évent #1 ▪ falling in dreams.

falling in dreams

évent #1

ils ont été choisis. pourquoi eux ? la réponse n'est pas évidente. le monde onirique les enveloppe désormais. ils ne sont même pas encore tous ensemble. chacun se retrouve dans un couloir. dans une salle de classe. ou peut-être même à l'extérieur de la bâtisse. cette étrange et mystérieuse bâtisse, qui se dresse sous leurs nez. une bâtisse à en faire froid au dos, alors que la nuit tombée ne fait que refléter quelques rayons de la lune, grande et haute, entière et pleine, sur le bitume d'une froideur égale à la température dehors. sinistre bâtisse, dont les cauchemars se sont réellement produits. bâtisse inconnue des trois voire quatre dernières générations, celle-ci ayant fermé ses portes depuis des lustres.

pourquoi lui, il les amenés ici ? peut-être pour découvrir quelque chose. et comment peuvent-ils tous faire le même rêve ? sont-ils réellement maîtres de leurs songes ? ou ne sont-ils que de simples marionnettes, orchestrées par les griffes machiavéliques d'un être qu'on essaye d'oublier depuis des années ? remember me. souvenez-vous de lui, c'est tout ce qu'il veut. et c'est tout ce qu'il attend. et il fera tout pour atteindre son objectif, quitte à en tuer quelques-uns d'entre vous.

vilaine créature tapie dans l'ombre, il va vous montrer ce qu'il veut que vous voyez. si vous êtes ici, en tout cas, c'est que son visage ne vous est pas totalement inconnu. que son sourire, la grimace qu'il affiche constamment sur ses lèvres, vous a déjà fait froid dans le dos plus d'une fois. que ses griffes, l'acier qui les forme, vous ont déjà approchées, voire même blessées. que son chapeau couvrait déjà la peau braisée qu'il arbore en ces rêves qu'il vous dérobe. et que son pull, fétiche et propre au croque-mitaine, vous a déjà surpris de par sa laideur. cette vilaine créature, elle vous attend. et tout ce qu'elle veut, c'est ne faire qu'une bouchée de vos misérables bouilles.

les participants
- tabatha rain
- aimee rhodes
- xander wesley fowler

falling in dreams

event #1

◊ ◊ ◊

La lumière du clair de lune se déversait dans les toilettes par filles via la rangée de petites fenêtres, en haut du mur à sa gauche. Derrière elle les cabines étaient inoccupées et elle observait son reflet dans le miroir brisé, prenant soin d’appliquer le rouge à lèvres rose sur ses petites lèvres. Elle avait tu ce complexe de sorte à ce que nul ne puisse utiliser cette arme contre elle dans sa jeunesse, jusqu’à ce que chaque complexes ne deviennent que des figures ridicules d’un passé tortueux. La garce n’était pas en alerte, et ignorait jusqu’au numéro de la salle dans laquelle elle devait se rendre pour son prochain cours. Elle continuait d’arranger son profil, jusqu’à juger ses lèvres assez garnies. Elle baissa les yeux pour refermer le rouge à lèvres, découvrant ainsi qu’il s’agissait d’un produit de supermarché. Elle jeta avec effroi le cosmétique dans la vasque dégueulasse en reculant, le souffle légèrement coupé. Impossible que cette horreur soit sienne, et elle n’utilisait jamais le maquillage d’autrui: quelque chose ne tournait pas rond. Puis elle réalisa que l’époque du lycée, de son règne de terreur, était terminé depuis longtemps déjà. Enfin, elle prit conscience qu’elle n’avait ni sac à main, ni téléphone portable. Atteignant alors ce stade de lucidité dans le monde onirique, elle se réalisa en train de rêver et se mit à jouir de cette jouissance de contrôle dans les contrées de Morphée. Ricanant d’un air amère, elle regarda autour d’elle en arquant un sourcil face à l’insalubrité des lieux. Soupirant, elle fit claquer ses talons sur le sol pour se diriger jusqu’à la sortie en poussant la porte avec son coude pour débouler dans un lycée qui n’avait pas été le sien. Elle ne reconnaissait pas les lieux, abandonnés et presque en ruine où les ombres semblaient valser avec des démons dans chaque recoins de la cornée. Droite ou gauche ? “Arm Stram Gram…” commença-t-elle en jetant son ongle dans les deux directions, désireuse de voir jusqu’où son subconscient allait l’emporter. Incapable de réaliser que ce rêve n’était pas le sien et que les choses ici étaient plus réelles que ce que l’influenceuse pouvait croire.

(c) oxymort

FALLING IN DREAMS

ÉVENT #1

« The light that is not light is here. To flush you out with your own fear. You hide, you hide but will be found. Release your grip without a sound. »

Ses pieds foulant l'herbe environnant le lycée, la lune éclairant les alentours d'une lueur inquiétante. Le lycéen lui, comme à son habitude, ne se posait pas vraiment de questions. Il profitait du calme de la nuit sans se douter de ce qui l'attendait. Il se posa un instant dans l'herbe légèrement humide pour tirer une cigarette du paquet présent dans sa poche et l'allumer. Pour lui, rien ne cloche vraiment pour le moment. Le monde onirique le dépasse totalement, lui enfermé dans une boucle infinie dans son subconscient depuis sa plus tendre enfance.

Mais ses prunelles virent scruter l'établissement qui se dressait devant lui. Ça n'était pas celui dans lequel il étudiait. Peut-être s'était-il vaguement égaré en étant bien loin dans ses pensées ? Il glissa le tube cancéreux entre ses lèvres avant d'en tirer une grande bouffée naucive. Immédiatement, il lâcha une grande quinte de toux. Douloureuse, oppressante. Sa respiration se faisait laborieuse et son cœur se mettait à battre à tout rompre ce qui n'était en rien.

« Bordel, pas maintenant ?! » pensait-il.

Il se leva tant bien que mal pour se diriger vers l'établissement, ses jambes peu assurées tandis qu'il toussait encore, la main sur le torse. De l'eau, ça serait déjà ça peut-être. La porte de l'établissement était heureusement ouverte et il avait pénétré le bâtiment à la hâte. Un claquement derrière lui le fit sursauter, la lourde porte avait claqué. Mais focalisé sur son propre mal-être, il avait déjà continué son chemin vers là où devraient se trouver les toilettes des garçons.

Après quelques minutes de recherche, il était arrivé à son point de chute. Le brun avait retrouvé son calme. Quelques gorgées d'eau plus tard, il s'était assis dos au mur, les yeux clos, le temps que son rythme cardiaque reprenne une allure décente. Il avait l'habitude de ce genre de chose, mais c'était toujours inquiétant. A sa dernière grosse crise il avait fini dans un piètre état, hospitalisé. Mais la mort ne l'inquiétait pas, c'était plutôt la douleur transitoire avec celle-ci qui était terrible. La mort n'était rien comparé à la sensation de mourir.

(c) DΛNDELION

\|	There's a sort of evil out there. event #1

la salle de classe. un battement de cils. le tableau, sur lequel en reste que le résidu poussiéreux de la craie blanche. un silence morbide. il manque quelqu'un. quelque chose. tout est là. chaque page alignée, tous les manuels de mathématiques tous ouverts à la page 37 sur chaque table. et une un stylo à plume à l'encre noire. il n'y a pas le professeur à la chemise rayée, et son bide qui dépasse discrètement de l'ourlet. il n'y a rien, personne. elle porte son regard sur ses cuisses qui se mettent à trembler. le talon de sa chaussure claque nerveusement sur le sol. une fois, deux fois. non. pas ça, pas encore. aucune nuit qu'elle ne passe paisiblement depuis qu'il est là. ça fait des mois maintenant. ses griffes d'acier qui crissent, sa peau qui brûle encore de son séjour en enfer, c'est certain. lui, le monstre qui la pourchasse dans ses rêves. pour l'instant, il n'est pas là. c'est rassurant.

promenons-nous dans les bois
pendant que le loup n'y est pas.
mais la bête rôde, cachée dans les ombres d'un recoin, dans un regard trop craintif.

agneau incapable, sa peur lui noue le ventre. sa gorge aussi se bloque tout à coup, alors que sa mâchoire se contracte pour résister aux sanglots. elle se réveillera, et ça ira mieux. pour l'instant, il n'y a pas un bruit, c'est sûrement pour le mieux. elle pose ses mains sur ses jambes instables, malaxe ses genoux qui peu à peu calment leurs secousses. expiration lourde. se décide à se lever. replace sa chaise derrière elle. comme si elle n'avait jamais été là. il ne faut laisser aucune trace. elle renfile la veste en jean, déposée alors sur le dossier de sa chaise. ce n'est pas sa veste, mais ça ne fait rien. ce monde a des choses bien plus effrayantes que ses incohérences.

am... stram... gram...
hasard infortuné.
une voix ce n'est pas la sienne. non, sa peur est bleue mais sa bouche est muette.
qui se cache derrière cette voix ?

elle voudrait souffler. c'est une voix de jeune fille. mais le diable a toutes les formes. aussi l'a-t-elle vu mainte fois se métamorphoser en son père emporté par son courroux. il veut la terrifier. pas cette fois. la voix est proche. à un couloir, ou deux, de cela. si proche, qu'on pourrait presque en attraper l'écho. elle inspecte autour d'elle de ses yeux désormais ronds de curiosité. hors de la salle de la classe, ce sont les mêmes couloirs rectilignes du lycée. mais plus miteux. moins ordonné. non, ce n'est pas son lycée. c'est poussiéreux, désordonné, crasseux. elle qui avait tant été saisie par la peur n'avait même pas remarqué l'état apocalyptique de la bâtisse. sinistre école comme abandonnée. ça devenait de plus en plus effrayant, alors. elle entend la voix. et ses pas qui se rapprochent, hésitent. le bruit lui-même semble tituber. plaçant la paume de sa main sur sa bouche, elle avance désormais à petits pas. ce silence terrible ne peut être brisée. première porte qu'elle voit, elle l'enfonce.

un - un homme ? un jeune homme ? un beau jeune homme même ? non. non, non, la voix était dehors, dans le couloir à jouer à pic pic et colégram. « qu'est-ce que-». les mots s'échappent brutalement. elle replace sa main sur ses lèvres entrouvertes. se plaque contre la porte des toilettes, le plus loin possible de l'étranger. le démon est seul. pourquoi sont-ils ainsi comme trois imbéciles errant ? lui assis dos au mur, les yeux clos, dans un calme profond. elle apeurée contre la porte. ses doigts fins manipulent délicatement la poignée, elle la rouvre d'un coup sec et s'esquisse loin de ce délire. titube à son tour, comme une idiote étourdie. que se passe-t-il ? ce rêve n'est pas comme les autres. pire..?

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

» évent #2 ▪ necronomicon ex-mortis.
» évent #3 ▪ necronomicon ex-mortis.
» (adonis) sweet dreams.
» don't lose your grip on the dreams of the past ▪ ft. lilie ♥