casse, je t’emportes avec moi.” se dit-il, mais se garda d’énoncer ces mots, pour l’instant “C’est gentil pour la clé, je te retournerai bien la pareille mais tu veux pas traîner dans mon quartier.” et il était peut-être temps pour lui de voir les annonces, de songer à trouver un nouvel appartement un brin plus décent que son deux pièces sur une avenue dite chaude.
Il prit une profonde, très profonde inspiration pour alerter Ellis un minimum.
Loin d’en avoir terminé, il utilisa le poids de son corps et se laissa tomber en arrière pour plonger à nouveau et entraîner Ellis dans ce même mouvement. Il se détacha de lui sous l’eau, mouvant ses bras et ses jambes non sans décocher à Ellis un sourire de connard et en lui décochant son majeur. Puis il releva son visage pour voir les rayons du soleil percer la surface de l’eau pour briller, et commença à entreprendre son ascension vers la surface.


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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyMer 6 Mai - 23:27



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◊ ◊ ◊

« Quitte à être une épave, autant l’être totalement. Tu n’as pas pour habitude de faire les choses à moitié, si mes souvenirs sont bons ! » Je le toise du regard, cette lueur de défi dans les yeux. Mon pouce chasse une petite particule de ma lèvre inférieure que je caresse longuement, perdu dans des pensées plus ou moins enrichissantes. L’air est doux, la chaleur est appréciable et je suis ravi de cette ambiance respirable. Tu aurais surement très mal vécu la tension qui émanait de vous deux la dernière fois. Il doit être surpris, sauf s’il se souvient à quelle vitesse j’ai tendance à passer à autre chose. La rancune, ça n’a jamais été mon truc. L’être humain par définition accumule les erreurs, il ne s’agit là que d’en tirer des leçons pour pouvoir avancer sans que les autres viennent en profiter pour retourner le couteau dans la plaie. Je n’aime pas la colère, je n’aime pas être rongé par la haine, la rancœur… Je préfère largement me concentrer sur la joie, sur la tendresse, sur cette envie que j’ai de le toucher. Tu as toujours été très tactile. Que ce soit avec lui ou avec les autres. Tu ne te sens pas toujours capable de dire les choses, de mettre des mots sur ce que tu ressens alors tu uses de ce que tu aimes le mieux : les gestes. Je me retiens tout de même de le faire, de l’eau a coulé sous les ponts et j’ignore comment il prendrait le fait que je vienne subitement lui tapoter l’épaule puis le prendre dans mes bras… Et puis il a ce mouvement anodin et pourtant étrangement confus dans mon esprit, ses phalanges redessinent la perfection de ses abdominaux et je reste captivé un moment par cela avant de retrouver mes esprits. Il a énormément travaillé sur lui-même depuis qu’il est parti… Il était déjà à tomber avant mais maintenant… Plus rien ne doit lui résister. Sourire en coin, je suis persuadé qu’il en joue énormément pour arriver à ses fins. J’encaisse silencieusement la remarque sur mon métier, parce qu’il m’en faut plus pour réagir. J’ai même plaisir à contracter mes pecs pour lui donner matière à entretenir cette idée du coach sportif qui ne s’adonne à aucun véritable plaisir par peur de perdre ses précieux muscles.

Je m’élance pour enfin profiter de l’eau et en profite pour l’asperger entre deux paroles. Milton s’élance sous l’eau et, tel un requin qui fonce sur son innocente proie sans défense, il prend le temps d’installer un climat, un suspense qui me met dans tous mes états. Je suis aux aguets, je ne le quitte pas des yeux une seule seconde et je tente d’anticiper… Tu échoues. Il m’attrape par les genoux et m’entraine dans sa chute avec lui. En quelques secondes, ce sont ses pieds qui viennent s’enrouler autour de ma nuque pour imposer sa suprématie. Il domine peut-être, mais j’en profite pour bondir sans aucun signe de faiblesse pour remonter à la surface avec lui sur mes épaules. « T’es le roi de la jungle, maintenant. » Par réflexe, et pour m’assurer qu’il ne se fasse pas mal, je viens ancrer la paume de mes mains contre ses cuisses, à la frontière de son maillot pour le maintenir droit, sans déséquilibre. « Tu crèches dans un taudis, c’est ça ? » Pas le temps d’obtenir une réponse à ma question qu’il me prend en traitre avec une technique surprenante. S’il m’en avait laissé le temps, je l’aurais probablement félicité mais je suis déjà bien occupé, sous l’eau, à le regarder se dérober pour remonter à la surface. Il te connait mal, s’il pense pouvoir s’en sortir aussi facilement. J’agis lâchement, je l’avoue, en lui attrapant la ceinture du maillot pour le forcer à ne pas remonter, au risque de finir à poil. La surprise est au rendez-vous, il marque un minuscule temps d’arrêt qui me permet de lui attraper les épaules pour l’entrainer au fond de l’eau avec moi. Il redescend jusqu’à finalement me faire face, là, les yeux dans les yeux. Tu te perds dans ses prunelles malgré le trouble de cette eau peu habituée à recevoir des visiteurs. Tu lui souris et te rapproche pour le prendre dans tes bras et l’enlacer… T’as le cœur qui bat la chamade. Il t’a manqué et tu sais que ce qui se passe sous l’eau, reste sous l’eau. L’étreinte est rapide, mais une éternité semble s’écouler. Sa peau est douce, je la devine douce en tout cas. Résolu, je me remets finalement en route vers la surface. Mes pieds se mettent à battre la mesure en harmonie alors qu'au fond de l'eau, Milton semble me laisser une longueur d'avance.

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Milton Patterson
Milton Patterson
// dark an d l o n e l y
toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3299 à springwood depuis : 22/03/2020
jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
statistiques :
dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 4/5 ⋆ intelligence - 3/5 ⋆ rapidité - 4/5 ⋆ survie - 5/5

MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyJeu 7 Mai - 0:08



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@Ellis Montgomery

◊ ◊ ◊

Il était né sous l’astre du scorpion; cet être vénéneux, insatiable et indomptable, au dard vif sous l’offensive et à doué d’un instinct de survie qui dépasse celle d’autrui. Son élément était de ce fait l’eau, changeante et imprévisible. Il avait toujours aimé se baigner, mais songeait parfois aux abysses et aux choses qu’elles dissimulaient incapable de retenir un certain frisson d’horreur. Mieux valait garder pieds et pourtant Milton était en train de perdre pieds même s’il ne s’en rendait pas compte. C’était facile de se laisser aller avec Ellis, plus qu’avec quiconque et plus honnêtement aussi. S’il avait été capable de lui tourner dos, Milton avait bien du mal à user de ses charmes et de sa langue habile avec Ellis.
Comment le pourrait il, après tout ?
Plus que jadis, Milton ne s’était jamais senti aussi bien sous l’eau autant qu’avec Ellis; à se battre avec lui sous les flots, cherchant à le dominer en s’enroulant à lui comme un serpent de mer. Et Ellis savait se défendre,nul doute que sur la terre ferme il battait Milton haut la main puisque ce dernier voulait jouer, pousser le coach à se retourner et se retourner pour chercher une emprise sur un Milton qui pouvait s’accrocher d’une façon comme une autre.

Milton se doutait bien qu’il n’allait pas rejoindre l’air si aisément, c’est même ce qu’il espérait et il afficher un large sourire en sentant ces doigts sous l'élastique de son short de bain. Vraiment ? Afficha-t-il de son regard en arquant un sourcil. Une seconde de plus, et il exposait à son ami d’enfance son corps dans son appareil originel, s’exposant de la tête aux pieds. Mais il arrive à saisir cet instant pour reprendre l’ascendant sur le lion des rues et l’entraîne bas, très bas jusqu’à le rapprocher beaucoup trop près. Il lui sourit, bêtement incapable à résister à ce que le visage du grand frère lui renvoie. Des bonnes intentions et des valeurs en or, c’était tout Ellis. Le dealer commença instinctivement à enrouler ses jambes autour de sa taille, toujours plus gourmand de caresses à l’égard du coach: il pouvait encore sentir ces mains puissantes agripper ses cuisses. Mais encore une fois, il était trop lent et Ellis remontant à la surface.

Il pourrait le remercier d’être remonté, qui sait ce qui serait arrivé plu bas. Lorsque l’air se mit à envahir ses poumons, Milton remarqua rapidement Ellis encore dans l’eau. L’air frais caressa sa chair et c’est sans hésiter qu’il nagea jusqu’à son ami très tactile. Milton lui était loin d’être tactile, si ce n’est durant ses ébats. Il demeurait renfermé, borné à l’idée d’imposer des distances. Mais là, avec Ellis, il ne pouvait pas faire autrement “Du calme !” il leva ses mains et rigola aux éclats en s’avançant vers Ellis;
pour parvenir à se rapprocher suffisamment de lui,
l’enlacer virilement en flirtant avec ses muscles
et déposer un baiser franc dans le creux de son cou,
avant de se diriger vers la berge et quitter l’eau.
Il fallait rester naturel, et bref, sans perdre de temps pour que ce genre de contact que Milton désirait partager avec le coach ne deviennent pas trop bizarres. Il attrapa sa serviette et se retourna vers Ellis, encore dans l’eau avant de hausser le ton de sa voix “Je ne vis pas dans un taudis ! C’est juste que la colocation super lumineuse avec salle de sport était ni dans mes moyens ni dans mes envies !” le pire c’est qu’il avait appris à aimer son appartement et son quartier. Sa vieille folle de voisine, les guetteurs en bas de la rue, la pizzeria juste en face et le sex-shop à quelques pas “Bon j’aimerai savoir comment t’es devenu la coqueluche des aînées ? Un type comme toi, un sportif de ton niveau -je suppose, décide d’entraîner les mamies ?” c’était presque mignon “Ton cœur a prit en masse lui aussi, non ?” ça lui faisait du bien de voir que le Ellis en face de lui était une meilleure version de celui qu’il avait connu.



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MessageSujet: Re: sun eating snake (ellis)   sun eating snake (ellis) EmptyJeu 7 Mai - 0:54



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@Milton Patterson

◊ ◊ ◊

Il n’est pas comme les autres, Milton. Je l’ai toujours trouvé différent. Unique en son genre. Je suis tenté de prétendre que tout le monde l’est à sa manière. Chacun est différent de l’autre mais avec Frédérick une autre dimension s’ajoute à cela. Il est doté d’une force incroyable, d’un courage à toute épreuve et d’une oreille plus attentive que ce que l’on pourrait penser au premier regard. Je n’ai jamais connu meilleur confident, il n’a pas seulement pansé mes plaies au sens physique du terme, il a su trouver les mots, les gestes pour que la charge psychologique soit moins lourde à porter. Pour que je ne sois pas enterré vivant sous le poids de mes propres souffrances. Sans lui, je ne pense pas que je serais là aujourd’hui. S’il n’avait pas été là d’un bout à l’autre, je ne serais plus de ce monde. Tu n’as aucune honte à admettre qu’il t’a sauvé, à sa manière. Tu ne peux pas tourner le dos à une personne qui a tout mis en œuvre pour t’aider, pour te tendre la main et te faire réaliser qu’il fallait agir. Il ne m’a pas poussé à tuer mon père, loin de là. Je ne pensais même pas avoir cela en moi lorsque le moment fatidique est arrivé, lorsque ce couteau s’est retrouvé dans ma main et que je me suis jeté sur lui pour éviter à ma sœur d’être victime de ses coups. S’il ne s’était pas mis en tête de violenter ta petite sœur ce soir-là… Il serait peut-être toujours de ce monde à l’heure actuelle. Ne jamais se baser sur des suppositions, tu n’as jamais été attiré à l’idée de refaire le monde. Tu préfères largement te frotter à la réalité, c’est avec elle que tu dois composer, pas avec des réalités alternatives. Mon vis-à-vis est-il conscient de ce lien qui nous unit tous les deux ? Nous revenons de loin tous les deux, nous avons survécu à nos familles respectives et trouvé en Springwood un moyen de tout recommencer à zéro. Un tel résumé semble facile et racoleur, éloigné de la réalité mais nous n’en sommes pas loin. Bien-sûr qu’il y a des tas de choses à raconter pour arriver à cette fameuse conclusion, mais seule cette dernière m’importe. Nous sommes là, tous les deux, à partager un moment étrangement suspendu dans le temps. Cet endroit pourrait devenir le nôtre.

Au fond de l’eau, accroché à sa peau comme à une bouée de sauvetage, je décide de laisser à mon cœur la possibilité de s’exprimer sur des choses que je n’aurais pas la force de lui témoigner vocalement. Le moment est aussi bref que troublant, j’ai le cœur mis à mal, qui vibre jusque dans mes oreilles et semble enfin battre en retraite lorsque la surface vient m’apporter le quota d’air qui commençait à cruellement me manquer. Tu es surpris lorsqu’il approche pour t’enlacer à son tour. Tu restes con, conscient qu’il est nettement moins tactile que toi et qu’une telle réaction veut dire beaucoup. Il recule et effleure la peau de ton cou en un baiser qui t’électrise et te laisse sans voix. De l’eau, plus d’eau. Je m’allonge, ventre contre le bord de cette source pour masquer le fruit d’une réaction naturelle mais extrêmement dérangeante. Tu es à cran, sans même savoir pourquoi. Ce n’est pas la première fois qu’on t’embrasse dans le cou, tu admets volontiers une sensibilité à cet endroit bien précis… Du genre à facilement te mettre en appétit mais là… Il n’y a pas que cela. « Je ne manquerais pas de venir t’embêter là-bas… Histoire de te faire regretter mon retour ! » Quartier chaud ou pas, état de l’appartement au top ou non, rien n’importe plus que d’être là, peu importe le lieu. Quelques minutes sont nécessaires pour atteindre l’apaisement. Celui qui me permet de me redresser fièrement pour le rejoindre, serviette à la main. « Est-ce une pointe de jugement que je reconnais dans ta voix, monsieur le dealeur ? » Je m’amuse de sa réaction, m’allonge à côté de lui, sur le dos, prêt à profiter du soleil pour dorer ce corps tatoué et marqué par de nombreuses petites cicatrices. « Je ne suis pas seulement coach pour les petites mamies tu sais… J’ai un poste de choix dans cette salle de sport, j’interviens auprès de tout le monde… » Je marque une pause, le temps de récupérer mes lunettes de soleil dans mon sac pour me les visser au visage. « J’ai saisi la première opportunité qui s’est présentée à moi lorsque je suis arrivé. Je me serais même jeté dans le travail avec enthousiasme s’il avait été question de récurer des chiottes dans un hôtel pourri ! » Sa remarque me fait sourire, elle me fait beaucoup de bien également. « J’ai le cœur léger maintenant… Je suis libre… Libre de choisir qui accueillir, libre d’accorder chaque instant de ma vie à la chérir et à laisser les autres entrer. » J’incline légèrement la tête pour pouvoir le regarder. « Ne crois pas que la méfiance te préservera de tout cela, pas éternellement… Pas avec moi dans ton paysage ! » Un silence s’installe, pas du genre gênant, nécessaire à la digestion des premiers événements. « Tu t’attendais à quoi ? À ce que je sois toujours en colère ? Qu’aurais-tu fait, si tel avait été le cas ? »

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