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 cause i was filled with poison (ado)

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Milton Patterson
Milton Patterson
// dark an d l o n e l y
toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3299 à springwood depuis : 22/03/2020
jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
statistiques :
dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 4/5 ⋆ intelligence - 3/5 ⋆ rapidité - 4/5 ⋆ survie - 5/5

MessageSujet: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyLun 23 Mar - 14:42



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Il fallait que les choses changent, ça il en était persuadé.
C’est la pensée qui l’avait poussé à téléphoner au cabinet de psychologie, huit mois plus tôt, et lorsqu’une voix masculine décrocha il se contenta de raccrocher. Incapable d’invoquer du plus profond de son être le courage nécessaire pour pouvoir et vouloir avancer. Il raccrocha aussitôt, décida de se rabattre comme à son habitude sur les petites merveilles alchimiques vendus par ses collègues, et sur les corps virils offerts comme des morceaux de viande. C’était sa vie depuis qu’il avait quitté crescent city et ça ne l’avait pas dérangé au début. Penser à sa vie d’avant, sur quoi elle avait été fondée et ce même dans les bons moments dégoûtait Milton au plus haut point. Tout n’avait été qu’illusions et manipulations. Rien ne pouvait être pire que ce qu’il avait vécu par cette chaude, ensoleillée journée d’été. Ce jour là on le présenta au mal à l’état pur dans toute sa noirceur. S’il eu la vie sauve, il fut loin d’en ressortir indemne. Incapable de mettre un doigt sur ce qu’on lui avait dérobé -ou imposé-, les quatre dernières années de sa vie avaient été une spirale infernale, une chute dans le terrier du lapin qui n’en finissait plus et tel était son désir. Jours après jours il traînait derrière lui le fardeau d’en avoir trop vu, trop entendu. Perverti, incapable de se détacher d’une tendance aux drogues et amant aux moeurs légères, tout était bon pour lui permettre de vivre l’instant présent et rejetant loin derrière lui ces sombres évènements.
Mais il trouva la force, il y a environ six mois, de composer à nouveau ce satané numéro. Lui, parler à quelqu’un ? Il ne savait plus comment faire; mais le Dr Caledonia était parvenu à lui ouvrir les yeux sur quantité d’éléments, de se retrouver sur le chemin de la résolution pour certains de ses problèmes. Mais peu importe les efforts qu’il employait, un nuage de ténèbres planait sur la ville, incitant les habitants à se tenir fermement aux racines de leurs démons. Bien sûr, les choses avaient pas mal évolués entre le psychologue et son psy. Ce qui avait été un écart de conduite dans les toilettes d’une boîte, les claquements en rythme avec les basses, devint une habitude. Le faux rouquin avait la décence de reconnaître la position dans laquelle Caledonia se retrouva -sur le plan professionnel-, et ne voulait pas lui attirer d’ennui. Mais plus les séances se poursuivaient malgré l’étincelle dans leurs regards respectifs, plus le dealer réalisa à quel point il était difficile pour lui de rester de marbre assis face à Adonis. Il continuait de le recevoir, de l’aider. Mais pour combien de temps ? Peu importe à quel point il se voilait la face, le vagabond savait que les choses finiraient par voler en éclats. Son pied droit martelait nerveusement le sol, il se mordait la lèvre inférieure sans quitter du regard Caledonia, entendant ses paroles. Il savait que la séance arrivait à son terme en l’écoutant. C’était la dernière ligne droite et il ne voulait pas en arriver là. La vitesse à laquelle le temps passait durant le rendez-vous continuait de choquer le junkie qui éprouvait toujours plus de mal à quitter le cabinet du psychologue, et psychiatre. Au moins, il arrivait à rester assis. Les premières semaines, il tournait comme un lion en cage: s’attardant sur les bouquins rangés, et sur le corail rouge exhibé au fond. Les mains jointes il attendait maintenant la date de son prochain rendez-vous, assumant désormais la boule au ventre qui ne se faisait que plus lourde encore à chaque départs du cabinet. Si il y voyait aujourd’hui plus clair grâce à ces dialogues avec le brun, conscient de ce qu’il devait faire pour aller mieux, une force invisible finissait toujours par le confronter à une nouvelle harpie de son esprit; s’attardant sur un détail menaçant de devenir un problème. Rempli de frustration, de craintes et d’une certaine colère; son psychologue avec bénéfices faisait partie de quelques personnes en ville qui rendait le quotidien du roux supportable. La façon dont il le regardait n’avait plus rien avoir avec l’attitude d’un patient. Il ne connaissait rien à sa vie, tout ce qu’il savait sur Adonis c’est qu’il savait faire son job et qu’il était en plus de ça un plan cul exceptionnel. Ce n’était pas dans son habitude de s’ouvrir à autrui, encore moins d’entamer une relation intime avec quelqu’un qui le connaissait autant mais du peu de choses dont il était certain il savait qu’il pouvait faire confiance à Adonis Caledonia “Merci.” c’était sorti tout seul, tandis qu’il détourna les yeux comme s’il pouvait essayer de se cacher, après six mois à avoir raconter sa vie “J’ai conscience de plus être la même personne qu’à mon arrivée, c’est j’y serai pas arrivé sans toi.” il gardait la tête baissée, passant sa langue sur ses dents en se frottant les mains. C’est le souffle court qu’il releva son visage pour lui faire face, à nouveau. Le dévorant du regard de cette manière dont le psychologue connaissait si bien aujourd’hui.

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Adonis Caledonia
Adonis Caledonia
« i'm freaking bad. »
toi + moi : lion sheldon. un blabla ou deux : indianred (#CD5C5C). je t'aime, un peu, bcp : (0/3). ton p'tit nom : diatypose, nicolas. remerciements : doom days (avatar) diatypose, old money and guillaume apollinaire (sign). effigie : gus kenworthy. rêves accumulés : 323 chances de survie : 3449 à springwood depuis : 19/03/2020
jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyLun 23 Mar - 16:28


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Le problème en étant psychologue et psychiatre, c’est que l’on devient irrémédiablement des éponges à sentiments. Il est rare de voir un professionnel de cette branche médicale ne plus avoir de soucis après un certain temps d’activité. A quel point ce sont eux qui soignent qui doivent être soignés. Terrible paradoxe auquel est confronté Adonis. Plus il fréquente des patients qui ont de gros antécédents ou même des besoins immédiats, il y a de moins en moins de place pour qu’il puisse vivre par lui-même.
Le plus grave c’est quand le médecin se retrouve a avoir autant de difficultés dans sa vie personnelle, parfois son jugement devient biaisé par ses propres émotions contradictoires. Adonis n’est pas un exemple à suivre, et s’il suivait lui aussi un suivi psychiatrique, il serait certain de ne plus avoir le droit d’exercer. Pas après tout ce qu’il a pu faire. Certes il n’a aucun regret de ses actes, ce qu’il a fait était nécessaire. Seulement, ce qu’il regrette c’est de n’avoir aucun remord. Tuer un homme n’est pas un simple soucis. Et pourtant, il trouve le courage de se lever tous les matins, trouvant la force dans le fait de savoir que les enfants de ce monstre qui est mort sont sains et saufs.
Le pire c’est probablement quand justement Milton Patterson est présent dans son cabinet. Les images de ce fameux soir remontent à lui. Ses mains pleines de sang, un couteau dans la main et du fil et une aiguille dans l’autre pour recoudre le corps éventré de cet homme dont il ne connaissait même pas le prénom. Il se revoit le remplir de pierres afin de le faire couler dans le lac, il se revoit ensuite le jeter dans l’eau pour qu’il coule, pour que son cadavre ne remonte jamais à la surface. Milton a vécu de sales choses qui font écho à sa propre existence, et ça le perturbe plus que jamais.
C’est probablement pour cette raison qu’il a eu besoin de se jeter entre ses jambes dans cette boite de nuit pour avaler un remède qui anesthésierait ses peurs les plus profondes. Adonis a trahi le serment qu’il avait fait, il a mélangé le travail et les sentiments, et c’est une chose qu’il regrette profondément. Et il a recommencé, beaucoup trop de fois. Peut-être pas besoin de ne plus penser à tout ce qu’il a pu faire et parce qu’il a besoin de ne pas se sentir tout seul.
La séance est entrain de se clore, et fort heureusement, la seule chose qu’Adonis désire, c’est de se plonger dans un verre de vodka pour ne plus être subjugué par des émotions si contradictoires. Au fond, il espère clairement rester seul, pour se noyer dans l’alcool, pour ne plus penser et rester comme une poupée de chiffon qui s’écroule dans un canapé.
Merci.
Comme s’il y avait besoin de remercier pour le fait de faire son travail de la façon la plus normale qui soit. Milton est toujours le même, toujours ce garçon qui regrette énormément de s’être confié, qui sait que tout ce qu’il dira pourra être utilisé contre lui, alors que ce n’est plus le cas depuis bien longtemps. Il est en sécurité, du moins, autant que possible. Il y a eu certes des évolutions importantes, et fort heureusement, parce que sinon tout le travail qu’ils ont fait ensemble n’aurait servi à rien.
J’ai conscience de plus être la même personne qu’à mon arrivée, c’est j’y serai pas arrivé sans toi.
Tête baissée, il ne le regarde même plus, et c’est peut-être bien mieux ainsi. Au moins la tentation ne sera pas de la partie quand ils devront se quitter. L’appareil enregistreur de la séance est désormais éteint puisqu’il n’est plus d’aucune utilité. Il secoue la tête avant d’attraper le carnet détaillant la séance du jour ainsi que le renouvellement d’une ordonnance pour des décontractants pour Milton qu’il lui tend rapidement.
Tu n’as pas à me remercier, je ne fais que mon travail, ment-il de façon éhontée en lui souriant avec la main tendue pour lui tendre les papiers.
Doux mensonge qui s’échappe de ses lèvres. Non, il ne fait pas que son travail. Il le transgresse même quand sa tête s’approche un peu trop d’une virilité défendue ou quand l’autre se glisse entre ses jambes. Il n’aurait jamais dû, et il sait qu’un jour, cette erreur lui explosera au visage, mais il n’y pense pas encore, ne voulant pas réfléchir à de telles extrémités.
Alors que leurs regards se croisent, il soupire. Adonis ne connaît que trop bien les expressions faciales de Milton, et celle-ci ne lui convient pas, pas ici en tout cas. Ils sont dans un endroit proscrit, et il est hors de question qu’ils se fassent prendre. Surtout que maintenant le rouquin est connu du cabinet, donc ce n’est même pas envisageable.
Ne me regarde pas comme ça Milton.
Ils étaient convenus de ne pas aborder ce penchant de leur relation ici, surtout pas ici et avec personne d’ailleurs. Tout cela doit rester caché sinon Adonis pourrait perdre son travail, et c’est à l’heure actuelle l’une des rares choses qui lui permet de ne pas sombrer dans une mélancolie constante, voire même dans la dépression.
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@Milton Patterson







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Milton Patterson
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyLun 23 Mar - 17:28



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

La première fois que le docteur Caledonia lui avait tendu l'ordonnance, ça l’avait fait marrer. À base d’huiles essentielles et d'homéopathie. Les traits de son visage étaient-ils à ce point sculpté par les ravages de la drogue ? Les calmants avaient le mérite de fonctionner. Ou peut-être s’agissait il des grammes d’herbes ? Sa famille l’avait drogué, causant probablement des dégats sur le long terme au jeune garçon. Les drogues figuraient parmi les outils de travail de la secte, ça ainsi que la séquestration, manipulation mentale, torture psychologique… sans jamais lever la main sur leur chair, en plein processus de corruption. Il ignorait ce qui était arrivé à ses demi-frères et ses demi-soeurs; espérait qu’il s’en soit mieux sorti que lui… Sans grands espoirs. Michael a été le premier à disparaître de la Nouvelle-Orléans et le tour de Frédérick, aujourd'hui Milton, arriva. Que lui restait il dans ce vaste monde, celui dans lequel on l’avait toujours accompagné ? Il a appris à la dure, incapable de se défaire d’une dépendance qui avait été entretenu sur de longues années. Il attrapa alors l'ordonnance, sans essayer de caresser ses grandes mains. Penchant la tête sur le côté, curieusement comme un oiseau le ferai, il se mit à sourire doucement. Est-ce qu’il évitait de le regarder ? Et quand il le regarde enfin, c’est un soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres dessinées. Il manquait quelque chose à Milton, un retenue volontairement étouffée dans le simple but de remplir sa vie de sensations, sans qu’aucune barrière ne vienne le retenir. Cela avait été son hymne, quatre années durant. Et si cela n’avait dérangé personne jusqu’à maintenant, le rouquin n’avait pas réalisé que quelque chose était différent dans sa vie actuelle: il n’était plus seul, et il ne savait pas comment faire pour préserver ceux qu’il pouvait considérer comme proche de subir les conséquences de son autodestruction. Loin d’être méchant, mais clairement paumé, il avait déjà été égoïste plus d’une fois sans penser à la personne en face de lui. Il en avait fait des choses pour survivre sans rien, pour en arriver à un résultat à peu près stable, et mettre de côté sa boussole morale avait été une nécessité. Un sacré, dont il aurait peut-être mieux valu qu’Adonis ne croise pas la route. Incapable d’assumer le poing dans une fierté qui s’avéra être encore présente, le junkie rigola aux paroles pourtant très sérieuses de son psychologue.
Il avait compris ce que ce rictus de chacal sur le coin de ses lèvres signifiait, et c’est tout ce qui entra dans les oreilles du cinéphile.
Désireux de faire bonne figure, mais loin de se laisser faire, il glissa l'ordonnance dans la poche arrière de son jean “T’as un autre rendez-vous ?” il savait très bien que non. Comme si la vie d’Adonis se résumait à son travail.. ?. Il voulait amener Adonis à se retrouver dans des retranchements qui n’avaient rien de sains, mais c’était là la seule façon que maîtrisait Milton à la fois pour se déconnecter, mais aussi pour partager un moment de plaisir en osmose avec son amant. Il ne voyait pas le mal dans la situation, incapable de réfléchir de façon censé. Au contraire, le cadre du bureau était presque excitant. Bien sûr, il était incapable de se mettre à la place de son psychologue qui passait ses journées à faire face aux habitants de Springwood, entendant et se mettant à leur place pour pouvoir réfléchir à leur place de la façon dont ils ne l’ont pas fait; parce que ses clients sont des déprimés, accrocs, en proie à quantité de troubles et l’un d’entre eux avait du mal à se mettre à la place d’autrui, tant il avait passé des années à se concentrer sur sa survie et sa personne quand le monde autour de lui s’écroula, essayant de l’engloutir dans les profondeurs. S’il ne voulait pas que le rouquin le regarde comme ça, leurs regards n’avaient pas besoin de se croiser. Bien sûr, le psychologue était très plaisant à regarder mais le rouquin pouvait se passer de son regard s’il pouvait sentir son corps frotter au sien.
Tantôt dans une lenteur addictive. Tantôt dans un chaos total.
Tout ce qu’il trouva de mieux à faire fut de venir caresser son propre bas-ventre, sous le regard son psy. Dans une timidité qui n’était pas la sienne, le rouquin dévala le tissus de sa chemise en viscose, parcourant ses muscles en acier. Il n’observait même plus Adonis, si son regard pesait tant “Quand aura lieu la prochaine session ?” il était bien sûr loin d’imaginer que le psychologue ne rentrerai pas dans son jeu. S’il en avait eu conscience, il n’aurai pas essayé d’importuner celui qui l’aidait comme personne depuis six mois. Les conséquences qui pouvait résoudre de ce comportement déplacé, malsain et égoïste pouvaient avoir des proportions cosmiques pour le rouquin; parce que sa triste vie était composé de deux piliers dont Adonis. Il frôlait dangereusement son pubis sans vouloir être trop vulgaire, même si les deux hommes n’étaient plus à ça près. Mais dans cette situation où Adonis n’était clairement pas sur la même longueur d’onde que Milton, ce dernier espérait pouvoir réveiller ce côté là du psychologue.


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Adonis Caledonia
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyLun 23 Mar - 18:17


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Milton n’a pas conscience que ses actes pourraient avoir des conséquences désastreuses sur Adonis, enfin, il le sait, mais il ne s’en préoccupe pas. Et le psychiatre ne peut pas lui en vouloir, après tout ce que le rouquin a pu vivre dans la vie, il ne mesure pas toujours tout ce qu’il fait. Pourtant, au fond, il doit y avoir quelque chose qui lui indique que ce n’est pas un comportement à adopter ici. Patterson sait très bien que cet endroit est sacré, et jamais rien n’arrivera dans cet endroit, jamais. Ce dernier range donc l’ordonnance dans la poche arrière de son jean, et le psychologue finit par se demander si ce dernier prend bien son traitement. Il en doute, et il faudra qu’ils en parlent à une prochaine séance, parce que même si ce n’est que de l’homéopathie, l’effet placebo pourrait remplacer les ravages que causent la drogue dans son organisme.
T’as un autre rendez-vous ?
Soit il ne s’est pas rendu compte de l’heure qu’il est, soit il est déphasé avec ce qui l’entoure. Les deux hypothèses peuvent être véridiques. Il est déjà dix-huit heures, et même s’il est tard, il reste d’autres associés dans le cabinet. Sauf qu’Adonis comprend très bien où il veut en venir, et il ne se laissera pas avoir de la sorte. Du moins, pas ici.
Il secoue la tête négativement pour lui indiquer sa réponse, le non verbal suffira, parce que d’un coup le regard du brun se retrouve attiré vers la main de l’autre qui se glisse sur son pubis, et il se met à rougir d’un coup, sentant une défense céder d’un coup, sans qu’il ne s’en rende compte.
Adonis secoue son chef, se reculant et se demandant comment sortir de cette situation délicate qui finira par dégénérer. Il finit par faire comme si de rien n’était vu que l’autre n’a même pas remarqué le fard aux joues. Le psychiatre s’installe sur sa chaise et se penche sur des documents qu’il range tranquillement dans sa pochette en ayant le cerveau qui fourmille de mille et une idées.
Quand aura lieu la prochaine session ?
Et alors que la question résonne dans la pièce, le regard du psychologue se fige sur les doigts de Milton qui se logent sur les poils noirs de son pubis. Adonis sait depuis longtemps que son patient se teint les cheveux, par peur d’être reconnu, et ce petit détail a toujours son importance, et il lui a conseillé de continuer sur cette lancée, parce que cela peut l’aider à guérir psychologiquement.
Pardon ? Oui, euh, le prochain rendez-vous c’est la semaine prochaine, lundi à dix heures, lui répond-il en regardant son agenda numérique.
Et en vérité, c’est peut-être une bonne chose que ça soit dans plus longtemps, au moins il n’aura pas à se soucier de se retenir à nouveau dans la semaine. Il referme son ordinateur et se redresse et relève le visage vers celui de Milton.
Peux-tu arrêter ça ? Je te rappelle que je suis sur mon lieu de travail.
Mais tandis que sa bouche dit quelque chose, ses yeux disent le contraire. Il n’en peut plus de cette tension constante, qu’elle soit sexuelle ou émotionnelle. Un jour il finira par exploser et tous les efforts qu’il aura fourni voleront en éclats. Et ce n’est pas ce qu’il désire. Sa vie est un capharnaüm sans nom et il n’a pas besoin que l’on vienne craquer une allumette sur l’essence qui imbibe son être et son âme.
Adonis détourne le visage et se relève afin de s’approcher enfin de Milton pour attraper son poignet et lui retirer de son pantalon et il se penche rapidement à son oreille pour susurrer des mots qu’il n’aurait jamais dû prononcer ici.
Tu m’excites vraiment trop, alors arrête.
Le psychologue sait très bien qu’il est tombé dans le jeu de l’autre, mais il ne pouvait pas faire autrement. C’est une fêlure qu’il a révélé, à lui de ne pas se fissurer entièrement. Et dans le pire des cas, s’ils veulent continuer, il existe d’autres endroits pour ce genre de propos et de scènes érotiques. Il se recule à nouveau pour se mettre dos à lui en s’appuyant sur son bureau et en basculant la tête en arrière, les yeux fermés et la mâchoire crispée.
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@Milton Patterson







Dernière édition par Adonis Caledonia le Ven 17 Avr - 17:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyLun 23 Mar - 21:02



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@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Si Adonis affirmait froid, Milton n’entendait rien d’autre que chaud. S’il avait refusé de le regarder, il avait désormais remarqué le petit jeu de séduction du faux rouquin qui recouvrait son torse de caresses en démontrant une douceur que Caledonia savait quasi étrangère. Milton était hermétique aux signaux d’alerte qui, chez une personne censé, aurait poussé tout individus à s’arrêter avant que les choses ne dégénèrent. Et il ne voulait certainement pas que les choses partent en vrille avec son psychologue qui lui avait permit d’avancer et de trouver la force de résoudre ses problèmes. Milton se montrait rarement de la sorte, se vendant, et lorsque cela arrivait la plupart des mecs cédaient rapidement à ses avances: c’était une bonne chose qu’on lui résiste, qu’on le confronte à son attitude empoisonnée mais au plus profond de lui il regrettait que ce soit à lui de s’occuper de ça également. S’il était son psy, ce n’était certainement pas à lui de gérer le jeune homme dans tous ses recoins les plus tordus. Tout ce que ce dernier désirait c’était de s’abandonner à la passion avec Adonis, lui rendre ne serai-ce qu’un quart du bonheur auquel il lui permettait de croire à chaque séances. Mais sa notion de partage était elle aussi corrompue par deux décennies de lavage de cerveau. Les choses ne se passaient pas correctement cette fois-ci, et il ne le comprendrai que trop tard. Lorsque le couperet tomba des lèvres d’Adonis, cette prétendue terminaison à toute tentative d’écarts, Milton remarqua le regard de ce dernier. Ce regard-là, enfin. Il en est heureux même, inconscient de la pression que pouvait supporter l’homme en face de lui. Sa main s’arrêta au niveau de sa ceinture lorsque le psychiatre se redressa pour s’avancer vers lui, et lui attraper le poignet. Son rythme cardiaque commençait déjà à s'emballer et son souffle plus court que jamais lorsque ses lèvres s’approchèrent de son oreille, et la proximité avec lui ne permettait clairement pas au drogué de se calmer. Il entendit ses paroles, glisser sur la langue habile du docteur pour imprimer dans son esprit des scènes dont il valait mieux taire.
Puis il le lâcha.
Et recula.
Milton l’observa s’éloigner en silence, jusqu’à ce qu’il lui tourne dos, marquer une courte pause. Pause marquée d’un long soupir dans l’air chargé d’électricité. Fronçant légèrement les sourcils, Milton ne voulait rien faire d’autre que l’exciter davantage, l’aider à se sentir bien et à relâcher cette pression qui semblait peser de plus en plus ses épaules. Alors, au lieu de faire la chose la plus intelligente à faire -à savoir partir, ou au mieux discuter-, il s’avança vers lui non sans l’avoir détaillé de la tête au pieds. Il s’arrêta derrière lui, très proche; si proche que le valeureux psychologue pouvait presque sentir le souffle chaud du vulgaire junkie dans sa nuque. Il avait terriblement envie de lui, et il ne comprenait pas qu’en cet instant même il était ce qui n’allait pas. Il était la raison d’une frustration qu’il comprenait différemment et jouait son pire jeu malgré ses meilleurs intentions et ses sentiments à l’égard d’Adonis. Si ce dernier rattachait son nom aux démons, Milton lui savait qu’Adonis était le plus bel homme, amant d’une déesse. Il réfléchissait, beaucoup trop, mais complètement à côté de la plaque. C’est dans un lenteur incertaine qu’il enroula ses bras autour de son torse, le serrer contre lui sans ajouter quoi que ce soit. Adonis pouvait sentir la chaleur de son corps, jusqu’à ses ardeurs naissantes: c’était plus fort que ce que Milton voulait démontrer. Peut-être s’agissait il de la volonté de son géniteur: qu’il avance dans la vie, seul ou certain de mettre au plus mal ceux qui finissaient par lui tendre la main. Mais il ne pourrait, jamais de sa vie, faire de mal à Adonis. Pas comme on lui a fait. Et Aimée ? Avait-elle le nécessaire pour pouvoir endurer Milton comme Adonis le faisait ? Certainement pas. Cette simple idée fit basculer Milton, silencieux jusque là. Il respira le psychologue, son odeur le renvoyant dans un état second, et embrassa ce dernier dans le cou. Goûter à sa chair fiévreuse dans une lenteur qui était, toujours, un signe de progrès pour le jeune homme tout feu tout flamme. Ses bras aussi, il referma ses dernier avec plus de contact, s’enroulant à Adonis comme un python “T’as pas besoin de faire grand chose pour m’exciter, toi.” c’était la pure vérité. Pour quelqu’un d’aussi résilient que le roux, le psychologue arrivait à lui faire ressentir pas mal de choses “J’suis pas le mieux placé, ou le plus avisé, mais je suis là pour toi…” jusqu’à ce Caledonia ne puisse plus supporter ces manies, son manque de décence et son absence d’empathie à l’égard de la situation.

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jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyLun 23 Mar - 22:40


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Le plus idiot dans l’histoire, ce n’est certainement pas Milton, la personne à blâmer c’est sans doute le plus âgé des deux, lui qui fait miroiter des choses, qui donne des espoirs alors qu’il n’y aucun lieu d’en avoir. Il ne se passera jamais rien de sérieux entre eux, et il entretient des illusions illusoires. Quand comprendra-t-il qu’en agissant ainsi il blesse tous ceux qui l’entourent ? Non pas qu’il y ait grand monde à blesser, mais tout de même. Adonis n’est pas une bonne personne, il en est persuadé, et le seul lot de consolation qu’il trouve c’est de tenter de soigner les blessures psychologiques de ses patients. S’ils savaient tout ce qu’il a pu faire, s’ils savaient que pour lui le monde se résume à des faux semblants et à des histoires sanglantes qui se terminent souvent très mal. Personne ne veut d’un boulet comme lui dans sa vie, et ça il l’a compris depuis bien longtemps.
Qu’ils ont été cruels ses parents à le surnommer comme un des démons phéniciens. Que l’ironie du sort a été cruelle de le faire naître un trente-et-un octobre, le jour de la renaissance des morts. Cela l’a marqué au fer rouge, comme étant un des rejetons de Satan en personne. Le pauvre garçon a toujours su qu’un jour il tournerait mal, et cela s’est révélé exact. Peut-être que c’était à force de se le répéter que cela a fini par arriver, peut-être pas, mais il ne le saura probablement jamais puisque tout est entériné désormais.
C’est du Adonis tout craché, faire le luxurieux et ensuite frustrer les gens. Et il s’en veut d’avoir agir ainsi, ou de toujours agir de la sorte. Milton finira par le détester, comme tous ceux qu’il laisse un peu trop approcher de lui ces derniers temps. Quel dommage qu’ils ne se soient pas connus avant, ou alors quelle chance à vrai dire.
Le rouquin a fini par s’approcher de lui, dans son dos, son souffle caressant la peau du psychiatre, laissant une empreinte invisible qu’il aura du mal à oublier, mais qu’il faudra qu’il se force à nettoyer pour ne plus avoir à se sentir coupable pour les souffrances à venir qu’il occasionnera. Et c’est quand les bras se serrent autour de lui qu’il se contracte, peut-être un peu trop froidement, mais ce contact brusque le prend pas surprise.
T’as pas besoin de faire grand chose pour m’exciter, toi.
Et c’est bien là tout le problème. Il sait très bien qu’il a le don pour attirer n’importe qui, et ce n’est pas pour se vanter qu’il pense ainsi, loin de là. Mais son physique est avantageux et ce n’est clairement pas ce qu’il veut depuis six mois, il voudrait pouvoir se faire oublier afin de ne pas attirer l’attention des personnes qui l’entourent. Plus il est seul, mieux il se porte.
Qui compte-t-il tromper avec de telles pensées ? Pas lui en tout cas. Il n’arrive pas à être seul, parce que lorsqu’il se retrouve avec lui pour seule compagnie, il en vient à avoir de mauvaises idées, il broie du noir en ressassant les actes qu’il a commis.
Il reste silencieux, tendu, ne voulant pas montrer une quelconque émotion qui trahirait ce qu’il ressent au plus profond de lui.
J’suis pas le mieux placé, ou le plus avisé, mais je suis là pour toi…
Pourquoi dit-il cela ? Laisse-t-il transparaître la moindre sensation qui permettrait à Milton de penser que quelque chose ne va pas ? Il doit se reprendre, il ne peut pas s’aviser de montrer une faille à qui que ce soit. Ce serait signer un voyage sans retour par la case prison.
Alors il se détache, s’esquive le plus délicatement possible de l’étreinte forcée dans laquelle il se trouvait, et de toute manière, il vaut mieux mettre fin à tout cela, au cas où quelqu’un vienne dans la pièce.
Arrête Milton, je suis désolé d’avoir dit ça, mais on peut pas faire ça là.
Il faudrait qu’il lui dise qu’il ne peut pas tout court, mais ce serait mentir à ses instincts primaires. Il ne peut décemment pas faire comme si de rien n’était alors qu’il est attiré. Il n’y a pas d’osmose en terme d’émotions, mais physiquement cela fonctionne, pour combien de temps, il ne saurait le dire.
Il a besoin de sa dose de nicotine, il faudrait qu’il puisse passer sur ses nerfs sur quelque chose, et quoi de mieux que sur la sucette au goût cancer prématuré. Il serre les dents en faisant comme si de rien n’était, mais c’est le bordel dans sa tête, et il n’arrive pas à faire le tri dans tout ce qui lui passe dans les neurones.
Je veux pas qu’on puisse me virer à cause d’actes qu’on devrait même pas faire tous les deux. Alors par pitié, arrête, pas ici.
Il est sérieux sa vie est déjà assez bordélique ces derniers temps, il n’a pas besoin de perdre son travail en prime. Il n’aurait plus qu’à se tirer une balle, ce serait plus rapide. Sauf qu’il n’est pas prêt à en venir à de telles extrémités. Même si l’ombre l’étreint, un jour, il sait que l’espoir illuminera le chemin qu’il devra suivre. De toute manière pour le moment, il n’y a rien d’autre à faire que de tenter de survivre à cette horreur quotidienne. Et le seul moyen qu’il a trouvé pour cela c’est de s’ouvrir à une luxure permanente.
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jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMar 24 Mar - 0:16



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Le contraste était flagrant entre la première fois où il avait rencontré Adonis, et ce soir-là. C’est à peine s’il était parvenu à s’exprimer les premières semaines, se contentant de tourner en rond comme un lion en cage, frustré et enragé. Adonis avait été patient avec lui, après tout c’est Milton qui jetait le peu d’argent qui l’avait dans la poche du diplômé. Puis il avait fini par rentabiliser son argent, décidant d’aller au bout de ne serai-ce qu’un petit effort venant de lui. Même pour ça, Adonis l’avait encouragé sans qu’il puisse s’en rendre compte. Et puis les choses avaient fini par évoluer, au point où cet être détaché et cynique était en train de s’accrocher au psychologue. Il était bien, contre lui. C’était l’un des rares moments où il pensait à la personne en face de lui. Il ne c’était pas vraiment posé de questions, habituer à vivre la vie au jour le jour sans se soucier de demain mais il était temps pour lui de réfléchir plus sagement, et moins avec sa virilité. Il resta ainsi plusieurs secondes durant, jusqu’à ce que le brun le repousse, avec un délicatesse impersonnelle. Les onces d’ardeur qui avaient été éveillés jusque là finirent par se taire face à son comportement, en réalisant qu’il c’était trompé sur les intentions de Caledonia à son égard, mais surtout en réalisant qu’il était loin de l’aider. Il aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur les excuses d’Adonis “Pourquoi tu t’excuses ?!” il n’arrivait pas à faire la connexion. Incapable de se mettre à sa place, de savoir le traumatisme qui avait forgé le plus bel homme sous le rideau lunaire avec pour témoin de son atrocité les étoiles. Il paniqua légèrement, incapable de le montrer comme à son -ancienne- habitude.  Milton était loin, très loin d’être le plus intelligent mais il passait assez de temps à observer les gens pour voir que son psychologue, slash ami, salsh plan cul; était tourmenté. Et Milton n’était clairement pas en position de lui apporter son aide. Trop perdu pour pouvoir prendre soin d’un autre, c’est l’une des tristes vérités qui le faisait lui. Ce besoin de toujours faire plus, de se donner encore et encore jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Juste pour pouvoir faire quelque chose de différent que mentir et se cacher, juste une fois. Il secoua la tête, et ajusta à nouveau son t-shirt, le faisant tomber en dessus de sa taille. Il se racla la gorge, s’accrochant à une réalité qui lui parut soudainement vertigineuse. Pourquoi perdait-il pied ? S’agissait-il de son ego qui niait l’éventualité qu’on puisse lui résister ?
Tout ce qu’il comprit c’est qu’ils ne devaient pas s’envoyer en l’air.
Il se rappela alors qu’il avait raison, mais le rouquin lui ne se posait plus cette question d’éthique à partir du moment où il avait entendu, une première fois, puis une seconde, et une troisième… son nom sur les lèvres du brun, sentit son corps en sueur contre le sien. Il secoua la tête, comme pour chasser les spectres lubriques de leurs moments passés “Tu veux que je t’attende dehors ?” il n’en démordait pas, il avait peine à laisser Adonis ainsi. Quoi qu’il puisse faire, ou dire, Adonis ne voulait pas l’entendre ou ne serai-ce que le regarder. Cette fois-ci il eu l’intelligence de garder ses distances avec Adonis. La vérité, c’est qu’il était incapable de bouger. Réalisant la situation dans laquelle il les avait mis tous les deux, c’est une poigne dans son estomac, un poids mort qui cloua le patient sur place. Quelle drôle de sensation, l’ouverture de cette porte sur un désert de glace au cœur de votre être “C’est moi qui suis désolé.” c’était peut-être préférable de déplacer leur rendez-vous d’une semaine encore, car le rouquin était persuadé qu’il serait mort de honte la prochaine fois qu’il le verrai. Il se demandait comment Adonis le voyait en ce moment même. Comme un jeune homme en proie à un satyrisme des plus intense ? Comme un vampire, savourant et se hissant sur la vitalité des autres ? Ou comme une cause perdue qui payait ses fins de mois et qui était doué pour lui faire prendre son pied ? Cette dernière idée, il la savait fausse mais ça ne l’empêchait pas d’en avoir peur. Lui qui avait si peu d’estime, et traitait la gente masculine en général avec peu de compassion, était en train de se prendre une claque nucléaire aux tendance des plus ironiques “Je voulais pas te braquer ou te déranger, je pensais juste... qu’on pouvait s’amuser.” Il le regretta aussitôt, tant il paraissait bête. Ç'aurait été plus simple s’il lui avait simplement dit qu’il avait envie de passer du temps avec lui ce soir. Mais il avait fallu que monsieur agisse comme un pauvre con avec ce type respectable et empathique envers lui. Le mieux qu’il puisse faire était de décamper, mais son mental lui intimait de rester; de forcer, de lui montrer qu’effectivement malgré ses problèmes il était capable d’entendre ce que son ami avait à lui dire. Son travail était ce qu’il avait de plus important et cette ombre sur son visage, ce rejet à l’égard du faux-roux était peut-être l’alarme qui leur indiqua qu’il fallait se positionner. Il parvint, après une inspiration silencieuse à tourner les talons pour récupérer sa veste en cuir. Il se retourna pourtant à nouveau vers son psy, sans se diriger vers la sortie “Okay écoute…” il parvint à se saisir de la boule dans son ventre, assez longtemps pour l’écarter de son chemin et avancer à nouveau vers Adoni, se mettant à côté de lui “Je m’excuse encore, je sais que je suis pas net. Mais j’ai jamais voulu te mettre dans cette position là…” faux. Déjà avant qu’ils ne s’abandonnent l’un à l’autre dans ces toilettes étroites, le rouquin avait fantasmé sur son psy. Sans jamais avoir l’audace de vouloir se loger entre ses cuisses.
Tout ce qu’il aurait dû faire pour préserver Adonis de son comportement destructeur, c’était ne pas sortir ce vendredi là “Si y’a quoi que ce soit que je puisse faire, dis le moi.” il avait presque peur de se rapprocher de lui, tant il craignait d’être rejeté. What a pussy. Tout ce qu’il devait faire c’était laisser Adonis en paix, ne pas apporter cette noirceur dans l’espace de travail où ce dernier recevait ses patients. Il ne cherchait même plus à capter son regard, conscient de ce qu’il venait d’engendrer dans leur relation.

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jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMar 24 Mar - 13:12


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La plus plate vérité, c’est qu’il se sent affreusement mal. Il ne veut pas le montrer, mais son cœur saigne et sa tête menace d’exploser tant les souvenirs affluent et le blessent à nouveau, encore et encore, comme si c’était lui qui se prenait le coup dans la carotide et qu’il ne devait sa survie qu’à une force de caractère presque hors du commun. Jamais il n’aurait imaginé que de devoir dire non à quelqu’un lui ferait autant de mal, mais c’est le cas, et désormais, il doit s’accommoder de cette douleur qui point le bout de son nez en lui.
Tu veux que je t’attende dehors ?
La vérité c’est qu’il voudrait que Milton disparaisse, non pas parce qu’il ne l’apprécie pas, mais parce qu’il sait très bien qu’à un moment donné tout cela finira par exploser et que la vérité se saura. Il soupire longuement, ne sachant que répondre et se contentant alors de rester silencieux, puisque de toute manière, c’est la seule chose à faire, ne rien dire, le laisser prendre ses propres décisions. Pourtant Milton ne bouge pas, et il ne prend pas la peine de s’approcher à nouveau, et c’est peut-être mieux ainsi.
Au fond de lui, Adonis sait que le corps du faux roux l’attire toujours autant, mais sa raison l’emporte, à force de devenir proche de lui, il risque de l’impliquer dans des histoires qui ne le concernent pas et ça, c’est hors de question que ça arrive.
C’est moi qui suis désolé.
Il n’a pas à être désolé, la faute est partagée, lui n’aurait jamais dû l’approcher ainsi, et Adonis n’aurait jamais dû craquer. Pourtant, c’est arrivé, et désormais il est trop tard pour faire marche arrière. Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est accepter ce constat simple et agir en adultes responsables plutôt que de suivre leurs instincts primaires.
Je voulais pas te braquer ou te déranger, je pensais juste... qu’on pouvait s’amuser.
Une nouvelle fois, le psychiatre garda le silence, puisque c’est la seule chose envisageable à faire dans une situation pareille. Oui, lui aussi il aurait aimé s’amuser, mais là Milton met tout en danger à la fois son travail, sa santé mentale en devenir et ça il ne peut pas le permettre. S’il se retrouve au chômage, sa vie volera en éclats, et ce n’est pas possible, il n’y survivrait pas.
Patterson finit par attraper sa veste et se retourna une dernière fois vers son médecin. Il semble avoir pris une décision, et c’est mieux ainsi, reste à savoir s’il a pris la bonne. Cette proximité n’est plus possible, pas ici, et peut-être pas à l’avenir, parce que Milton a découvert sa faille, et s’il creuse de trop, il comprendra tout le reste et ce serait une véritable catastrophe.
Okay écoute… Je m’excuse encore, je sais que je suis pas net. Mais j’ai jamais voulu te mettre dans cette position là…
La vérité c’est que oui, Milton n’est pas net, mais Adonis ne l’est pas non plus et dans l’histoire ils sont tous les deux à blâmer. Ils ont franchi une barrière qu’ils n’auraient pas dû franchir et il est grand temps qu’ils fassent ce qui est nécessaire.
Ce n’est pas une question d’être net ou pas. Le soucis c’est que ce qu’on fait est mal.
Il lui dit cela pour tenter de faire s’évanouir les soupçons que le rouquin peut avoir. Si jamais il venait à découvrir ce qui s’est réellement passé, il finirait impliqué et si c’était le cas, la vie de Milton serait encore plus complexe qu’elle ne l’est déjà.
Si y’a quoi que ce soit que je puisse faire, dis le moi.
Oui, tu peux faire quelque chose, va m’attendre à cette adresse s’il te plaît, on va discuter.
Tout en disant cela, il écrit sur un morceau de papier l’adresse d’un bar où le trafic est assez calme et où tout le monde remarquera ce qui se passe si jamais quelque chose venait à arriver. Au moins ils seront tranquilles et il y aurait au moins une ambiance propice à une discussion convenable.
Adonis invite donc Milton à sortir de son bureau en récupérant toutes ses affaires et en verrouillant la porte de sa salle derrière eux. Il se dirige maintenant vers sa voiture en saluant ses collègues au passage.
Il en profite pour rester derrière le volant de son quatre-quatre et fumer une cigarette qui arrive immédiatement à desserrer sa mâchoire crispée à force d’avoir été forcée de rester fermée. Les mots se bousculent, n’arrivent pas à trouver forme. La discussion qu’il veut avoir va être calibrée au millimètre près pour qu’il n’y ait ni soupçons, ni répercussions sur la santé mentale de son patient avec qui il a fait l’erreur d’avoir des relations plus que professionnelles.
Il démarre enfin son moteur pour partir à l’adresse qu’il a donné au rouquin, il doit l’y retrouver rapidement afin de lui expliquer qu’ils doivent arrêter cette relation au plus vite, et que ce sera pour le bien de tout le monde. Ça a duré trop longtemps et un jour quelqu’un découvrira le pot aux roses.
Quand il arrive, il voit que Milton est déjà arrivé alors il se dirige là-bas et fait un signe au serveur pour commander une vodka glace, au moins il va peut-être avoir enfin le courage de dire ce qu’il a sur le cœur et de régler le problème.
On peut pas continuer comme ça, un jour quelqu’un découvrira ce qu’on fait et je vais me faire virer, et je peux pas me le permettre.
Il pourrait en dire plus, il a failli le faire, mais ce n’est pas le cas et heureusement. Il se mord la langue tandis que sa consommation arrive sur la table où il est assis. Il attrape immédiatement son verre pour en boire une longue gorgée qui coule dans sa gorge sans même le brûler tant il s’y est habitué depuis quelques temps.
Les mots sont peut-être durs, mais au moins ils ont l’avantage d’être honnêtes. Il ne veut pas le blesser, et ça il a dû le ressentir vu le ton employé par Adonis qui était plutôt doux et empli de compassion.
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drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMar 24 Mar - 14:40



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@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Il avait toujours eu du mal à faire la distinction entre ce qui était bien et mal. Il savait par exemple que sa consommation excessive de drogues était mal, mais il ne s’attendait pas à ce que le psychologue classe ce qu’ils partageaient dans le dossier intitulé mal. Alors il écouta méticuleusement les paroles d’Adonis, sachant pertinemment que l’homme qu’il avait en face de lui ne s’exprimait jamais de la mauvaises manières. Les mots étaient à la fois armes et remèdes, et le psychologue en avait certainement conscience. Pourtant Milton s’accrochait; comme s’il pouvait l’aider. Mais il avait encore du mal à digérer la triste vérité, cette couleur infâme qui venait blanchir le visage du rouquin. Légèrement sous le choc, il acquiesça à Caledonia en attrapant l’adresse allongée sur un morceau de papier. Cette fois-ci, il était incapable de dire quoi que ce soit. Il fourra le papier dans sa poche en quittant le bureau, prenant soin de ne pas claquer la porte derrière lui.

Le trajet jusqu’à chez lui se résuma à une longue marche dans le froid. Pensées et réflexions en ébullition dans un chaudron épicé. Est-ce que c’était ça la vie à laquelle il aspirait ? Le rejet venant du peu de personne, et la certitude qu’il ne pouvait rien faire pour apporter son soutien à ces personnes ? S’il avait vécu dans une communauté pendant si longtemps, c’était peut-être pour une bonne raison.
Peut-être que la Maison de Samuel savait de quoi le monde était fait.
Il arriva chez lui et ferma la porte de son minuscule appartement. Il reste là, dans les ténèbres dos à la porte sans trop savoir quoi faire. Aurait-il dû se rendre directement à l’adresse ? Sans prendre la peine d’allumer les lumières, il fonça jusqu’à sa salle d’eau pour recouvrir son visage d’une eau froide. Il observa ensuite son reflet dans le miroir, comme à la recherche de ce qui avait poussé Adonis à le rejeter. Milton avait été stupide de croire que les choses pouvaient rester simple, sans complications avec son psychologue attitré. Il garde la même chemise dans laquelle il avait transpiré en quittant son bureau avant de foncer jusqu’à l’adresse.
C’est une première cigarette qui se logea entre ses lèvres, lorsqu'il quitta son appart. Puis une autre, et encore une autre. Jusqu’à arriver au bar en question. Il en embrassa une autre jusqu’à être pris d’une quinte de toux. Il rejeta le bâton de poison à sa moitié, avant de pénétrer dans le bar à grandes enjambées.

Surprise, Adonis n’était pas encore là. Ce qui ne faisait que stresser d’avantage le garçon. Grommelant il se dirigea vers le bar là où aucun recoins sombres ne seraient en mesure de d’offrir une intimité précaire, c’est ce que Adonis semblait à tout prix éviter. Les premières minutes, il n’arrêtait pas de tourner la tête vers la porte d’entrée comme pour repérer le brun ténébreux dans la seconde. Mais ce dernier se glissa à ses côtés sans se faire remarquer. La gorge de Milton se noua, et ce malgré son sourire à cette vision. Même lorsque Adonis révéla le fond de sa pensée, la nature du démon qui le rongeait, le rouquin conserva un vestige de sourire sur sa mâchoire. Le serveur se rapprocha pour servir son verre au psychologue. Le rouquin lui ne préférait pas boire, c’était préférable. Il observa, peut-être une dernière fois, les mécanismes de sa mâchoire tandis qu’il s’abreuvait de son alcool. Depuis six mois, il ne s’attendait pas à ce que leur relation devienne subitement un problème. Milton était une tombe, fuyant toute sorte d’engagement. S’il perdait un très bon amant, il avait désormais conscience qu’il perdait un peu plus. Lui répondre demanda un effort cosmique: il ne savait pas quoi lui dire. Que pouvait-il dire en même temps ? Il arrêta de le regarder, se retirant dans quelques parcelles obscurs de son esprit où les traumatismes de sa vie trouvaient désormais. Il aurait dû agir comme il l’avait toujours fait.
Voilà les résultats qui avaient suivi son envie que les choses changent.
Il aurait aimé savoir depuis combien de temps son regard sur la relation avait changé, quand est-ce qu’il s’en était rendu compte. Il voulait également savoir ce qui allait advenir du reste de leur relation. Mais il ne savait pas par quoi commencer, et fini par conclure qu’il n’était pas dans le bureau de son psy, et que c’était désormais à lui de faciliter les choses. Il soupira très doucement, enfilant le masque du menteur et les paroles du manipulateur. Son tout premier costume. Lorsqu’il avait six ans, on l’avait déguisé en son paternel pour Mardi Gras. Triste ironie “Je comprends, je savais que ça devait arriver.” deuxième mensonge. Mais à quoi s’était il attendu ? “Et c’est bien que tu trouves la force de m’en parler !”. Bar non fumeur et sans consommation, il n’allait pas tarder à décamper.
Gober un cachet, et niquer le premier venu.
Je suis rassuré que tu puisses m’en parler en tout cas. Je veux pas que les choses soient gênantes entre nous.” lui n’était clairement pas gêné par ce qu’ils avaient fait, mais ce n’était pas la même chanson pour Adonis. En même temps, il n’avait pas la même position que le louisianais. Il le regardait, même si lui ne soutenait pas toujours son regard. Affirmer des paroles, dire ce que la personne en face de lui voulait entendre était un jeu d’enfant pour lui. Il avait cette manie de regarder droit dans les yeux, par respect et politesse et n’avait aucun scrupules à mentir au nez et à la barbe des fenêtres de l’âme.
Si ses meilleurs intentions détruisaient Adonis, il espérait que sa malice lui apporte la félicité recherchée “T’as pas à douter de moi. J’en ai jamais parlé; et ça n’arrivera pas. Si c’est ce qui t’effraie.” cette fois-ci il se mit à rire, comme pour essayer de détendre l’atmosphère “Et puis on va voir tout ce que ces séances m’ont apporté !” maintenant qu’il sautait dans le grand bassin. En imprimant dans sa tête son profil maussade, il savait que d’ici trois jours il lui enverrai un message pour annuler leur prochain rendez-vous: c’était pour son mieux, au Dr. Caledonia. C’était une sensation très étrange: il se sentait vide, amputé et pourtant il savait quoi dire, comment agir et comment se montrer pour faciliter la tâche à Adonis. Tâche qui n’avait rien de facile pour Adonis, mais Milton avait fini par trouver refuge dans cette zone interdite de son esprit où il refusait de se mettre à la place d’autrui “Tu compte pas te bourrer la gueule pas vrai ?” il faisait bien entendu allusion au fait qu’il était venu en voiture. Il ne voulait pas partir sur une note, peut-être finale, trop sèche. Il voulait détendre l’atmosphère, s’assurer que le brun n’y voit que du feu. Milton se montrait mature et responsable juste pour alléger la culpabilité d’Adonis, s’efforçant de ne pas trop remuer son estime pourfendue.

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toi + moi : lion sheldon. un blabla ou deux : indianred (#CD5C5C). je t'aime, un peu, bcp : (0/3). ton p'tit nom : diatypose, nicolas. remerciements : doom days (avatar) diatypose, old money and guillaume apollinaire (sign). effigie : gus kenworthy. rêves accumulés : 323 chances de survie : 3449 à springwood depuis : 19/03/2020
jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMar 24 Mar - 17:44


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Il sait très bien que même en mettant les formes, l’autre se sentira trahi voire abandonné. Adonis s’en doutait, et le mécanisme d’autodéfense que Milton met en place ne trompe personne, et surtout pas un homme qui a l’habitude de découvrir la vérité profonde des individus juste en regardant leur attitude ou leur façon de parler. Le jeune rouquin est blessé, et ce n’était pas ce qu’il voulait. Pourtant, il est grand temps qu’il mette un terme à toutes les idioties qu’ils ont pu faire par le passé.
Qu’est-ce que cette situation lui a apporté au final ? Pas grand-chose, à part une sensation de délivrance quand ils étaient tous les deux sous les mêmes draps. Adonis agit comme un enfoiré, et il le sait pertinemment et pourtant il n’a rien fait pour changer cet état de fait. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui bon sang ? Aurait-il besoin lui aussi d’une thérapie pour aller mieux ? Il finit par penser que tout ce qu’il a pu faire est entrain de le rendre profondément mauvais et qu’un jour ou l’autre il va détruire tout ce qu’il touchera ou accostera. Si ce n’est déjà pas le cas à vrai dire.
Milton fait comme si de rien n’était, il tente de débrider l’atmosphère en faisant la seule chose qu’il sait faire : parler pour noyer le poisson. Sauf que le psychologue connaît tout cela, il a travaillé avec lui sur cela justement. A quoi joue-t-il ? Adonis reprend une gorgée de vodka, vidant déjà son verre à moitié. Cette fois-ci une petite grimace lui tire les traits, non pas parce que l’alcool lui fait mal à la gorge, mais à cause de ce qu’il vient de lui dire.
Les choses sont déjà gênantes. Ils ont beau se dire que ce n’était qu’une passade, mais ce n’était pas entièrement le cas, ils étaient juste dans une relation de patient-médecin, puis ils sont devenus amants et maintenant simples amis ? Les relations humaines ne se passent pas comme cela, et il faudra du temps pour réparer les erreurs qu’ils ont pu faire.
T’as pas à douter de moi. J’en ai jamais parlé ; et ça n’arrivera pas. Si c’est ce qui t’effraie.
Non, ça ne l’inquiète pas, Milton n’est pas du genre à balancer, et ça n’a jamais été le cas, il peut lui faire confiance : dans une certaine mesure, certes, mais au moins il est sincère en disant qu’il ne dira rien à personne. Le rouquin se met d’ailleurs à rire, comme si ce qu’il disait était drôle, sauf que ce n’est pas le cas. Adonis reste stoïque, incapable de dire quoi que ce soit, le regard dans le vide, prêt à aspirer la moindre parcelle de son âme.
Et puis on va voir tout ce que ces séances m’ont apporté !
Espérons donc que ce soit suffisant pour que son comportement ait changé. Milton n’était pas un enfoiré, loin de là, mais il ne considérait pas le mal et le bien comme tout le monde. Le monde n’est pas manichéen, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Et Adonis ne veut pas devoir réitérer les erreurs du passé, pas avec lui, surtout pas lui, il ne le mérite pas.
Tu compte pas te bourrer la gueule pas vrai ?
Alors qu’il est entrain de dire cela, Adonis prend une énième gorgée de sa vodka et il pose son verre un peu fort, faisant du bruit, brutalité qui se voit par son poing qui s’est serré autour du récipient.
Arrête tes conneries Milton. Tu peux être en colère, c’est humain que d’être énervé. J’te dis pas de me défoncer la gueule, mais tu pourrais au moins montrer tes vrais sentiments putain.
Il sait qu’au fond de lui, le faux roux est brisé et se sent vide, parce qu’il a déjà vécu ça. Entre eux il n’y a jamais rien d’écrit, et ils le savaient, un jour ou l’autre ce qu’ils faisaient aller s’arrêter. Et c’est le moment justement, c’est là que tout s’arrête. Du moins, que tout ce qui se passe d’indécent s’arrête.
Y avait rien, à part du sexe, et l’amitié profonde que je te porte, mais j’peux pas continuer comme ça, un jour on va finir par foutre nos vies en l’air si c’est pas déjà le cas.
C’est Adonis qui aurait besoin de parler, de vider son sac, mais il ne peut pas le faire, et c’est ainsi depuis six mois, il est toujours obligé de détourner les sujets qui deviennent trop sensibles à ses yeux, il a besoin de fermer sa grande gueule quand il hésite quant à dire toute la vérité au monde.
Pour répondre à ta question, non, j’vais pas me murger. J’en ai même pas envie.
Puis surtout il a pris sa voiture et il est hors de question de la laisser ici, alors il veut pouvoir conduire. Même s’il a déjà conduit en état d’ivresse, ce n’est pas le moment d’attirer inutilement la police à lui mettre une contravention ou même à fouiller son véhicule.
Tu peux me détester parce que t’as l’impression que j’te rejette, mais c’est pas le cas. Au contraire, en disant stop j’essaye de te rendre service.
Il n’a pas besoin d’en dire plus, Milton aurait fini par s’attacher et ce n’est pas une bonne chose. Il le sait pertinemment.  De plus, Adonis n’est pas un cœur à prendre, ce n’est pas une bonne personne, mais ça il ne le sait pas. Tout le monde le voit comme un saint alors que c’est le pire des démons qui habite dans cette ville.
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jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMar 24 Mar - 21:43



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Cette impression de vertige qu’il avait éprouvé plus tôt dans le bureau avait été balayée par un vent glacial, enveloppant le coeur charbonneux du roux d’une armure impénétrable. Il avait moins peur puisque désormais il savait de quoi il était question, il avait moins peur parce que Adonis le dépouillait d’un choix et en assumait l’entière responsabilité, imposant ce qui était mieux pour eux-deux. Il se demandait dans ces moments là ce qui pouvait bien le trahir: s’agissait-il d’un nerf sur son minois qui présageait les déluges de sa personnalité ? Ou était-ce juste dans son regard lubrique et vicieux ? Il était corrompu au plus profond de lui peu importe ce qu’il essayait de faire pour y remédier. Les règles du jeu changeaient à nouveau, et Milton adoptait de son plein gré les traits de l’antagoniste. C’était ce qu’il avait comprit ces quatre dernières années: mieux vaut les autres que lui. Il savait que sa stratégie finirai par fonctionner: si Adonis était aujourd’hui tourmenté, Milton finirai par lui confirmer qu’il avait fait le bon choix ce soir là. Si le psychologue devait être tendu en sa présence, s’il devait crier sur lui jusqu’à le détester, c’était préférable de son point de vue d’être une source de haine plutôt que de souffrance. Surtout en ce qui concernait le psychologue qui lui avait beaucoup apporté, mais qui ne semblait pas avoir retiré beaucoup de ce que Milton avait donné. Accordant, selon Milton, trop peu d’estime à leur relation. Et il ne lui en voulait pas. Pas vraiment en tout cas, il était blessé mais ne voulait certainement pas infliger cette douleur à qui que ce soit. Alors, il faisait mine de rien et c’est quand le son du verre contre le comptoir claqua que le rouquin savait qu’il venait d’atteindre un tournant décisif. Le barman avait remarqué le geste et Milton le fixa, d’un regard qui voulait dire Tout va très bien. Bouge. avant de reporter son attention sur Adonis “Je ne suis pas en colère Adonis.” et il détourna le regard. Faux pas. Il en viendrait presque à commander un verre ou cinq. Et le brun continua dans ses justifications, Milton l’entendait et encaissait. Il réalisait la pression qu’il avait déposé sur les épaules du psychologue et le regretta aussitôt. Se détestant presque pour être la cause de temps de tourments et d’interrogations. De complications.
Puis il décida de replacer ce masque d’indifférence sur sa belle gueule. Y avait rien, à part du sexe, et… c’était dur à entendre, même pour un obsédé comme le rouquin. Il s’arrêta même d’écouter Adonis à l’annonce de ces paroles aiguisées, serrant les dents en refoulant ces premières onces d’émotions qu’il ne voulait en aucun cas éprouver à l’égard de cet homme. Il avait de nouveau les mains moites, et contrôlait difficilement sa respiration qui trahissait sa panique. Il avait même envie de pleurer, et ça c’était la honte. Il savait sa voix désormais rocailleuse, il pouvait s’entendre craquer au fin fond. Ce que Adonis voulait, c’est qu’il le déteste. Est-ce qu’ils voulaient se détester mutuellement ? C’était ridicule et pourtant ni l’un ni l’autre ne semblait s’arrêter dans le jeu des douleurs et du plus con.
Il ne savait pas quoi répondre en entendant ces dernières paroles. Son coeur manqua un battement et sa mâchoire se serra davantage comme deux heures après avoir avalé un cachet de md. Il avala avec difficulté, cette fois-ci incapable de cacher sa peine destructrice. Il joignit ses deux mains au niveau de son coeur, ironique et désinvolte et afficha un très triste sourire “Merci dans ce cas ! Je me sens beaucoup mieux. Honnêtement je pourrai pas te remercier assez pour tout ce que tu as fais pour moi, et tu le sais déjà.” et il ponctua sa phrase d’un sourire. Le genre de sourire qui vous fait péter un plomb. Ce petit fils de pute avait mis un peu plus d’un an avant de faire son retour. Il attira le regard du barman, et commanda non pas un mais trois shots de téquila pour rester tranquille. Les dents toujours serrées, il n’avait qu’une hâte: s’enfuir, disparaître de la vue d’Adonis. Et c’est ce que ce dernier semblait vouloir également. C’est ce qu’il lui avait répété plus tôt déjà à maintes et maintes reprises. Il ne savait pas comment s’exprimer sans avoir l’air de vouloir s’attirer une espèce de pitié, et ce n’est pas ce qu’il recherchait. Certainement pas chez Adonis qui le connaissait de A à Z. La pensée qui frôla son esprit, il se retrouva dans l’incapacité de la taire “Si je m’étais douté qu’on en arriverait là, je me serai jamais ouvert autant.” il savait à quoi il faisait allusion: il lui aurait fait le récit de sa vie pour permettre au psychologue de l’aider, c’est un fait. Et ç’aurait suffit ! Mais il avait dû réfléchir avec son autre cerveau -le plus gros-, et craquer pour le ténébreux en accordant une confiance à celui qui prenait les allures de la mauvaise personne. S’il avait su que le sexe pouvait être aussi pénible pour l’homme assis à ses côtés, il n’aurait pas suivi Adonis dans ces chiottes.
Le barman arriva pour déposer les shooters en face d’eux: il en avala deux d’une traite, l’alcool dévalant sa gorge, avant de mettre l’autre de côté sans le lâcher des doigts “Ne prends pas cette décision pour moi. Si c’est trop pour toi, je l’entends et pas la peine de se faire d’avantage de mal. Fais ce choix pour toi mais s’il te plaît, ne dis pas que tu le fais pour moi. ” Il avait presque envie de lui faire mal, autant que ce qu’il ressentait ! Mais il devait garder en tête que ça ne devait pas être facile pour Adonis non plus. Quoi qu'il n’était plus sûr de grand chose concernant ce type qu’il avait définitivement idéalisé au cours des six derniers mois. Il lui aurait suffit de glisser une main sur sa cuisse, ou tout simplement de lui dire à quel point il l’excitait: juste pour rendre le moment plus terrible encore à encaisser. Il balaya ces idées de sa tête, conscient qu’il devait se protéger et non pas blesser. Rendre les choses plus faciles. Accepter, et passer à autre chose. Il se demandait à quoi le psychologue pouvait bien s’attendre, s’il avait conscience de la puissante amitié et intérêt qu’éprouvait le dealer à son égard. Comment pouvait-on faire tant se faire du mal après avoir autant profité ? C’est ce qu’il se demandait mais il ne voulait plus donner à Adonis la satisfaction de lui faire part de ses émotions. Et ça, c’était peut-être pire encore que de caresser son corps malgré ses résistances. Il ingurgita le dernier shooter de tequila, appréciant cette brûlure le long de sa gorge.
Cette fois-ci, il trouva la force de se lever. Prêt à partir, sitôt après avoir ingurgité sa consommation “Je m’excuse encore, j’suis long à la détente. Je pensais pas me faire rejeter pour…” et il indiqua d'une main son entrejambe l’air toujours désinvolte et hors d’atteinte malgré ce que sa voix laissait entendre, et ce que l’humidité aux bords de ses yeux laissaient paraître. Il ne savait pas s’il devait le checker, lui serrer la main ou se contenter d’un vulgaire salut. Allait-il le regarder au moins ? Il enfila sa veste, s’assurant que ses clopes et son briquets soient toujours présent pour le consoler sur le chemin du retour. Incapable d’être totalement froid et cassant, il posa une main sur son épaule jugeant l’initiative correcte sachant à quel point il le désirait “J’ai jamais voulu te faire de mal. Te mettre dans cet état là. Et si je l’avais compris plus tôt, c’est moi qui aurait arrêté.” . Il se demandait ce que le psychologue allait bien pouvoir lui dire pour donner vie à l’aurevoir qu’ils étaient en train de signer.


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jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMar 24 Mar - 23:37


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En tout cas, ce qui est certain, c’est que le rouquin ne mâche pas ses mots et les gifles verbales sont violentes. Les premiers mots semblent caressant pour quiconque les entend, mais pas pour le psychologue qui décèle derrière la cruauté à l’état brut. Celle dont Milton faisait preuve dès les débuts des séances qu’il suivait au tout début de sa thérapie.
Merci dans ce cas ! Je me sens beaucoup mieux. Honnêtement je pourrai pas te remercier assez pour tout ce que tu as fais pour moi, et tu le sais déjà.
Non, là c’est clairement méchant et il n’avait pas le droit de dire des choses pareilles. L’ironie est sifflante, elle fait crisser les oreilles, et il la prend en pleine face. Un coup de poing n’aurait pas fait plus mal. Il souffre intérieurement, parce que ce qu’il voulait éviter est entrain d’arriver, Milton se sent trahi. Il aurait fallu que les choses soient établies dès le début, mais il pensait qu’en adultes responsables ils le savaient tous les deux. A croire que le seul adulte dans l’histoire c’est Adonis, ce qui n’est guère étonnant pour être parfaitement honnête.
Ce qui se passe par la suite est beaucoup trop rapide et n’arrive pas à percer dans la tête du brun qui morfle énormément à cause de la dureté des palabres qui sont dites. Il aurait aimé que toute cette situation ne soit pas prise ainsi, seulement il y a une différence entre ce que l’on veut et ce qui se passe. L’alcool qui coule, les verres bus, les mots qui circulent et qui font dérouiller.
Tout le travail exercé balayé comme si aucun progrès n’avait été fait. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez Adonis ? Pourquoi faut-il toujours que les choses soient si compliquées avec lui ? Son existence entière est distinguée par ce patronyme de malheur, et franchement ce démon qu’il retrouve en lui dévore tout ce qui l’entoure.
Putain qu’il voudrait boire comme un trou, mais il ne peut pas laisser sa voiture ici, alors il se retient, mais les verres s’enfileraient bien trop rapidement s’il le pouvait. Tout ce qu’il veut c’est oublier, se mettre mal afin de ne plus penser à toutes les erreurs qu’il a pu commettre. Les choses seraient tellement plus simples s’il était resté au Texas. Enfin, rien n’est moins sûr et de toute façon avec des si on peut refaire des mondes et des pans entiers de l’histoire. Et personne n’a ce pouvoir. Et dans un sens c’est peut-être mieux ainsi.
Ne prends pas cette décision pour moi. Si c’est trop pour toi, je l’entends et pas la peine de se faire d’avantage de mal. Fais ce choix pour toi mais s’il te plaît, ne dis pas que tu le fais pour moi.
Et pourtant c’est la vérité, alors tu devrais te mettre ça dans le crâne rapidement.
Sauf que là il parle à une personne qui est aveuglée par une douleur qui n’a même pas lieu d’être. Il aurait dû savoir que de toute façon c’était une sacré mauvaise idée que de se lancer dans ce genre de relation avec lui. Surtout avec lui. Milton n’est pas encore guéri de tout ce qu’il a pu vivre, et c’était purement égoïste comme façon de faire avec lui.
Quel genre de psychologue profite ainsi de son patient ? Peut-être celui qui est encore plus taré que tous ceux qu’il a pu soigner dans sa carrière ; et pourtant il en a vu des cas de dégénérés. Adonis aurait dû dire non dès le début, mais c’est son pénis qui a agit et non son cerveau. Il pensait avec son érection plutôt qu’avec sa raison. Voilà où cela l’a mené à une situation qui dégénère et qui n’aurait pas dû exister.
Je m’excuse encore, j’suis long à la détente. Je pensais pas me faire rejeter pour… dit-il en montrant de façon provocante son entrejambe après s’être levé. Les gens les regardent, mais Adonis n’en a plus rien à faire, tout ce qui l’importe c’est que Milton se calme parce qu’il risque de faire des bêtises qu’il n’aurait pas fait en temps normal.
Putain, mais arrête de faire le con ! qu’il lui dit en haussant presque le ton et en finissant son verre de vodka d’une traite et le claquant sur le comptoir.
Sauf que le psychiatre parle à un mur, il en est parfaitement conscient. Tout ce qui lui reste à faire, c’est de tenter de réparer les pots cassés par sa maladresse et ses comportements d’égocentrique. Milton finit par poser une main sur son épaule comme pour lui dire au revoir. Il va partir, et dans cet état ce n’est pas une bonne idée. Qui sait ce qu’il fera quand il rentrera chez lui ? Il va se piquer ? Prendre des cachetons ? Adonis l’aurait sur la conscience s’il faisait ça.
J’ai jamais voulu te faire de mal. Te mettre dans cet état là. Et si je l’avais compris plus tôt, c’est moi qui aurait arrêté.
Oui bien sûr, c’est si facile de dire cela en étant devant le fait accompli. Un véritable adulte qui n’a pas eu le temps de grandir convenablement. Il serre les dents en le regardant et en attrapant sa main avant qu’il ne parte, le forçant à rester. Pour quelle raison ? A vrai dire, il voudrait pouvoir le rassurer, lui dire que ça ne changera rien. Pourtant, il lui mentirait, et il ne veut pas, pas après tout ça.
Reste. Fais pas l’idiot et reste.
La façon dont il lui dit est presque injonctive, un ordre caché. De toute façon, il va faire quoi ? Partir et se droguer, alors autant rester là parce que de toute façon l’état dans lequel il sera chez lui sera bien pire que celui dans lequel il est actuellement. Adonis recommande des shoots de tequila pour Milton et pour lui une simple limonade.
La vérité c’est que oui, ça va changer des choses entre nous. Mais je reste ton ami, et ça changera pas. De toute façon c’est pas comme si on était ensemble, alors arrête d’agir comme un gamin parce que t’en es pas un.
Il veut être considéré comme un adulte, alors qu’il commence par accepter que tout n’est pas maîtrisé et que de toute façon ce qu’il faisait n’allait mener qu’à l’autodestruction. Ils allaient finir par se faire du mal et c’est tout sauf ce qu’il mérite.
Tu m’connais même pas, tu sais pas à quoi tu t’exposes en étant avec moi, alors quand je te dis que je le fais pour toi, faut que tu m’crois Milton.
Un jour ou l’autre il l’aurait probablement fait souffrir bien plus que maintenant, voire même pire, il ne sait même pas si ce qu’il a fait il y a six mois ne se reproduira pas, peut-être que c’est un tueur compulsif qui enfermait ses pulsions en lui depuis longtemps. Mais il n’est pas encore temps de penser à ces idées-ci. Tout ce qui lui importe c’est de tenter de raisonner le rouquin parce que là il agit avec des émotions négatives.
Et avant que tu répliques quoi que ce soit d’autre, j’te garantis que t’es un putain de bon coup, mais que c’était pas bien ce qu’on faisait. Tu vois dans quel état ça te laisse alors qu’il y avait rien de sérieux ?
Peut-être qu’en lui montrant les résultats d’une expérience ratée ça finira par lui ouvrir les yeux. Il l’espère sincèrement, parce que sinon il ne sait pas trop comment régler tout cela à part en le laissant partir se shooter comme il a l’habitude de le faire. Quel pitoyable psychiatre il peut faire.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMer 25 Mar - 2:46



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Tout avait été transmis par la parole. Jamais il n’avait été giflé, cogné ou brutalisé d’une façon physique. En l’excluant du monde jamais il n’avait pu comparer son quotidien à ce qui était considéré comme normal. Ses quelques escapades dans les grandes villes avaient été calculés, de sorte à ce que les enfants soient confrontés à quelque chose d’effrayant les poussant à se réfugier dans les bras de leur père aimant. Si il était aujourd’hui en mesure de réaliser à quel point ce qu’il avait traversé était éprouvant, que son passé entachait sur les fondations de son futur, il était toujours incapable d’agir sainement. Il avait appris à user de ses poings ces quatre dernières années, mais sa langue demeurait sa première arme. Il apprit à la faire claquer sur la conscience de ses proches et cela dans les pires moments, lorsqu’il sentait le monde se dérober et qu’il avait besoin d’accélérer sa chute. Et en grandissant, il avait appris à la faire tourner contre ses jumelles et ailleurs. Si sa langue pouvait blesser, elle pouvait aussi procurer quantités de plaisirs.
Il ne s’attendait plus à rien ce soir-là, et libéra le cerbère qu’il gardait en laisse. Adonis était loin de mériter ce traitement, mais il ne pouvait pas blâmer les ressentis explosifs du faux roux. Sa famille avait été massacré, et l’homme à qui il avait partagé son vécu bascula dans les ténèbres peu après leurs premières séances. Il écarquilla les yeux, se rapprochant toujours plus de la triste vérité: il n’était pas bon pour Adonis. Ou pour qui que ce soit. Il n’aurait jamais dû lui parler, le mêler aux problèmes de sa vie. Au moins il savait, si un expert en psychologie ne pouvait pas le supporter il allait blesser d’autres personnes plus sensibles, moins neutres. Mieux valait s’arrêter là. Frédérick Beauchamp était un poison que Milton Patterson camouflait sous des couleurs chatoyantes. Il se redressa, s’emportant dans un silence presque sinistre en devenant -presque- un peu beauf sur les bords. Mais Adonis lui était plus bruyant, et cela rassurait Milton: ça voulait dire qu’il s’en foutait pas vraiment, pas vrai ? Il aurait pu être excitant dans d’autres circonstances. Et il maintenait sa position.
Désireux d’enfoncer un idée dans son crâne.
Il avait envie de l’attraper, de le regarder droit dans les yeux à une distance trop proche pour lui affirmer que personne, plus jamais, ne lui mettrai une idée dans son putain de crâne. S’il était loin d’être pudique sur le plan physique, la forteresse de son mental était sous haute sécurité et le poids de ses paroles était trop lourd pour que le drogué puisse penser clairement. Il posa une main sur son épaule, prêt à décamper après une dernière tentative de se faire pardonner. Malgré sa tristesse, et sa colère. Il ne savait pas comment se sentir, comment réagir. Tout ce qu’il savait c’est qu’il avait l’impression de perdre la première personne qu’il appréciait vraiment après plusieurs années de solitude. Il allait partir, jusqu’à ce qu’il sente sa main le retenir. Il avala de travers, se refusant de le regarder et cette fois-ci, il lui demanda de rester. De ne pas faire de bêtises. Il allait craquer, très prochainement. Pars, reste. Il avait l’impression d’être manipulé, et ça le transformait en un garçon exécrable. Une nouvelle tournée, comprenant une limonade. Il voulait le faire parler ? Il le dévisageait, incapable de faire un scandale en publique. Malgré ses nerfs à vifs, prêts à exploser, son visage trembla sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit quand le psychologue lui affirma qu’il était toujours son ami, qu’il était toujours là. Le désert de glace se mit à fondre, très lentement mais sûrement. Il se mit à rire, nerveusement en lâchant la main du psy pour se masser le front. Il pensait connaître Adonis, mais il connaissait la vision dans sa tête, celle qu’il s'était faite de cette figure masculine à la fois intelligent et lubrique. Il se sentait bête, carrément puéril et à découvert. Quand est-ce qu’il allait se débarrasser des drames et des pensées négatives ? Certainement jamais. Mais Adonis lui connaissait Milton désormais, plus que n’importe qui à ce jour “J’ai pas la moindre idée de ce que tu racontes.” il continuait de rire, nerveusement et non pas pour se moquer de lui, ou de la situation. Il lui paraissait inconcevable qu’Adonis puisse le blesser. Pourtant, il ne le connaissait pas.
Mais lui le connaissait.
Et cette perspective effraya le garçon. Il se mit à mordre nerveusement sa lèvre inférieure, toujours debout, en entendant la suite non sans un sourire bête entre deux soupirs. C’est là qu’il était incapable de comprendre ce que le psychologue ressentait: ce qu’ils avaient fait était, pour le roux, quelque chose de primitif et d’honnête. Ils n’avaient pas eu besoin de se retenir, et ça avait fait beaucoup de bien à Milton, qui ne c’était clairement pas rendu compte du mal que cela faisait à Adonis. S’il n’était question que de sexe, le rouquin trouverai toujours de nouveau amant. Et ça ne l'empêcherait pas de songer à son psy non ? Ce qui l’avait effrayé c’était ce soudain rejet qu’il n’avait pas vu venir. S’il voulait arrêter de geindre leurs noms respectifs, ça ne les empêchait pas de rester amis et il avait eu besoin que le psychologue le clame haut et fort pour être rassuré. Niveau virilité, il avait connu beaucoup mieux. Toujours tendu, soufflant comme un taureau, il attrapa l’un des shoot que Caledonia avait commandé. C’était son quatrième en peu de temps, à ce rythme là il n’allait pas tarder à être lamentable. Il devait se calmer, mais c’était impossible. Sinon, ils n’en seraient pas là actuellement. Qu’est-ce qui pouvait inciter Adonis à garder Milton dans sa vie si ce n’était pas pour baiser ?! Il failli lui demander; mais la ferma en ayant conscience que c’était cette façon de pensée qui l’avait mis dans cet état. Nouvel éclat de rire, presque dément qui s’extirpait de sa gorge. Il ne savait pas par où commencer, ni comment organiser ses paroles. Alors, il allait faire avec “Tu m’as aidé, et j’ai voulu te rendre la pareille. De la façon dont je suis le plus doué.” il détourna les yeux, presque honteux pour la première fois de son estime “Et je pensais pas que ça pouvait être aussi dramatique putain !” sinon, pourquoi aurait-t-il continué ? Leur première fois avait été placé sous les signes d’une forte dose d’alcool et de plusieurs prises de drogues mais pas les autres. Ils étaient tous proches dans leurs communauté, trop proches si bien que cela avait affecté Milton à un âge précoce. Sa tête lui tournait très légèrement, et il faisait de moins en moins gaffe aux gens autour de lui, les projecteurs de son attention braqué sur Adonis. Il voulu le lui répéter, que jamais il n’avait voulu lui faire de mal. Mais il avait plus intelligent à dire, pour une fois. Il faisait à nouveau face au regard sombre de son ami, passant une main derrière sa nuque pour soutenir son regard “Je vais arrêter de te faire souffrir.” c’était aussi simple que ça non ? Facile, pas certain que ça le soit. Mais c’était nécessaire. Il avait honte de changer d’humeur si rapidement, se montrant toujours aussi imprévisible comme un animal fougueux trop longtemps gardé en captivité pour pouvoir vivre librement. C’était toujours très dur de faire face à son regard, maintenant qu’il ne lui convenait plus. Mais il allait devoir faire avec. S’excuser semblait si ridicule. Et puis, il avait assez répété ses excuses. Se rabaisser quand quelque chose ne va pas, comme si sa valeur était médiocre et qu’il devait se racheter pour pouvoir mérité une personne qui ne voulait pas de lui. Nuance: qui ne voulait pas tout de lui. Et tout ça, il allait devoir l’apprendre et le comprendre “T’as pas mieux à faire que de devoir me gérer même en dehors de ton cabinet ?” il rigolait toujours. Ce sourire creux, comme le tronc d’un arbre mort. Avec un sourire qui, si on ne le connaissait pas, pouvait tromper n’importe qui. Il espéra qu’à l’avenir, quand il y en aura un, Adonis et lui puisse se retrouver partager des verres sans craindre de ne pas se comprendre, ou de mal interpréter les intentions de l’autre. Il voulait ingurgiter un autre shooter, mais il savait que ce n'était pas raisonnable et surtout à cette cadence. S'il voulait jouer au gamin, c'était son problème après tout.


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Adonis Caledonia
Adonis Caledonia
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toi + moi : lion sheldon. un blabla ou deux : indianred (#CD5C5C). je t'aime, un peu, bcp : (0/3). ton p'tit nom : diatypose, nicolas. remerciements : doom days (avatar) diatypose, old money and guillaume apollinaire (sign). effigie : gus kenworthy. rêves accumulés : 323 chances de survie : 3449 à springwood depuis : 19/03/2020
jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMer 25 Mar - 12:38


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Adonis en a probablement trop dit, il se met en danger de façon totalement inutile en parlant de choses qui devraient rester secrètes. Il aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, mais à ses yeux c’était la seule façon de faire entendre raison au plus jeune pour éviter qu’il ne s’en aille et reste dans de mauvais a priori.
Fort heureusement, ces propos ont fait mouche et le rouquin a décidé de ne pas partir et c’est bien mieux ainsi. Ce dernier doit comprendre que leur relation ne se limitait pas à ce qu’ils avaient connu et que désormais le mieux à faire, c’est de tourner la page pour ne pas rester encombré dans des élucubrations douteuses comme quoi il n’y aura plus que rancœur et gêne entre eux. Certes, ces sentiments seront là pendant un certain temps, il ne faut pas se voiler la face, et les deux hommes le savent. Il faudra seulement qu’ils passent au-dessus de tout cela et qu’ils se comportent en adultes civilisés ensemble. D’autant plus que ce serait dommage de réduire à néant tout le travail de six mois acharnés sur le comportement de Milton.
D’ailleurs, ce dernier semble enfin comprendre ce qu’Adonis essaye de lui dire depuis le début. Ce qu’ils faisaient n’était pas correct, pas alors qu’ils étaient dans une relation médicale. Mêler les plaisirs de la chair et une thérapie ce n’est pas une bonne idée. Heureux de ce revirement de situation, le psychiatre se met à sourire doucement tout en le regardant reprendre sa place à ses côtés.
Tu m’as aidé, et j’ai voulu te rendre la pareille. De la façon dont je suis le plus doué.
Cela partait peut-être d’une bonne intention, mais ce n’est pas ce dont Adonis a besoin. Il n’a pas besoin de sexe, combien même il essaye de se persuader du contraire. Tout ce qu’il espère c’est un jour pouvoir tourner la page et constater que les choses qu’il a pu faire seront oubliées aux yeux de tous.
Et je pensais pas que ça pouvait être aussi dramatique putain !
Oh ça personne ne peut le savoir, mais de toute façon le brun est une drama-queen en puissance. Il l’a toujours su, et cela se démontre à nouveau. Tout dans sa vie est placé sous le signe d’émotions exacerbées qu’il n’arrive pas toujours à gérer : la colère qui se transforme en haine, la jalousie qui se transforme en paranoïa, l’amour qui tourne vite en obsession. C’est bien de voir un psychiatre qui se retrouve en proie à de telles passions qui rongent les os.
Je vais arrêter de te faire souffrir.
Non, ON va arrêter de se faire souffrir, lui rétorque-t-il en accentuant bien le pronom personnel indéfini.
La vérité c’est que les deux hommes en se côtoyant ont joué avec le feu, un feu qui les a brûlé tous les deux et qu’ils n’auraient jamais dû tenter de maîtriser, la preuve la situation actuelle est une bonne preuve que c’était une idée complètement idiote.
Pour tenter de faire bonne figure, Adonis boit une gorgée de sa limonade qui lui semble bien fade à côté de la vodka qu’il a ingurgitée juste avant, mais au moins il est conscient qu’il gardera pleine conscience étant donné que ceci semble obligatoire. Qu’un des deux reste en pleine maîtrise de ses moyens est une bonne chose.
T’as pas mieux à faire que de devoir me gérer même en dehors de ton cabinet ?
Un petit sourire se loge sur le visage du plus âgé des deux, parce qu’en effet, il a mieux à faire, il y a toujours beaucoup à faire quand on travaille, mais pour ce soir il ne s’en occupe pas, parce que de toute façon vu l’état dans lequel il est travailler serait totalement contre-productif.
Bien sûr que si que j’ai mieux à faire, dit-il en riant, l’humour était clairement perceptible dans sa voix, de sorte que Milton ne pourra mal le prendre. Mais ça pourra attendre, tu as plus besoin de compagnie que les dossiers qui m’attendent chez moi.
Il soupire lentement avant de regarder les alentours, au moins plus personne ne fait attention à eux, et c’est bien mieux ainsi, moins ils attirent l’attention, mieux c’est. Personne ne doit pouvoir deviner ce qui s’est passé, parce que comme il le dit, ce serait toute sa carrière qui pourrait voler en éclat, et à plus forte raison, toute sa vie, bien qu’elle ne rime plus à grand-chose ces derniers temps.
A présent tout ce qu’il veut en réalité, c’est se mettre dans son lit pour avoir une bonne nuit de sommeil, alors même qu’il n’est que dix-huit heures. Au moins la soirée passera plus vite il n’y aura plus d’hésitation ou de remords à avoir puisque dormir annule tous les soucis. Enfin c’est ce que l’on dit, bien qu’il n’y croit pas réellement.
T’sais quoi, j’ai dit que je t’aiderai à aller mieux, et c’est ce que je ferai. Je vais pas te laisser tomber pour aussi peu.
Son ton est devenu beaucoup plus sérieux d’un coup. Il voulait instaurer un cadre peut-être plus formel pour donner de telles informations qui sont véridiques. Adonis ne va pas lâcher son patient qui de surcroît est devenu un ami alors même que cela n’aurait pas dû arriver. Seulement, il ne peut pas s’empêcher de ressentir des sentiments humains vis-à-vis de quelqu’un, surtout aussi basiques que de l’amitié.
Crois le ou non, de toute façon les progrès sont déjà là, avant t’aurais jamais accepté une telle discussion.
C’est la pure vérité, fut-il il y a six mois, Milton refusait toute conversation à propos de ce qu’il ressentait, il était sauvage comme un fauve que l’on avait contraint à rester introverti pendant trop longtemps. Il s’est ouvert et a révélé des faiblesses qu’il faut transformer en force et certes le chemin est long, mais il ne doute pas d’y parvenir un jour ou l’autre. Adonis en a vu d’autres.
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Milton Patterson
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMer 25 Mar - 16:10



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@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

La situation avait été compliqué pour lui à comprendre. Il ne pensait pas être capable de faire mieux que ce qu’il avait fait avec Adonis ces six derniers contre sa chair, alors le monde sembla s’écrouler sous ses pieds. S’il ne voulait plus baiser avec lui, qu’est-ce qui allait leur rester entre eux ? Beaucoup d’autres choses évidemment mais c’était là une idée que Milton avait bien du mal à rentrer dans sa tête. Son problème avait été qu’il avait à la fois mélangé le psychologue, l’ami et l’amant. S’il ne voyait toujours pas en quoi c’était mal, il voyait maintenant à quel point c’était dur pour le psychologue de faire la part des choses. Dans son raisonnement, si le sexe était retiré de l’équation il restait toujours une amitié et une relation patient/psychologue.
Il ne restait plus qu’à voir ce qui allait se terminer six mois plus tard.
Les séances avec un peu de chance.
Ses jambes ne tremblaient plus, et il ressentait moins le besoin de s’enfuir en laissait Adonis payer pour eux deux.
Il lui jura de ne plus le faire souffrir, ce à quoi le brun répliqua par un autre prénom. Il voulu le contredire et lui dire que jamais le psychologue ne lui avait fait mal, mais c’est ce qui était arrivé ce soir là. Alors, il parvint à la fermer en retirant sa main de son épaule, par peur de le mettre plus mal à l’aise encore. Ravalant sa fierté, il se contenta de hocher la tête à Adonis d’un air résilient. Si ça peut t’faire plaisir. Milton était désormais mal à l’aise, conscient qu’il devait agir autrement s’il voulait préserver le lien qui les unissait tous les deux dans ce qu’il y avait de plus important que quelques coups de reins bien placés. Rares avaient été ses amis avec qui il n’avait pas couché. En fait, les garçons avec qui il ne c’était pas envoyé en l’air n’était pas ses amis. Il avait toujours recherché une connexion avec autrui, un désir de retrouver une communauté dans laquelle il se sentait bien. Il était arrivé à Springwood par hasard et avait investi dans cette foutue ville plus d’efforts comme jamais auparavant. On lui avait dit que la vie n’était pas un long fleuve tranquille, mais il ne s’attendait pas à ce que ce soit si dure pour quelqu’un comme lui. Il devait avoir un sérieux problème qui méritait peut-être quelques scanners. Ou un exorcisme pour chasser ces tendances manipulatrices, condescendantes et sarcastiques qui se réveillaient dans les pires moments comme système tant défensif que offensif. L’étreinte autour de son coeur se desserra quand il l’entendit rire. Ce n’était pas le rire le plus joyeux, mais c’était déjà ça. Là, le rouquin se rasseya et essaya de dissimuler sa honte. La honte d’être tel qu’il était et de ressentir les choses ainsi “Donc je suis ton prétexte pour que tu évites tes dossiers ?” il préférait continuer sur le ton de la plaisanterie plutôt que de s’arrêter sur ses attentions. On ne l’avait pas habitué à ce genre de présence, d’amitié sans qu’il ne doive donner quelque chose en retour. C’était d’une tristesse quasi morbide, le fait qu’il ne puisse pas comprendre ce qui incitait Adonis à rester son ami. Il continuait d’épier tout autour de lui, comme pour s’assurer que personne les regardait. Le cadre n’avait rien de propice à cette conversation, mais au moins l’alcool était monté assez vite dans le cerveau du roux pour lui permettre de faire abstraction. Un peu trop même. Au moins, si Adonis continuait à le retenir il n’avait qu’à attendre qu’on le vire du bar pour son comportement déplacé. Il comprenait désormais, tout doucement, qu’Adonis ne cherchai pas à le blesser mais bien au contraire de préserver les bon aspects de leur relation. Mais le problème dans cette histoire c’est que Milton ignorait s’il parviendrai à se comporter de la sorte. Il n’avait pourtant pas le choix, et finirai par trouver une solution pour répondre à cette attente. Une solution intelligente, ou quelque chose de plus radical encore. Qui le retenait à Springwood ? Adonis et Aimée. Deux individus qui se porterai peut-être bien mieux sans son influence en fin de compte ? Il pouvait faire son sac, et disparaître du jour au lendemain comme il l’avait toujours fait. Caledonia le rassura de son mieux, parvenant à calmer cette bête enragée. Il ne savait pourtant pas quoi répondre face à ce genre de promesses, toujours mal à l’aise. Il savait le futur incertain, et ne faisait jamais de promesses qu’il n’était pas certain de pouvoir honorer. Il lui avait promis de ne plus le faire souffrir et c’est ce qu’il allait s’engager à faire dès maintenant. Malgré ce que les marques de son père lui hurlait en lui: rejet, abandon et désintérêt total. Adonis lui assurait que ce n’était pas le cas, et le rouquin ne savait plus à qui il devait accorder sa confiance: sa raison ou les paroles de l’homme au bar qu’il ne connaissait même pas, selon l’intéressé. S’il était toujours là, c’est parce que au fond de lui il ne voulait pas disparaître avant de s’être assurer qu’Adonis ait la conscience tranquille. Le texan avait dévoilé son jeu et c’était à Milton d’agir en conséquence. Adonis ne pouvait plus en dire d’avantage et tout reposait sur les épaules de Milton. Qui avait cette manie de fuir ou de détruire les problèmes qu’il rencontrait, qui n’avait pas vraiment le sens des responsabilités. Peut-être lui suffisait-il de dire l’inverse de sa pensée ? Dans le fond, c’était ça le problème. Il avala avec difficulté en entendant les paroles du brun, rassurantes et sérieuses. Ce genre de déclarations avaient toujours eu le mérite de le mettre mal à l’aise. Il préférait les actions aux paroles mais ne demanderai plus rien à Adonis, par crainte de lui prendre trop “Je me sens trop débile.” comment pouvait-il rester ami avec un garçon comme lui ? Peut-être qu’il mentait, qu’il voulait y aller progressivement. Retirer ce cancer flamboyant de sa vie étapes par étapes. Il avait peut-être conscience de l’instabilité du roux et cherchait à se débarrasser de cette bombe sans la faire exploser ? C’était plus facile pour lui d’envisager le pire. C’était même instinctif. Il n’avait jamais rencontré d’hommes comme Adonis, c’est sûrement ce qui lui était monté à la tête: Adonis était le premier qu’il rencontrait, mais s’il se donnait la peine d’aller vers les autres il en trouverai peut-être d’autres lui aussi “Je sais que je suis loin d’y être mais je serai pas parvenu à faire ses efforts sans nos séances.” il attrapa le dernier shooter pour le descendre: c’était dur de parler avec ses sentiments lorsqu’il ne cherchai pas à être ironique ou blessant. Et s’il avait fait nombre d’efforts, il avait du mal à appliquer toutes ses leçons là tout de suite “Je l’ai pas vraiment accepté cela dit. Tu m’a un peu obligé.” c’était plus fort que lui, il devait se montrer narquois en toutes circonstances. En l'occurrence pour faire comprendre qu tout allait bien et qu’il prenait la situation avec beaucoup plus de légèreté et un peu moins de peine. Il posa un pied sur un barreau de la chaise à Adonis, attrapa le dossier de sa propre chaise de sa main pour se maintenir. Il ne voulait pas s’asseoir, et sentait les vagues de chaleur dû aux corps et à l’alcool l’enveloppait. Il n’avait même pas pris la peine de changer de veste, gardant son bomber en cuir noir “Et ça me laisse faire quoi pour toi, dans cette histoire ?” il le regardait toujours avec ce petit sourire, prêt à toujours être surpris par ce qu’il allait lui sortir. Un psy, et un plan cul. Comment avait-il pu autant s’attacher à lui ? Ces pensées parasites continuaient d’assaillir l’esprit du vagabond qui se battait jours après jours pour taire les valeurs de la Maison de Samuel. Il avait de la chance d’être tombé sur Adonis, et pas sur une autre personne qui aurait pu abuser de ses traumatismes et de sa personne. Il n’en avait pas encore conscience, mais s’il continuait les efforts il finirai par être un minimum sain. C’est ce qu’il espérait du moins. Mais était-ce ce qu’il voulait vraiment ?

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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMer 25 Mar - 19:09


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Quand il est face à l’injustice la plus profonde, Adonis a tendance à s’énerver rapidement. Fort heureusement qu’il n’a pas eu vent d’un enfer comme celui que Milton a pu vivre, sinon ce n’était pas un seul homme qui aurait péri, mais bien plus. A croire que le meurtre finit par être gravé au fer rouge sur sa peau, comme s’il s’était scarifié pour marquer cela en lettres de sang. La réalité c’est qu’il est prêt à tout pour redresser les torts que l’on peut faire à ceux qui ne le méritent pas. Le cœur sur la main pour aider son prochain, mais le cœur dans la main de ceux qui fragilisent leurs prochains. S’il avait eu l’occasion de tuer le père du rouquin, il l’aurait fait sans hésitation, des hommes de cette trempe ne méritent que cela de toute manière.
Sauf qu’Adonis sait qu’il n’a pas le droit de s’arroger le pouvoir de vie et de mort sur tous ceux qu’il croise et c’est pour cela qu’il se confine dans un métier où il tente de soigner ce qui peut l’être. Si au départ il ne savait pas ce qu’il allait devenir, le métiers de psychiatre et de psychologue ont eu l’avantage de ne pas le faire dériver vers des bains de sang perpétuels, il en est certain. Ou alors il se fait des idées sur sa nature profonde. Peut-être que toutes ces pensées morbides ne sont apparues que depuis qu’il a osé faire un acte que l‘on qualifierait sans hésitation d’atroce.
Il voudrait pouvoir faire en sorte que le monde soit plus juste, et il faudrait pour cela que tous ces idéaux commencent par sa propre personne, et ce n’est peut-être pas forcément une bonne chose que cela ait percuté dans sa tête après avoir fait souffrir quelqu’un. Il sait très bien que cette relation n’était pas bonne, mais c’est en mettant fin à des erreurs qu’il a pu avoir une illumination qui lui permet d’être plus en adéquation avec ses principes profonds.
Voilà pourquoi une fois de plus Adonis tente de repousser ses inquiétudes en tentant d’aider les autres, en tentant d’apporter du réconfort à ceux qui en ont besoin plutôt que d’être centré sur lui-même.
Je sais que je suis loin d’y être mais je serai pas parvenu à faire ses efforts sans nos séances.
La route n’est facile pour personne quand il s’agit de guérison psychologique. Il y a toujours des ressorts à tenter d’analyser pour les contrer, et quand un mécanisme disparaît ce n’est que pour mieux en présenter un autre encore plus dévastateur.
Milton vide son dernier verre d’une traite, et il commence déjà à sentir les effets de l’alcool faire effet, cela se voit à sa façon de se tenir, à la légère teinte rouge qui point sur ses pommettes réchauffées par la tequila. Il va devoir se calmer s’il veut pouvoir rentrer correctement chez lui.
Je l’ai pas vraiment accepté cela dit. Tu m’a un peu obligé.
Oui, et il ne regrette pas d’avoir imposé cette décision. Pour deux raisons très simples : la souffrance va être vite annihilé par d’autres émotions et parce qu’il va travailler deux fois plus dur pour comprendre que malgré tout ce que l’on vit, rien n’est jamais infini et qu’il y a toujours une voie pour aller mieux. Cette façon de penser par l’empirisme n’était pas voulue, Adonis n’avait rien prévu du tout, mais au moins cela fera un excellent exercice. Il faudra cependant qu’il veille à amener cela de façon intelligente pour ne pas brusquer son patient.
Et ça me laisse faire quoi pour toi, dans cette histoire ?
Adonis n’attend absolument rien des autres, tout ce qu’il souhaite c’est que tout le monde aille bien, il veut que le monde soit moins cruel, sauf que personne ne pourra jamais aider en ce sens. La nature humaine veut qu’elle se détruise elle-même : la jalousie, la colère, l’envie, la haine ; autant de sentiments propre à l’espèce humaine et qui jamais ne partiront.
Tout ce que je veux c’est que tu tournes la page et que tu comprennes l’importance de ne pas ressasser le passé.
Ô combien est-ce facile à dire. Pourtant, dans la pratique, c’est bien plus compliqué, et il en est parfaitement conscient. Se défaire des stigmates de souffrances comme il a pu en ressentir doit être compliqué, et il le sait parfaitement, seulement il va falloir qu’il tente de toutes ses forces de ne pas se laisser avoir par des parasitages anciens, d’une époque révolue et qu’il ne revivra plus jamais.
A croire qu’il ne peut s’empêcher d’être bon envers les autres, alors pourquoi cet écart de conduite ce fameux soir alors que ses mains étaient tâchées d’hémoglobine ? Il la connaît la réponse, mais cela ne justifie pas ses actes : il voulait faire le bien. Alors pourquoi cela lui pèse-t-il autant sur la conscience ?
Pour tenter de noyer de telles pensées, il avale une nouvelle gorgée de sa limonade tout en continuant de fixer le comptoir, le regard dans le vague avant de tourner la tête vers Milton pour lui sourire chaleureusement.
Tu sais, je m’attends pas à ce que tu ailles mieux demain, ou même dans deux mois, ça prendra le temps que ça prendra, mais tu y arriveras. Je te le promets. J’ai déjà vu des cas bien pires que le tien.
Comme lui-même par exemple, mais ça il ne se permettra pas de le dire à voix haute. En regardant en arrière, il se rend compte qu’il est devenu exactement ce qu’il était destiné à être. Un enfant ayant vécu dans un foyer déstructuré, un gamin laissé à lui-même et qui a dû apprendre à devenir un homme par ses propres moyens. Il a voulu tenter de redresser des torts comme il le pouvait, et le poids du destin façonné par les cieux et par le prénom qu’on lui a donné ont provoqué une chute vertigineuse qui n’est toujours pas terminée. Lui aussi doit guérir.
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jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
statistiques :
dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 4/5 ⋆ intelligence - 3/5 ⋆ rapidité - 4/5 ⋆ survie - 5/5

MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyMer 25 Mar - 21:29



cause i was filled with poison

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◊ ◊ ◊

Milton ne voulait pas que cette relation ne fonctionne que dans un seul sens. Adonis n’avait pas à enrôlé une espèce d’armure en soutenant son patient jusqu’en dehors de son bureau: cela ne faisait que renforcer la vérité qu’il était brisé au plus profond et qu’il passait tout ça sous silences à grande quantités de drogues et de garçons. Il ne voulait pas être cette petite chose dont on s’occupe sans rien attendre en retour; soit parce qu’il n’avait rien à donner ou rien d’assez bon pour être désiré. Ne pas ressasser le passé, c’était très compliqué puisqu’il avait passé des années à se persuader qu’il n’y avait rien de bon en lui. Ses peurs et ce qu’il avait vécu lui avait donné les matériaux nécessaires pour devenir tout ce qu’on avait toujours attendu de lui. Son père serai certainement fier de voir son fils vendre de la drogue, et mettre à mal autrui en les entraînants dans sa propre tourmente “Je préfèrerai autant brûler le livre en entier et répandre ses cendres dans un lac. Pour en recommencer un autre.” Il aurait aimé se précipiter dans le changement, aussi facilement que ça avait été de se teindre la tignasse. Mais il comprenait ce que Adonis voulait dire cette fois-ci: ça ne se faisait clairement pas en un jour, et il se demanda soudainement ce qu’il avait fait de sa vie ces quatre dernières années. C’est comme s’il avait lu dans ses pensées, et quand il eu termina le rouquin se marra en réalisant qu’il l’avait compris avant même qu’il le lui dise. C’était petit pour n’importe qui, mais tous les deux savait ce que ça pouvait signifiait “Désolé, j’me moque pas de toi. J’te le jure, c’est juste que j’réfléchis beaucoup…” et il agita son index de façon circulaire au niveau de sa tempe, comme pour noyer le poisson. C’était dur de se donner du crédit quand on passe autant de temps à culpabiliser pour qui nous sommes. Malgré son taux d’alcool, Milton parvenait toujours à remarquer ces petits détails et il voyait toujours cette ombre sur sa gueule et ce malgré la conversation qui avait prit un meilleur tournant. Il claqua sa langue contre son palet, l’alcool clairement dans son sang il se foutait pas mal des airs qu’il pouvait avoir et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il préférait la drogue plutôt que l’alcool “C’est une curiosité pour tout ce qu’il y a de dérangé dans le cerveau humain, ou c’est une envie d’aider les gens qui t’a amené à être psy ?” il avait passé des mois à le laisser absorber sas problèmes, des mois à apprendre par coeur sur le bout des doigts jusqu’au millimètre carré de son corps; et il était maintenant temps que le rouquin agisse comme un humain civilisé, et non pas comme un animal frustré. Il tira sur sa chaise pour se rasseoir.
Il ne le connaissait pas encore après tout, pourquoi pas commencer ce soir avant que le psychologue ne s’éclipse ?
Il ne voulait pas aller trop vite, ne pas brusquer Adonis d’avantage.
Mais peut-être était-ce déjà trop ?
Il devait pourtant lui montrait qu’il s’intéressait et tenait à lui.
Aurait-il dû s’en tenir à cette conviction, de faire l’inverse de ce que son esprit lui intimait de faire ? Il ne savait pas s’il devait regretter sa question ou s’attendre à une nouvelle claque mentale comme il en avait l’habitude. La dernière chose qu’il voulait, c’était d’encombrer Adonis en dehors du bureau. Surtout si c’était pour dire de la merde “C’est juste une réflexion que j’viens d’me faire, j’ai pas besoin de réponse.” il était doué pour créer cette illusion de soulagement quand c’était nécessaire. Du moins c’est ce qu’il croyait. Il s’obstinait à vouloir se cacher aux yeux du psychologue en usant de ses nombreuses cordes en sachant pertinemment qu’il allait voir claire dans son jeu, et le redresser dans ses agissements. La limonade faisait carrément pitié entre ses grandes mains mais au moins cela retirait une crainte qu’il aurait pu avoir en rentrant chez lui “Elle est comment ta limonade ?” il pouffa de rire, comme un con en jetant un petit coup d’oeil au barman, sans pour autant l’attirer. Devait-il craquer plus que de raison ? Bizarrement, depuis qu’il avait commencé à boire, il prenait la situation beaucoup mieux. Et ça, c’était là un signe alarmant; une possibilité dont il devait clairement se passer. Il quitta du regard le barman, s’imposant une limite qu’il devrait tenir. Et puis, rien ne l’empêchait de se fumer un joint en rentrant chez lui. Ou autre. Après tout il n’était pas très tard et il savait qu’ils n’allaient pas s’éterniser, que le docteur avait besoin de se reposer “J’espère que t’arrivera à te débarrasser de ça.” il le regardai droit dans les yeux, la main sous le menton en fronçant presque les sourcils, comme à la recherche de quelque chose en son être. Il faisait bien sûr allusion de ce voile sur ses yeux, mais n’avait pas besoin de le préciser. Si rien ne torturait Adonis, si c’était juste une énième chimère dans l’esprit du roux alors il passerait pour un instable alcoolisé.
S’il y avait autre chose, ses paroles feraient peut-être sens dans la tête du psychologue “Est-ce que tu veux que je me bourre la gueule si j’te gênes trop ? Comme ça, demain, ça s'ra flou.” il avait autre chose à dire. Une blague qui faisait écho à leur conversation mouvementée. Il allait la taire, mais il était un peu trop éméché pour taire ce genre de pensées là “Ou tu préfères que j’me casse maintenant ?” c’était un sale gosse, peut-être un minimum attachant puisque Adonis était toujours là six mois plus tard; et ne semblait pas vouloir le laisser.

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jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyJeu 26 Mar - 0:15


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Pour être parfaitement honnête, Milton n’aurait pas été une personne vers qui Adonis se serait tourné en temps normal. S’il n’y avait pas eu les séances de thérapie, il n’aurait jamais abordé le faux rouquin qui semblait si distordu rien qu’à le voir. Pourtant, le destin a une drôle de façon de se moquer des pauvres âmes en peine qui foulent la planète de leurs pieds.
Maintenant, ils doivent faire en sorte d’accepter cette amitié qui a été diminuée d’un poids qui de toute façon n’aurait jamais dû peser sur leurs épaules. Pour cela, il est grand temps que le thérapeute s’ouvre un peu. Il ne va pas lui raconter sa vie dans les moindres détails, il ne le peut pas et il sait très bien que Milton pourrait s’en servir contre lui dans les séances au cabinet. Pourtant, il y a certains éléments qui peuvent être révélés et il semble évident que c’est le moment où jamais de les donner.
C’est une curiosité pour tout ce qu’il y a de dérangé dans le cerveau humain, ou c’est une envie d’aider les gens qui t’a amené à être psy ?
Justement, que peut-il dire et que ne peut-il pas dire ? Le cerveau du brun fourmille dans tous les sens à la recherche de réponses qui en disent suffisamment tout en restant assez évasives. Il ne peut se permettre de tout lui raconter, ce serait une erreur, mais au moins il peut peut-être lui donner du poivre à moudre pour son moulin.
Pourquoi est-il devenu psy ? Pour tenter de réparer les problèmes des gens, pour tenter d’aider ceux qui ont perdu la lumière à retrouver son chemin. Il n’est pas rare de voir des vocations naître ainsi, c’est pareil pour ceux qui deviennent policiers ou avocats.
C’est juste une réflexion que j’viens d’me faire, j’ai pas besoin de réponse.
Non, t’en fais pas. J’ai pas eu une enfance facile, et je crois que si j’ai voulu devenir psy c’est pour aider les gens à éviter cette part d’ombre en eux que j’ai pu côtoyer quand j’étais enfant.
Au moins il en a suffisamment dit, et c’est bien ainsi. La réponse est claire et semble être propice à des réflexions futures chez Milton. D’autant plus qu’il n’a dit que la stricte vérité, et cela se ressent dans la sincérité de ses paroles.
Les doigts toujours fixés sur le verre de limonade, Adonis aurait clairement envie de se lancer de grandes rasades de vodka plutôt que de se forcer à boire une boisson sans aucun intérêt. Pourtant, il doit être raisonnable, peut-être bien pour une des rares fois de sa vie. Ces derniers temps il boit un peu trop, mais cela s’explique par le fait qu’il ait besoin d’enterrer les sombres pensées qui agitent ses nuits et ses journées.
Elle est comment ta limonade ?
Fade, mais en même temps, faut pas s’attendre à autre chose avec ça, répond-il en riant de concert avec Milton.
La vérité, c’est que de toute manière, il n’a pas forcément le droit de boire autre chose, s’il conduit en état d’ivresse, adieu son véhicule, et sa patronne ne sera peut-être pas très indulgente vu que cela veut dire qu’il aura un casier. Non, il fait pour le mieux, et c’est ainsi qu’il doit continuer. En noyant le chagrin comme il le peut quand il est tout seul.
J’espère que t’arrivera à te débarrasser de ça.
Pourquoi ? Ça se voit autant que ça ? Il n’a pas besoin d’avoir la science infuse pour se rendre compte que le rouquin parle sans équivoque de ce voile d’ombre qui cache ses prunelles sombres à chaque seconde qui passe. Adonis est perdu dans les ténèbres, et quoi qu’il fasse, ça ne l’aidera pas à se sentir mieux dans un avenir proche.
Il ne répond pas, il le fait avec son corps en haussant les épaules, de toute manière c’est la seule chose à faire, s’il dit quoi que ce soit, il sait très bien que ce sera une très mauvaise idée.
Est-ce que tu veux que je me bourre la gueule si j’te gênes trop ? Comme ça, demain, ça s'ra flou.
Cette fois, le psy se met à sourire, de façon franche et totalement désintéressée. Non, il ne vaut mieux pas qu’il picole de trop, c’est bien mieux comme ça. S’il le fait, ça risquerait de ne pas être une situation gérable, et dieu sait qu’Adonis n’a pas besoin de cela en ce moment.
Ou tu préfères que j’me casse maintenant ?
Ni l’un ni l’autre. T’as pas besoin de boire tu sais, ni de te casser comme tu dis.
Non, la situation est "parfaite" dans le sens où au moins il n’y a pas besoin de se cacher les choses et où ils parlent plus ou moins à cœur ouvert. Il n’y a pas besoin de se mettre la tête à l’envers pour être enfin honnête. Enfin, pas aux yeux du psy qui a l’habitude de ce genre de conversation. Peut-être pas avec Milton, mais il sait comment gérer ça au moins.
Il termine enfin son verre de limonade et reste accoudé sur le comptoir, embrassant du regard le bar dans son entièreté. Ses yeux ne s’arrêtent sur rien de tangible, et sur tout ce qui peut lui paraître intéressant. Son esprit d’analyse a toujours été un outil fort utile et fort heureusement vu le métier qu’il fait.
Tu rêves pas de mieux toi ? J’veux dire, moi j’essaye d’aider mon prochain, mais à mon échelle je ne trouve pas cela suffisant. T’as pas envie de faire quelque chose pour tenter d’alléger la souffrance de ce monde ?
La question est sérieuse, il aimerait savoir l’opinion du rouquin à ce propos, parce que le monde est un déluge de merde qui tombe sur les gens de façon continue, combien même il y a des moments de joie, tout est toujours gouverné par de la souffrance, souvent causée par des individus qui ne sont pas forcément bien attentionnés.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyJeu 26 Mar - 12:38



cause i was filled with poison

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◊ ◊ ◊

Jamais il n’avait pris la peine de s’intéresser à qui que ce soit: si l’on ne connaît pas une personne, impossible de s’attacher à elle. Il remplaçait ce qui faisait une amitié réelle par des plaisirs charnels, dans le simple but de retrouver du contact et une proximité avec autrui en les ensorcelants avec ses fantasmes sans pour autant prendre la moindre responsabilités. Ce soir, son quotidien des quatre dernières années était en train de changer et il décida d’essayer, au moins, d’avancer avec le changement. Si les choses se passaient bien dans sa tête il ferait certainement moins de merde, et pour cela il devait prendre le temps nécessaire pour s’accoutumer à la vie en société et comprendre ce qui fait une relation saine. Il ne s’attendait pas à ce que Adonis lui révèle une enfance difficile, encore moins que ce dernier lui réponde que son choix de carrière était volontaire; un désir d’aider les gens comme Milton dans leurs vies cataclysmiques. Cette envie de vouloir aider son prochain, à cette échelle là, le dépassait. Il fallait être con, ou avoir un gros truc à se pardonner. Milton ne croyait pas que ces personnes pouvaient exister dans un monde pareil. De quels démons avaient pu être façonnée son enfance, il se le demandait bien mais il savait pertinemment que ça ne servait à rien de renchérir là dessus, il se demanda même l’effort que cela avait demandé au psychologue de lui révéler cette information.
Une limonade ne devait pas être fade. Elle devait être rafraîchissante avec un pétillant pas trop agressif, et un peu plus de citron que de sucre. C’était un peu triste que même envers une simple limonade les espérances de Caledonia étaient bien basses. S’il voulait aider les gens, qui allait l’aider lui ? Certainement pas Milton, et il venait de le comprendre. Il se contenta de hausser les épaules quand le rouquin lui fit part de son souhait, qu’il se sente mieux et celui qui était un peu plus alcoolisé rigola en voyant sa réaction. Un peu, mais pas assez. De quoi comprendre un accusé de réception sans s’attendre à une réponse. Ce que le dealer acceptait. Mais quand le psychologue laissa échapper d’entre ses lèvres un rire sincère, un rictus tout aussi honnête apparu sur les lèvres de Milton qui ne voulait pas trop à faire: il parvenait à détendre l’atmosphère et ne voulait pas faire le moindre pas en arrière. Il voulait quitter Adonis en s’assurant que ce dernier soit convaincu que qu’il allait bien. L’air faussement dramatique, il observa le texan avant de répondre “Si je ne bois pas, je me casse. Et si je bois, je reste. C’est aussi simple que ça !” lui n’avait pas à conduire, il pouvait se permettre quelques écarts. Quand le barman passa devant lui, il l’interpella pour commander non pas un shot mais un cocktail bien chargé, dont la trahison résidait dans la limonade faisant office de masque gustatif pour la tequila, le gin, le triple sec et le rhum contenus dans le verre. La question d’Adonis était intéressante, mais le faux-roux savait très bien que le brun n’allait pas aimer sa réponse. C’est aussi pour ça qu’il ne cherchait pas à connaître les gens: il allait les décevoir. Et la conversation se situait dans un autre tournant que celui des séances, pas certain qu’Adonis apprécie la franchise de son patient “Jamais de la vie.” il avait répondu du tac au tac, sans prendre la peine de réfléchir. Sa voix était de suite moins enjoué mais il continuait de faire bonne figure “Je déteste ce monde. C’est laid, et dégueulasse. Je veux juste pouvoir trouver un petit coin sur cette Terre pour me poser avant ma mort.” Il avait grandi à la Nouvelle-Orléans, terre du vaudou et du jazz. Sa nourrice avait été une mambo, haute prêtresse de sa religion et il avait grandi les oreilles bercés par des histoires de loas et du monde d’en-dessous. C’était peut-être de la folie, ou peut-être une fréquence qui finirai par se stabiliser pour annoncer au rouquin le moment de sa déchéance. Il savait que ce jour viendrait, plus tôt que pour n’importe qui, mais il voulait juste se reposer et être en paix avant ce moment. Milton avait ses façons bien à lui d’aider son prochain: un joint, un petit cacheton ou une goutte dans l’oeil. Le tout suivi à certaines occasions de rapprochements physiques. Et on le remerciait, parce qu’il était bon dans ce qu’il faisait. Il savait qu’il aidait son prochain, ancré au plus profond en arrachant des notes rauques “Je préfère me concentrer sur moi-même, avant de pouvoir tendre la main à tous l’monde.” et même lorsqu’il parviendra à se concentrer sur lui-même, il ne prendra certainement pas la peine de tendre sa main à tout vas. Jamais le jeune homme n’avait eu d’espoirs en ce monde: son père lui avait bien fait comprendre qu’il n’y avait rien de mieux pour lui que la Maison. Et s’il savait aujourd’hui qu la Maison de Samuel était un bordel de démence, il ne parvenait pas pour autant à voir la beauté dans le monde. Le barman arriva pour déposer devant le rouquin sa commande. Souriant, il attrapa son verre et trinque contre la limonade du brun “Santé. C’est mon dernier verre.” il mettait encore. Peut-être. Est-ce qu’il pouvait demander un doggy-bag ? Il commença à faire tourner son ombrelle dans le mélange d’alcool “T’as pas peur de péter les plombs un jour ? Que tout ce que tu fais, que tu donnes, finisses par t’être dérober sans que tu puisses le récupérer ?” c’est ce qu’il avait peur de subir en se rapprochant des autres. Il ne comprenait pas comment quelqu’un comme Adonis pouvait volontairement se faire autant de mal.


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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyJeu 26 Mar - 15:13


cause i was filled with poison
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La discussion prend un tournant un peu plus personnel entre les deux hommes. Du moins, pas comme d’habitude, puisque le psychiatre se livre un peu sur sa vie et ce qu’il ressent au quotidien à son patient. Mais Adonis le lui doit bien, s’ils se considèrent comme des amis, il est peut-être grand temps de se comporter comme tels plutôt que de s’envoyer des remarques blessantes parce qu’il y a eu du chamboulement qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
Voilà pourquoi il ose poser des questions qu’il ne se permettrait pas de poser en séance au cabinet, des questions qui touchent un espace beaucoup moins utile pour le bien être intérieur du rouquin. Seulement, ça l’aide à mieux le comprendre, à saisir parfois des recoins plus profond d’une psyché. Ce besoin d’aider les gens n’est pas donné à tout le monde, et Adonis en a été pourvu par la force des choses, et il a beau poser la question, il connaît déjà la réponse de Milton, pourtant il veut entendre ses justifications afin de pouvoir mieux discerner certains aspects de sa personnalité.
Jamais de la vie. Je déteste ce monde. C’est laid, et dégueulasse. Je veux juste pouvoir trouver un petit coin sur cette Terre pour me poser avant ma mort.
C’est ce genre de façon de penser qui rend le monde détestable justement. Sauf que le psychiatre a assez de jugeote pour ne pas oser dire cela tout haut. Inutile d’accabler le pauvre garçon d’un poids qu’il n’a pas besoin de porter en plus. Pourtant, cela lui ferait du bien de l’entendre, de savoir que si chaque personne faisait un effort, tout serait bien mieux pour l’ensemble de la population du monde.
Seulement, en ayant vécu ce qu’il a pu vivre, il ne peut que comprendre cette façon de raisonner, et de toute manière ce n’est ni le lieu, ni le moment pour tenter d’établir un bilan pour tenter d’améliorer tout cela.
Je préfère me concentrer sur moi-même, avant de pouvoir tendre la main à tout l’monde.
Et sur ce point-là, il a tout à fait raison. C’est en faisant du bien sur soi-même en premier que l’on arrive à soigner le monde par la suite. Voilà la nature du métier qu’Adonis fait : tenter d’aider le particulier pour aider la généralité au final. Du moins c’est ce qu’il essaye de faire au maximum, soulager la conscience de certains, et si parfois cela fonctionne, il doit bien admettre que pour d’autre, le chemin vers la guérison est littéralement impossible. Ce n’est pas le cas de Milton, il sait qu’il y arrivera, mais il faudra redoubler d’efforts pour cela.
Un nouveau verre arrive pour le rouquin d’ailleurs, et vu la couleur du truc, c’est très sucré et surtout très alcoolisé. Il va vraiment finir la tête à l’envers, et ce n’est pas vraiment ce dont il a besoin pour être parfaitement honnête. Adonis sait très bien qu’en rentrant il s’enfilera des cachetons, alors le mélange alcool et drogue ne va pas vraiment faire bon ménage.
Santé. C’est mon dernier verre.
Oui avant le prochain ou encore pire quand il rentrera. Mais il ne se permet aucun commentaire, ne voulant pas ébruiter le peu de contact qu’ils ont réussi à instaurer durant cette conversation malgré son démarrage.
T’as pas peur de péter les plombs un jour ? Que tout ce que tu fais, que tu donnes, finisses par t’être dérober sans que tu puisses le récupérer ?
Il se met à rire jaune, littéralement. Tout lui a déjà été dérobé et le pétage de plombs à déjà eu lieu. Pourtant, il ne va pas le lui dire, parce que ce serait se tirer une balle dans le pied et il ne peut pas se le permettre, pas après avoir caché la vérité au monde entier depuis six mois où il a souffert le martyr pour tenter de camoufler cette rage insoutenable qui gronde au plus profond de ses tripes.
La vérité c’est que même si tout cela est déjà arrivé, il en a toujours une trouille bleue, sauf que là, il ne faut pas le laisser paraître, alors il le regarde finalement en souriant, adoptant de la façon la plus sincère qu’il puisse un masque de bienveillance.
Non, parce que je sais qu’en faisant le bien autour de moi, je soulage la conscience des autres, et que même si de mauvaises choses m’arriveront, ce ne sera qu’une épreuve de plus à passer pour accéder à une sérénité que je cherche.
Rien qu’en disant cela, il exprime une vérité complète. Il n’a pas besoin de mentir, les paroles se suffisent à exprimer une philosophie de vie qu’il a adoptée de puis bien longtemps désormais. Adonis est eudémoniste, il fait du bonheur son objectif principal, et peu importe les obstacles qui pourront se dresser sur sa route. Même si ces derniers la doctrine philosophique qu’il tente de suivre en a pris un sacré coup.
J’suis pas un taré de la philosophie, mais j’ose imaginer que le karma me récompensera pour tout ce que je peux faire.
Le karma le punira aussi pour ce qu’il a fait, même si c’était pour protéger de pauvres gamins qui se faisaient frapper par leur père violent. Il ne sait pas quoi penser de cela, et à vrai dire, moins il y réfléchit, mieux il se porte.
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toi + moi : resting bitch face un blabla ou deux : #9999cc je t'aime, un peu, bcp : (0/3) freddy + maureen + ellis ton p'tit nom : kraken, aaron remerciements : unreleased (avatar) // AMIANTE (code signa') // Tumblr (gifs) effigie : kj apa rêves accumulés : 206 chances de survie : 3299 à springwood depuis : 22/03/2020
jukebox : seventeen ; sharon van etten // bad guy ; billie eilish // florida kilos ; lana del rey mortellement vôtre : vingt-quatre ans occupation : employé au springwood theatre, dealer singularités :
drug addict • si ce n'était que de l'herbe. les cachetons valsent sur sa langue et les gouttes dilatent ses prunelles. il ouvre les mauvaises portes pour mieux se perdre dans le piège de sa réalité.
hereditary • l'adn du leader d'une secte coule dans ses veines. folie, manipulation et contrôle sont les présents de son géniteur qu'il redoute comme rien ni personne.
statistiques :
dextérité - 3/5 ⋆ discrétion - 4/5 ⋆ intelligence - 3/5 ⋆ rapidité - 4/5 ⋆ survie - 5/5

MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyJeu 26 Mar - 23:43



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Le cocktail, un Long Island, aurait pu remplacer la pomme du jardin de ce vieux livre d’illuminé. Il essaya de repérer les notes d’alcool, chaudes et désinfectantes, sans y parvenir. Il ne sentait que la limonade pétiller sur sa langue pour rafraîchir sa trachée après les shooters de tequila qu’il avait enchaîné. Le verre était remplie de glace pilée, ce qui atténuait au passage la chaleur corporel du jeune homme pour son plus grand plaisir. Cette conversation le pesait, il se sentait en terrain inconnu et avait besoin de quelque chose pour se donner du courage. Ou pour attiser sa curiosité au mieux, et l’empêcher de disparaître dans la nuit tant les paroles de Saint Caledonia sonnaient creuses dans sa tête. Il ne voulait pas discuter de sa place dans ce monde, du rôle qu’il avait à jouer. On avait fait de lui une ombre, hors de portée avec des idées qui n’étaient pas sienne. Le chemin pour qu’il puisse reconstruire son identité était plus difficile encore que ce qu’il avait imaginé, et il n’était pas certain de pouvoir y parvenir dans le futur. Mais ça ne l’empêchait pas de faire des efforts dans le présent. Et puis au moins ça lui permettait d’aspirer à mieux et de ressentir ce que cette pute d’espoir aurait été en mesure de lui apporter. On lui avait appris à “aimer” très tôt mais aimer n’avait pas eu pour Milton la définition que n’importe qui peut avoir. Quand on savait ce qu’il avait enduré, il s’en sortait pas trop mal en fait. Les deux pailles entre ses lèvres, il laissa la boisson répandre ses bienfaits dans tout son corps en se délectant du goût; en faisant attention de rationner son verre s’il tenait vraiment que ce soit le dernier. Il voulait apprendre à connaître le contenu de ce verre, presque autant qu’Adonis tant c’était délicieux. Et cela devait sûrement se voir sur son visage.
Le rire jaune du psychologue ne passa pas inaperçu, et il décida de boire une une gorgée triple pour ne pas songer à ce qu’il avait dit de débile, de nul ou de blessant. Il baissa les yeux sur le comptoir, jouant avec les glaçons dans son verre en arrêtant définitivement de soutenir son regard avec autant d’intérêt. Ça devenait beaucoup plus difficile pour lui de se montrer fier, ou de se cacher maintenant qu’il ne pouvait plus utiliser le sexe comme prétexte pour ne pas parler en dehors du bureau. Est-ce que c’était ça une amitié ? “C’est très noble de ta part.” que dire de plus ? “Qui est-ce qui soulage la tienne de conscience ?” il sirota une nouvelle gorgée, sans prendre la peine de tourner son regard vers lui. Cette fois-ci, c’est Milton qui ricanna en entendant Adonis parler de karma. Il ne préférait même pas songer à cette connerie. Il décida tout de même de rajouter quelque chose, juste de quoi lui apporter un minimum de soutien même si ce n’est pas ce que le texan recherchai “Et bien, j’espère que le karma saura être à l’égal de tes actions.” c’est tout ce qu’il méritait. Après tout ce qu’il avait fait pour lui, il le méritait plus que quiconque.


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Adonis Caledonia
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jukebox : sugarland - papa mali, fml - k.flay. mortellement vôtre : trente-trois années qui s'arrachent sur sa peau abîmée et fatiguée par les mensonges. occupation : psychiatre et psychologue, ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. singularités : ( ( meurtrier ) ) depuis six mois il traîne des chaines derrière lui, tueur, c'est le mot qu'il imagine écrit sur son miroir le matin quand il se réveille, ou sur le pare-brise de sa voiture quand il rentre tard du travail. //// ( ( stress post-traumatique ) ) depuis ce qu'il a fait, il reste dans un état de paranoïa constant, persuadé qu'un jour les policiers découvriront ce qu'il a fait et le pire c'est qu'il continue de travailler pour sa patronne en gardant ce lourd secret. //// ( ( coulrophobe ) ) adonis a toujours eu une peur bleue des clowns, et cela depuis qu’il est enfant. Il n’a jamais su pourquoi, et même ses talents de psychologue et de psychiatre n’arrivent pas à rationaliser que cette phobie est un simple problème de son subconscient.
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyVen 27 Mar - 13:39


cause i was filled with poison
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Adonis sait très bien que l’autre n’est pas dans la même optique que lui, ni dans la même façon de penser. Ce n’est pas grave, de toute manière il n’attend pas que les individus qui l’entourent pensent pareil. Ce serait de la dictature et ce n’est pas ce qu’il désire ; chaque personne est libre de jouir de lui-même comme il le veut à partir du moment qu’il ne blesse pas quelqu’un d’autre en faisant ce qu’il entend. C’est peut-être idiot cette façon de penser, mais au moins cela lui évite d’être dans le contrôle de tout ce qui l’entoure puisque de toute façon, on ne peut jamais réellement tout maîtriser, nul ne peut se targuer d’avoir un contrôle total de sa vie, ce serait une calomnie que de prétendre le contraire.
C’est très noble de ta part.
Oui, mais ce n’est absolument pas partagé et il l’a bien compris. Néanmoins, Milton semble comprendre la démarche, et même s’il ne l’adopte pas, il la respecte. Peut-être qu’il y a encore de l’espoir, peut-être qu’un jour il arrivera à ne plus penser de façon égocentrique et qu’il verra qu’il a tant à offrir au monde.
Qui est-ce qui soulage la tienne de conscience ?
Moi-même, en me disant que j’agis correctement, j’estime réussir à pouvoir dominer correctement les cas de conscience que je peux avoir, lui dit-il en l’observant avec tendresse et lui souriant délicatement.
Il sait très bien qu’il ne comprendra pas cette fois-ci, pour le rouquin, il s’agit de la présence d’une autre qui peut soulager les douleurs et les peines, mais en faisant un travail sur soi-même, chaque individu est capable de pouvoir se soigner seul s’il le désire vraiment.
Celui-ci se met d’ailleurs à rire nerveusement quand le sujet du karma est abordé. Oui, certains pensent que c’est de la connerie et probablement à juste titre. Sauf que la vie démontre que parfois en faisant de mauvaises choses, de mauvaises choses peuvent arriver, comme un retour du bâton. Adonis n’est pas certain que le karma existe réellement, pourtant ce qu’il sait c’est que le monde trouve toujours un moyen de se venger : monde étant constitué de personnes, ce sont donc celles-ci qui viendront prendre ce qu’elles pensent être leur.
Et bien, j’espère que le karma saura être à l’égal de tes actions.
Et au contraire, Adonis n’espère pas que ce soit le cas, parce qu’il en a fait des choses affreuses, le tout en une nuit. Si Milton savait, il ne dirait pas cela. Le psychiatre garde un visage serein et souriant en le regardant alors qu’au fond son palpitant se met à saigner et à pleurer.
Avec ce qu’il a pu faire, il espère que le karma ne viendra pas réclamer sa tête, parce que c’est tout ce qu’il mérite, endurer souffrances comme il a pu en faire endurer à ceux qui l’entourent. Il aurait envie de lui dire tout ce qu’il a sur le cœur, mais il sait qu’une fois de plus c’est impossible et qu’il doit garder le silence sur ses actes et sur les atrocités qu’il a pu faire. Il reléguerait le père de Milton au rang d’enfant de chœur s’il savait.
Je ne cherche pas à attirer le bien vers moi, juste à le provoquer, et c’est cela qui fait la différence à mes yeux, donner pour ne rien attendre en retour.
La grandeur d’âme en apparence. Il sait très bien qu’il se ment à lui-même et au rouquin, mais que peut-il faire d’autre de toute manière ? Rien, alors il préfère faire comme Pinocchio en espérant ne pas voir son nez s’allonger.
Il redemande une autre limonade au barman avant de sourire doucement, repensant aux cours qu’il pouvait avoir quand il était encore étudiant. Un de ses enseignants leur avait dit un jour qu’en tant que psychiatre ou psychologue, le meilleure chose qui arriverait c’était de voir les patients que l’on accompagnait pouvoir voler de leurs propres ailes, et il est bien d’accord là-dessus avec du recul.
En fait ce qui me remplit de joie et qui soulage ma conscience, c’est de voir tous ceux que j’accompagne aller mieux, c’est vraiment cela qui fait que je me lève tous les jours, me dire que je ne sers pas à rien.
C’est peut-être noble de sa part, peut-être pas, c’est peut-être profondément égoïste, qui sait, mais au moins, il sait qu’en allant au travail, il ne va pas bousiller la vie des autres comme il a pu le faire à de nombreuses reprises.
La limonade arrive et il en boit une nouvelle gorgée, content de pouvoir désaltérer sa gorge qui s’est asséchée à force de dire des mensonges éhontés. Adonis sait très bien que c’est mal, mais ne serait-ce pas encore plus mal que d’impliquer des gens dans sa danse macabre ? Bien sûr que si, c’est pour cela qu’il préfère le moindre mal.
Je pense que pouvoir un équilibre de vie sain, tout le monde devrait trouver un but qui l’emplit de bonheur, que cela passe par le travail, par des relations ou par des centres d’intérêts divers, mais à partir du moment où l’on aime quelque chose, il faut tout faire pour le préserver.
Ce message était clairement adressé à Milton, et d’ailleurs le regard que le psychiatre a déposé sur lui ne trompe pas sur la cible de la diatribe. Le soucis chez le jeune adulte, c’est qu’il ne sait pas où il va dans la vie, et peut-être qu’en ayant un but marqué, il arriverait à devenir meilleur. De toute manière, il vaut mieux toujours essayer pour ne pas se retrouver sans rien à la fin, c’est largement préférable.
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@Milton Patterson







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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyVen 27 Mar - 19:34



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Milton aurait aimé avoir le même enthousiasme que le psychologue. Malheureusement il avait commencé son petit bout de chemin sur la mauvaise voie, avec les mauvaises personnes. C’était encore très dur aujourd’hui pour lui d’être seul, même si la Maison de Samuel n’accueillait pas les meilleures âmes, au moins il s’y sentait à sa place.
Avant que Anja ne massacre tout le monde sous l’ordre de Samuel.
Ce jour-là il avait retiré à ses enfants leur famille et au lieu de demeurer soudés après le traumatisme, la fratrie a fini par se dissoudre: incapable de vivre avec ce qu’ils avaient subit. Chaque regard entre eux les renvoyait aux vingt-ans de Frédérick. C’était son anniversaire, pas celui d’un autre. C’était lors de son jour à lui que tout a viré au cauchemar pour lui et les autres, et certains l’ont vu comme étant responsable de cette triste date. Samuel savait faire en sorte que les regards ne se posent pas sur lui et que les critiques effleurent à peine sa peau. Anja avait été arrêtée par les autorités de la Nouvelle-Orléans, le FBI s'était chargé de l’enquête et Samuel avait disparu sans laisser de traces. Il ignorait où est-ce qu’il pouvait se trouver et c’est exactement ce qui l’effrayait. Chaque matins, en se réveillant, il s’attendait à le voir aux pieds de son lit. Et chaque matins il se demandait si ce jour n’était pas propice à un nouvel itinéraire. Un peu plus d’un an déjà qu’il était à Springwood et il se demandait ce qui avait bien pu le retenir ici. Il ne le savait pas encore, mais le choix était simple: rester et mourir à Springwood, ou disparaître à nouveau en craignant qu’un autre monstre enroule à nouveau ses griffes autour de sa vie précaire. Chaque jours était difficile, mais il ne voulait en aucun cas retourner en arrière dans la manipulation et la torture psychologique. Il préférait passer le restant de sa vie à galérer et à se retrouver dans les pires situation plutôt que de devoir faire face à l’homme qu’il voyait purement et simplement comme un géniteur, un vulgaire donneur qui avait enroulé son emprise autour de femmes perdues, faisant d’elle des concubines et transformant des vies en enfer.
Alors non, il ne partageait pas le même espoir que le texan en l’avenir. Pas maintenant en tout cas. Il ne voulait pas tendre la main à son prochain ou entraîner un retour du karma positif dans sa figure, tout ce qu’il voulait c’était se sentir bien. Si faire le bien, s’intéresser aux autres lui permettrait d’aller mieux il ne savait toujours pas comment agir. Le cas d’Adonis avait été facile puisqu’il l’avait rencontré en tant que psychologue. Peu importe la difficulté qu’il avait ressenti avant de parler, il avait fini par s’attacher au psychiatre en le considérant réellement. Le reste de ses interactions avec les habitants de Springwood se résumait à la vente de billets, à la distribution de pop-corn et de boissons, à la vente de drogues et à des ébats bestiaux. Il n’y avait pas beaucoup de place dans tout ça pour pouvoir apprendre à connaître les gens, les aider et s’aider en retour. Il le savait, au plus profond de lui, qu’il y avait autre chose qui lui permettrait de se sentir mieux sans devenir sucre d’orge. Il espérait pouvoir atteindre le même stade de sagesse et de philosophie du psychologue, devenir une personne qui ne se détruit pas jours après jours en ayant une clarté d’esprit suffisante pour faire les bons choix. Il se transformait de plus en plus en bisounours, et Milton espérait qu’il se raccroche à ça pour chasser quoi que ce soit de négatif, s’il y avait bel et bien quelque chose de mal dans sa vie. Milton l’écoutait en silence, incapable de pouvoir dire quoi que ce soit qui ne sonnerait pas totalement égoïste ou carrément débile. Il commanda une autre limonade, tandis que le junkie savourait son Long Island à petite gorgée, ne laissant qu’un filet de glace se faufiler dans sa gorge pour affluer en lui comme une source de vitalité. Il roula ensuite les yeux au ciel “Evidemment qu’ils vont mieux ! T’as pas essayé de te faire une séance d’vant un miroir ? T’es un putain de bon psy !” il leva son verre, en prenant garde de ne rien renverser comme pour féliciter Adoni. C’était une ironie des plus tristes, que chacun soit incapable de s’appliquer les conseils prodigués aux autres.
Il avait des centres d’intérêts, mais ça ne faisait pas tout. Il aimait la drogue et les jeux-vidéos, la musique et le sexe. Mais aussi les films datant de l’âge d’or d’Hollywood et la littérature mais ça peut de personnes étaient au courant, si ce n’est Aimée. Les livres avaient toujours été un refuge pour lui, une fenêtre sur le monde qu’il ouvrait dans la plus grande discrétion pour s’échapper d’un quotidien qui pouvait parfois être ennuyeux. S’il cachait ces deux passions, c’est parce qu’elles ne collaient pas avec sa personnalité. C’est là la stupide raison qu’il donnait mais il avait fini par comprendre qu’il voulait que cela reste son jardin secret, son lieu d’intimité où il était le seul à pouvoir se retrouver. Récemment, il avait décidé de se plonger dans les œuvres démentes de Howard Philip Lovecraft; ces histoires de divinités cosmiques et aqueuses oubliées de la civilisation humaine, dont la simple vue était en mesure d’apporter la folie et brandissant pour armes la folie et la détresse “Noté, j’espère me souvenir de ça demain.” et il tapota son crâne du bout de son index. Le problème concernant Milton était bel et bien la partie “préservation” de ces choses. Il ne savait pas comment faire pour préserver quoi que ce soit et tout finissait par s’effriter sous sa personne. La preuve étant. Il continuait de jouer avec la glace pilée, sans avoir remarqué que Adonis le fixait du regard. IL se contenter de arquer un sourcil, avant de lâcher un “Quoi ? J’ai un truc sur la gueule ?” et il se coiffait en se demandant ce qui l’avait incité à détourner le regard de sa fade limonade. La vision légèrement troublé, il jeta même un regard par-dessus son épaule à la recherche de ce qui avait pu alerter le texan “Je continue d’aller à la salle de sport, ça c’est un but qui demande beaucoup d’efforts et du mérite sur le long terme.” Quand son corps avait commencé à changer, devenant celui d’un homme, il avait continué ses efforts jusqu’à se muscler et obtenir une corps qui lui plaisait. À lui mais aussi à autrui. Il s’imaginait que ce Adonis était fondé sur le même principe d’efforts et de mérite.

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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptySam 28 Mar - 1:01


cause i was filled with poison
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Quoi qu’il fasse, de toute manière sa vie ne se résume plus qu’à tenter de cacher les sombres recoins de son âme aux personnes qui l’entourent. C’est pour cela qu’il continue à travailler convenablement, à faire de son mieux pour ne pas être démasqué pour tous les actes qu’il a pu commettre. Encore il n’y aurait eu que le meurtre – et déjà rien que cela c’est un motif suffisant pour ne pas être bien – il a dissimulé le corps en le profanant puis il a accusé un innocent qui n’avait rien demandé à part pouvoir couler des jours heureux avec la femme qu’il aimait.
La seule chose qui lui est utile pour ne pas sombrer complètement, c’est penser à autre pour ne pas sombrer dans une folie qui lui bousillerait la vie. Bien qu’elle soit déjà fondue dans un brasier qui le brise petit à petit. Cela fait six mois, et il a l’impression que ces dernières semaines ont été les plus éprouvantes de toute son existence. Et si seulement ce n’était qu’une impression.
C’est pour cela que son travail lui donne la force de ne pas sombrer. C’est ce qui lui permet de ne pas craquer. Voilà pourquoi il souhaite que chacun de ses patients trouve un exutoire, une façon de ne pas être constamment dans la noirceur complète de leur quotidien. Il voudrait que Milton trouve sa voie, ou plutôt qu’il trouve une voie pour la guérison, si seulement il arrivait à lui faire entendre raison. Il y arrivera un jour, quand, il ne sait pas, et il ne perdra pas espoir.
Noté, j’espère me souvenir de ça demain.
Adonis se met à sourire en continuant de le regarder. Il fait le gus, mais il est certain qu’il comprend ce que le psychiatre lui dit. Milton est tout sauf idiot, et ça il le sait depuis longtemps. C’est peut-être ça le problème avec lui, il est trop intelligent, et il détecte toujours tout ce qui pourrait être à la fois néfaste et bon pour lui, et là où il y a un décalage c’est qu’il n’arrive pas à trier de façon manichéenne. Peut-être qu’un jour il y parviendra, et franchement, c’est tout ce que le brun lui souhaite.
Quoi ? J’ai un truc sur la gueule ?
Là, Adonis se permet de rire aux éclats en le voyant essayer de triturer son visage parce qu’il le regarde avec insistance ; comme s’il avait une saleté sur la tête.
Non, j’essaye de t’analyser pour comprendre comment tu fonctionnes.
Dit comme cela, ce sont des paroles dignes d’un psychopathe qui cherche sa prochaine victime. Fort heureusement, le texan n’en est pas encore à ce stade de maladie mentale et il espère que cela n’arrivera jamais d’ailleurs.
Il a conscience que trouver son but n’est pas une tâche aisée, surtout pour quelqu’un comme Milton, c’est pour cela qu’il tente de l’aiguiller, de trouver ce qui pourrait l’intéresser à part vendre de la drogue et se servir de son corps comme on pourrait se servir d’un godemiché. Il y a bien d’autres choses qui pourraient le motiver le matin à se lever.
Je continue d’aller à la salle de sport, ça c’est un but qui demande beaucoup d’efforts et du mérite sur le long terme.
Le sport est un excellent exutoire, c’est certain, le problème – si c’en est un – est que cela libère beaucoup d’hormones excitantes qui peuvent vite conduire à des actes irréfléchis. Bon, ce n’est pas un spécialiste de la chimie humaine, mais ce sont les effets qu’il remarque souvent.
Quoi qu’il en soit, cela fait déjà une chose que Milton pourrait continuer sur sa route pour la guérison mentale. Et c’est largement profitable pour lui. Ce qu’il faut c’est qu’il se décide à faire quelque chose de mieux que chercher à profiter des plaisirs de la chair en se mettant en danger de façon totalement irréfléchie. Adonis sait par expérience que Milton n’est pas forcément un acharné de la protection quand il s’agit de coucher avec quelqu’un : oui les rapports anaux sont protégés, mais pas les oraux, et cela démontre un besoin de repousser toujours plus loin les limites.
Ce dont il a besoin, c’est de canaliser cette énergie qui déborde, de tenter de voir plus loin que le dépassement de soi en se concentrant véritablement sur ce qu’il ressent et non ce qu’il fait ressentir aux autres. Il garde mentalement ces idées là pour lui dans le but de les lui exposer durant une prochaine séance.
Le sport c’est bien, mais quelque chose de plus intellectuel et de plus posé pourrait t’aider à te centrer sur toi-même de façon tout aussi efficace.
Il ne lui dit pas de se mettre au tricot, et de toute façon il voit mal Milton avec des aiguilles et de la laine pour faire des écharpes et des bonnets pour les orphelins de la ville. Mais tenter la musique, l’écriture, ou encore même simplement un travail artistique comme la peinture ou le dessin. Ce sont des moyens efficaces de faire sortir les sentiments que l’on ressent sans forcément s’en rendre compte.
Nous parlerons de cela quand tu reviendras au cabinet, mais je crois avoir des idées pour t’aider.
Oui souvent le travail de psychiatre ou de psychologue se transforme en atelier créatif, mais l’art est une thérapie en soi, tout comme le sport ou d’autres expressions comme le travail sur la gestuelle ou la parole. Certaines personnes minimisent l’importance des émanations des mots ou de l’aptitude à parler sans mot justement.
Adonis sait exactement comment il va procéder, tout ce qu’il faut c’est qu’il ne l’oublie pas pour les prochaines séances, alors il garde ces idées dans un coin de sa tête pour les noter lorsqu’il rentrera chez lui tout à l’heure.
J’aimerai te demander un petit travail pour la prochaine fois, essaye de réfléchir à une activité dite "intellectuelle" que tu aimerais expérimenter, même si c’est juste une fois, pour que l’on puisse voir si cela te conviendrait également.
Il ne peut s’empêcher de partir sur des discussions en rapport avec son travail, c’est à la fois une façon de se préserver lui de la présence des autres, mais également de protéger les autres de la pire version de lui qui existe. Moins les gens en savent sur lui, mieux ils se porteront.
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Dernière édition par Adonis Caledonia le Ven 17 Avr - 17:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: cause i was filled with poison (ado)   cause i was filled with poison (ado) EmptyDim 29 Mar - 17:52



cause i was filled with poison

@Adonis Caledonia

◊ ◊ ◊

Il l’analysait encore après six mois de séances ? Milton rigola nerveusement; il ne s’attendait pas à ce qu’il reste quoi que ce soit à cerner chez lui par le psychologue. Mais le faux-rouquin était pleins de surprises. Au moins, sa réaction avait eu le mérite d’arracher au brun un éclat de rire plus que sincère. Il était si drôle que ça avec plusieurs verres dans le sang ? C’était au moins ça. Il préférai voir Adonis rire en sa compagnie plutôt que broyer du noir et il se jura à cet instant de continuer ainsi, pour libérer le texan de toutes tensions et formes de stress que leur relation passé aurait pu engendrer sur sa vie professionnelle.
Cette fois-ci, c’est Milton qui s’esclaffa lorsque Adonis lui conseilla de faire quelque chose de plus intellectuel. Le Mythe de Cthulhu reposait dans ses toilettes à une quinzaine de page de la fin. Les Liaisons Dangereuses de Laclos sous le canapé du salon. Stardust de Gaiman dans sa cuisine à côté d’un pot de basilic séché depuis longtemps. Lolita, de Nabokov sur sa table de chevet. Il prenait un malin plaisir à renvoyer cette image un peu beauf, trop penché sur le sexe et accroc aux drogues. Les gens s’arrêtaient là et cela permettait à Milton de se sentir libre, cette distance l’empêchait de blesser qui que ce soit ou de faire du mal à autrui en retour “Quoi, tu veux que je me mettes à lire des livres ?” il afficha un sourire de connard, désireux de continuer à jouer pour voir jusqu’où Adonis irai. Ce dernier allait être bien surpris quand son patient finirai par lui balancer des citations. Le cinéphile avait même un carnet aux allures plus vieilles que le monde dans lequel il renfermait des citations qui ont fait écho dans son coeur noirci “J'ai horreur du suspens. Tu peux pas m’dire c’est quoi tes idées ? On est pratiquement en séance là.” il n'aimait pas ce qui était inattendu, ce qui tombait comme ça sous son nez sans prévenir. Il aimait prévoir les choses, s'assurer de où il allait. Il attrapa à nouveau son verre pour rafraîchir sa gorge et noyer sa conscience . C’était peut-être même mieux que leurs séances habituelles, se dit-il en dévorant du regard sa commande.

Quelle activité intellectuelle aurait-il envie d’expérimenter ? Il écarquilla les yeux, à la recherche d’une réponse avant de répondre très rapidement “Honnêtement, tu devra m’le rappeler parce que je vais sûrement pas m’en rappeler demain…” il plissa les lèvres et haussa les sourcils l’air de vouloir dire Désolé. Il lisait depuis des années, et pourtant ça ne lui avait pas vraiment permis d’aller mieux. Il avait quand même eu besoin d’un professionnel pour pouvoir se recentrer sur lui-même “Je ne pense pas que ça fonctionnera…” finit-il par avouer en triturant la glace dans verre avec ses pailles. Jamais il ne s'était permis d’avoir ce genre de propos envers les méthodes du psychologue, mais ce n’était pas une activité intellectuelle qui lui permettra de se décrocher du passé pour se jeter dans l’avenir. Il tourna son visage vers Adonis “Y’a pas de bibliothèque chez moi, parce que tous mes romans sont dispersés dans le chaos de ma garçonnière.” et à chaque fois qu’il faisait ses bagages, l’essentiel, il laissait les romans derrière lui. Il leur portait un intérêt et une passions sans mesures mais ce n’était pas le genre de chose avec quoi il devait se ralentir. D’où l’intérêt de ce carnet qui renfermait douze années de citations. Il avait commencé à lire bien avant le massacre: il allait chez le boucher pour acheter de la viande, se rendait dans les bayous et nourrissait les alligators avant de se poser un coin à l’ombre pour lire, et laisser les moustiques lui sucer le sang sans qu’il ne daigne bouger, trop accaparé par les mots inscrits dans ces ouvrages “Ce qu’il me faut c’est…” il se mit à réfléchir, très rapidement avant d’avoir une idée “Une île. Inconnue, où personne me retrouvera.” c’était un être solitaire, désireux de repousser chaque personne. C’est ce qu’on entendait, mais ce que lui voulait dire c’était dans la généralité c'était “... où il ne me retrouvera pas.” dans le fond, il ne serait sûrement jamais vraiment libre et en mesure d’avancer en sachant que son père rôdait quelque part dans le monde à la recherche de ses enfants “... Et j’y ferai un élevage de singes. J’aurai même plus besoin de m’habiller.” il hocha la tête, les traits du visage sérieux; carrément sûr de lui. Il était clairement bourré, mais ne s’en rendait même pas compte. Son verre était presque vide, il ne restait plus qu’un tiers et il le reposa, toujours désireux de faire de cette commande sa dernière. Et pour cela, il devait en profiter au lieu de s’en emparer comme un alcoolique.


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